Accueil > Critiques > Critiques en Pause-pipi > Mes Plus Belles Années > Patty in the middle
2.02 - R-E-S-P-E-C-T
Patty in the middle
R-E-S-P-E-C-T
dimanche 30 janvier 2005, par
Crise au sein du couple Pryor au sujet de la polio de Will, Meg fait sa bitch, Henri continue à imposer ses décisions à sa famille et Jerry se fait plein d’amis. C’est encore la folie à Belgium Bandstand.
Deuxième épisode de la saison 2 et deuxième nouveau "critiqueur" à débarquer dans la vie de nos amis du Philadelphie des sixties. Beaucoup d’évènements aujourd’hui même si il reste une grosse impression de manque.
Helen, Jack et la polio
Le remède "miracle" découvert la semaine dernière continue ses ravages au sein du couple Pryor. Bien que Jack ait clairement dit qu’il ne voulait pas en entendre parler, Helen, en femme moderne de son époque, prend les choses en main, fait des recherches à la bbiliothèque médicale universitaire avec un nouvel ami et comprend toute l’opération. Elle tente de l’expliquer à Jack mais se heurte à un mur. Il refuse même catégoriquement de simplement envisager l’opération. Et il laisse Helen se rendre seule chez le spécialiste de la polio.
Une scène particulièrment émouvante, la plus belle de l’épisode, dans la chambre lorsqu’Helen se prépare et que Jack se laisse aller expriment ses doutes et sa peur. Il est rongé par la culpabilité et tout sort dans une scène extraordinaire où l’on voit le poids que portait Jack se lever un peu. Il est la cause de la polio de son fils en lui ayant refusé la vaccination et son erreur lui est rappelé à chaque fois qu’il pose les yeux sur l’attèle métallique de Will. Helen lui offre l’occasion de se racheter mais il l’a refuse de peur que la situation de Will empire. Il ne supporterait pas d’avoir enfoncé son fils une seconde fois. Et cette situation nous amène à la question : doit on prendre tous les risques pour améliorer peut-être une situation ou vaut il mieux se résigner à la laisser telle quelle : pas terrible mais pouvant être pire. C’est un vrai dilemme pour Jack. On sent qu’il veut aider Will mais qu’il a peur. Tout le contraire d’Helen qui fera tout pour que Will aille mieux. Les deux visions s’opposent magistralement et nous lancent dans un arc qui va être passionnant à suivre : Will sera t’il opéré et quelles conséquences cela aura sur le couple Pryor ?
Meg ou la bitch attitude
Meg est privée de Bandstand et elle ne le supporte pas. Voir ses artistes préférés défiler dans le poste n’a pas la même saveur que dans un studio. Et en plus, voilà qu’elle découvre que ses amies ont de nouvelles coupes de cheveux ! La cata ! Et Papa Pryor qui dans sa grande obstination refuse de lever la punition. Voilà un remake de la saison 1 dans toute sa splendeur mais aussi sa lourdeur. Heureusement, les scénaristes ont eu la bonne idée de lever la punition dès la fin de l’épisode, ce qui fait perdre toute sa bitch attitude à Meg qui en aura fait voir de toutes les couleurs à tout le monde pendant ce temps là. Résultat : elle se retrouve avec Patty comme amie (voir plus loin les détails) et rompt avec Luke. Le lunetteux est out dans une rupture sobre pendant un film au milieu du cinéma en plein air. Meg ne semble pas si abbattue que cela et Luke s’en fout royalement tant son film lui plait. Et là je suis bien content de voir dégager le soporifique Luke. Je sens qu’il va rester dans la série mais on risque de le voir moins et ce n’est pas pour me déplaire tout ça.
Reste le cas Sam. Ils s’étaient promis l’amitié envers et contre tout (et tous) la semaine dernière et on les retrouve en froid cette semaine. Assez incompréhensible je dois dire. Sam lui fait la gueule, Meg n’ose pas trop lui parler. Bref, c’est confus tout ça.
Enfin, Roxanne nous sert une magnifique preuve d’amitié en écrivant 153 fausses lettres de fans à Meg pour lui remonter le moral et empécher l’english de nouveau producteur de la jeter de l’émission du fait de son absence inexpliquée. Une scène vraiment touchante lorsque Roxy lui révèle la supercherie. Mais également une profonde tristesse pour Meg qui est un peu la leader des récurrents de Bandstand et dont personne ne se soucie de ne plus la voir dans le show.
Mais finalement, tout est beau, tout est mignon une fois qu’on retourne dans le studio et Brittany Snow nous offre encore sa tête d’étonnement. Cela faisait au moins 3 épisodes qu’elle ne l’avait pas faite. Ca me manquait ... presque.
Enfin, je vois peut-être une sotyline là où il n’y en pas mais il me semble que l’english a craqué sur Meg. N’allez pas par là messieurs les scénaristes ! Surtout pas ! Punaise, Michael me manque déjà terriblement.
La famille d’Henry
Les émeutes ont laissé des traces et le quartier ne s’en remet pas. Aucun commerce n’ose rouvrir et la drogue a pris ses aises. Le climat inquiète Henry qui décide qu’un déménagement s’impose. Malheureusement, il est dur de trouver un appartement dans leurs moyens. C’est dommage que ce ne soit que survolé dans cet épisode mais il y a là matière à de très bonnes scènes. On aurait pu avoir une fine analyse sur les difficultés à présent insurmontables (du fait des émeutes) des noirs à se loger. Peut-être pour un prochain épisode.
