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2.04 - Crossing the Line
Meg s’en va en guerre
Des bleus à l’âme
dimanche 13 février 2005, par
Celui où Meg lit "vol au dessus d’un nid de coucou", où Roxanne se frenche dans les couloirs de Bandstand et où Helen et Jack dînent dans un grand établissement de Phily.
Voilà ma deuxième critique d’un épisode de la saison 2 d’American dreams. Speedu m’avait reproché d’être un peu trop résumé et pas assez commentaire la dernière fois. Je vais essayer de réparer cela.
Faire comme Maman
Helen n’allant plus à l’université cette année, c’est autour de Meg de s’adonner aux lectures interdites de « vol au dessus d’un nid de coucou » que Drew lui a prété et à ruer dans les brancards afin de secouer la population américaine aux valeurs plus trop en accord avec son temps.
Petite parenthèse : Drew ? Oui, le gars de l’université, l’ami de Beth avec qui Meg s’est enivrée dans le dernier épisode. Fin de la parenthèse.
Elle veut bien faire Meg, elle se montre persuasive car elle au moins fait des efforts, ce n’est pas comme Roxanne Bojarski qui elle n’a pas lu de livre du tout pour son cours de littérature à l’école catholique. Qu’importe la sanction tombe sous la forme d’un gros F rouge. Mais heureusement, Drew la console « sois patiente, quand tu seras à l’université, tu pourras faire tout ce que tu veux », Meg n’est pas très convaincue et veut tout maintenant. Elle n’aura pas tout c’est sûr, mais pour la faire patienter, rien de tel qu’un baiser d’un bel étudiant. On le sentait déjà l’an dernier que Meg avait la fibre militante notamment lorsqu’elle s’en était prise à cette patronne d’un fast food qui n’avait pas voulu la servir car elle était accompagnée de Sam. Mais là ça prend une autre tournure, ça rend Meg moins fleur bleue, moins blonde insouciante qui passe son temps à danser à Bandstand. God, une fille que Luke aimerait bien.
Dur, dur la vie de caserne
Après la demande en mariage, Jerry veut passer à la vitesse supérieure, celle de la bague de fiançailles. C’est sans compter sans l’humour vaseux de Palladino qui se finit par un joli cocard pour G.I Jerry . De quoi foutre en l’air le joli petit week-end en amoureux avec la brebis Béééé. Sauf que là non, miracle de la saison 2 ou pas, Beth m’a moins soûlé au contraire j’ai bien apprécié sa confrontation avec Palladino qui tout à coup ne sait plus quoi dire.
L’intrigue joue avant tout sur le contraste entre Beth et les autres poules des camarades de bataillon de Jerry. Beth est une fille de riche, instruite et cultivée et n’a rien à voir avec les écervelées qui sont aux bras des autres marines. C’est comme d’imaginez Pivot entourés de la star academy pour vous donner une idée du choc de la culture face à l’inculture.
Autre contraste, celui entre Beth et Jerry. Jerry va beau se dire qu’il ne fait l’armée que pour se payer des études futures, pour le moment il est bien à Camp Lejeune et sa vie est toute différente de celle que mène Beth sur le campus. Peu à peu les futurs époux s’éloignent et on sent une première fissure dans le couple depuis leur rabibochage lors de la soirée dansante de fin d’année. Signe évident de ce malaise, Jerry ne lui offre pas la bague.
La prix de la vie
Chez les Walker ce n’est pas la joie depuis que l’on a appris le cancer de Gwen. Je veux bien le croire. Encore actuellement cette maladie fait peur et tue alors imaginez vous 40 ans en arrière, pauvres, noirs et américains (donc pas de sécurité sociale, ségrégation raciale,...) et ça vous donnera une idée du moral d’Henry et des siens. D’ailleurs le médecin n’y est pas allé par 4 chemins « Mettez vos affaires en ordre » dit il, version polie pour dire « vous allez mourir prochainement » de toute évidence. Le désespoir est tel que Sam décide de dealer de la drogue pour subvenir aux besoins de sa famille.
Pour une fois, Nathan fait une bonne action en tabassant Sam en lui gueulant dans les oreilles de ne pas faire cela. Il lui dit même qu’il peut devenir astronaute pour le persuader de ne pas se compromettre avec la drogue. Superbe cette scène d’ailleurs. C’est dans les moments de crise que l’on voit qui sont vraiment les gens et Nathan est finalement un gars bien malgré les apparences.
C’est sans doute l’intrigue la plus prenante mais aussi la plus triste de ce début de saison et à voir la tête de Gwen on se dit que la fin est déjà proche. On sait d’avance comment tout cela va se terminer, je n’attend pas de guérison miracle, il est donc d’autant plus intéressant de voir l’impact de la maladie de Gwen sur ses proches et des changements ont déjà commencés à s’opérer.
Voyage, voyage
Chez les Pryor, ce n’est pas la fête non plus mais heureusement pour des raisons moins graves. Helen étant prise par son travail à l’agence de voyage, elle n’a plus le temps de s’occuper de sa famille.
Avec l’intrigue d’Helen , c’est toute l’image de la femme des sixties dont il est question. Celle ci se veut moderne et donc travailler. Mais ménage et travail ne font pas forcément bon ménage et Helen l’apprend à ses dépend. Il y en a au moins un qui est content, c’est Will qui peut manger des haricots blanc à la sauce tomate toute les jours. Et puis on le sait, ce travail n’est là que pour Will afin que les Pryor puissent mettre assez d’argent de côté pour l’opération que Jack s’est finalement décidé à accepter.
Mais travailler dans une agence de voyage à de bons aspects aussi car il permet à Jack et Helen de dîner en amoureux dans un grand hôtel aux frais de la princesse.
Paul et Jane
Roxanne, la demoiselle a beau être très jolie son intrigue n’en est pas moins sans grand consistance. Mais laissons lui le bénéfice du doute, ce n’est que la première marche de l’intrigue, ça débouchera peut être sur quelque chose d’intéressant.
Quoi ? Vous êtes perdu ? Ok, petit résumé : L’un des assistant de Bandstand s’est entiché de Roxanne qui a craqué sur lui dès qu’il a dit qu’il était musicien. L’assistant se voit déjà star du rock et Roxanne se compare déjà à Jane, Jane de Paul, Paul Mccartney.
Bilan : Toujours très bien. Tout coule de source, tout est naturel, aucune situation forcée. Comme la saison 1, la saison 2 est un enchantement. Un début de saison néanmoins fort sombre, moins paillette. Les intrigues étant dominées par la maladie de Gwen et la vie des Marines de Jerry plutôt que par le côté show biz de Bandstand
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