Et au milieu de tout cela, nous avons un Nathan étrangement gentil et serviable. La prison l’aurait elle changé ? Que nenni ! Il magouille à présent avec la mafia noire qui s’est installée dans le quartier et ce "job nocturne" lui rapporte pas mal d’argent.
Un argent que convoite Sam également qui cherche un boulot. Il est prêt à laisser tomber l’école pour ça mais Henry ne le laissera pas faire.
Encore une fois, on pourrait avoir de grandes choses. On sent bien que Sam ne souhaite plus poursuivre ces études, principalement à cause des difficultés sociales qu’il doit rencontrer à l’école. Mais encore une fois, les scénaristes ne poussent pas vraiment dans cette direction.
Toute la partie raciale qui devrait pourtant occuper le devant de la scène en ce début de saison est trop survolé et c’est vraiment dommage, surtout que le temps de développement est récupéré pour nous faire un remake du "pas de bandstand ma fille !"
Patty in the middle
Pourquoi ce titre me direz vous ? Pensez à Malcolm. Elle est dans la même situation : deux plus vieux qu’elle, un plus jeune et c’est un génie. Oui, après 26 épisodes, les profs se sont rendus compte d’une évidence qui nous avait sauter aux yeux à tous : c’est un génie la petite soeur. Mais on n’est que dans les sixties alors pas de classe de têtes d’ampoules pour elle, c’est directement le lycée. Et pour la première fois, Patty montre une faiblesse : elle est terrifiée à l’idée de s’y retrouver, perdue au milieu de gens d’un autre âge. Elle a beau afficher un visage confiuant "de toute façon Meg, j’aurais plus d’amies que toi !", ce n’est qu’une façade. Elle a besoin du soutien de sa soeur. Et comment elle va l’avoir ? En l’achetant. Dans un geste de grande bonté, elle va tenter de convaincre Jack que Meg doit retourner à Bandstand. Belle scène mais où je ne peux m’empêcher de penser qu’elle le fait dans un but précis et non altruiste. Tiens, les deux soeurs s’entendent très bien à la fin. Le plan machiavélique de Patty a t’il fonctionné ? :)
Je sens que cela va nous donner de belles scènes de rivalités entre soeurs à l’avenir. Et Patty risque d’avoir enfin une présence un peu plus consistante.
Beth ou l’art de la cruche pleine
Jerry a commis l’erreur impardonnable de la demander en mariage. Je m’en suis toujours pas remis. Et du coup, on nous le rappelle en organisant une rencontre entre les parents de Beth, extrêmement riches et la famille Pryor à laquelle se joint Luke. Un joli passage assez comique où la mère de Beth nous fait croire maladroitement qu’elle est une fan de Bandstand. Cette scène au restaurant du country club traine un peu mais a le mérite d’ouvrir les yeux à Jack sur le besoin de permettre à Meg de retourner à Bandstand et sur la liaison foireuse de sa fille avec Luke. Il faut respecter les goûts de son partenaire, ce dont semble se foutre royalement Luke. Le petit speech de papa précipitera la fin de la liaison de la blonde et du disquaire.
Reste un lancement de sous intrigue : Comment Jack va t’il supporter la différence d’écart de revenus entre les deux familles. Il est prêt à s’endetter jusqu’au cou pour en mettre plein la vue à Papa Beth. Fera t’il ce sacrifice financier pour de l’esbrouffe au détriment de l’opération de Will ? Cela peut être intéressant.
Intéressant, c’est loin d’être le meilleur qualificaatif pour Beth qui pompe 3 minutes pour une scène au téléphone avec Jerry. Une scène longue, inutile voulant nous émouvoir sur la séparation du couple mais qui échoue totalement. Comme toutes les scènes avec Beth d’ailleurs. Et elle gâche ce qui aurait pu être un épisode sans faute pour Jerry.
Jerry se fait des amis
Dernier bout de cette critique. Je vous l’avais dis qu’il y avait pleins de trucs à dire.
Jerry est donc à l’armée. Et Jerry s’y fait des potes, notamment Palladino (excellent Francis Capra qui ne fait pas de la figuration comme dans Veronica Mars). Palladino est caporal comme Jerry. Et tous deux sont en compétition pour devenir chef de leur groupe. Jerry est l"homme de la situation. Mais Palladino est bon emmerdeur veut être le chef et magouille pour y parvenir en menaçant le simplet du sud profond des Etats Unis, champion au tir "parce qu’on n’a pas la télé à la maison, alors on tire sur les écureuils".
D’excellents passages sur la rivalité et sur les différences culturelles à l’armée. Un petit arrière goût de Forest Gump par moment mais qui me plait bien.
Enormément de choses dans cet épisode. Trop malheureusement. Les scénaristes ont plein de choses à dire et à lancer et du coup, ils n’explorent rien en profondeur. On sent l’épisode de transition pour lancer les arcs qui nous préoccuperont sur au moins la moitié de la saison. Mais des épisodes de transition comme cela, j’en veux tout le temps parce qu’il est passionant à suivre et met en place des storylines qui vont être passionnante (le couple Pryor et la polio, les conséquences de l’émeute pour la population noire, Jerry à l’armée). Je conclue donc avec un seul mot : Respect messieurs les scénaristes pour ce bel épisode de transition.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires