Entrez dans la 4è dimension des frontières du réel de la vérité.

4D est un savoureux épisode de mondes parallèles qui sans effort d’effets spéciaux et de surenchère nous conte une histoire de serial killer banale mais avec un enjeu dramaturgique intéressant.

L’histoire est simple : Doggett poursuit Lukesh, un tueur. Celui-ci lui tire dessus et on retrouve Doggett dans une salle d’hôpital gravement blessé. Dans son appartement, Reyes est avec... Doggett. Le téléphone sonne et c’est Skinner qui annonce à Reyes que son collègue a été retrouvé dans un sale état. Elle se retourne et ne voit plus Doggett dans la pièce...
Après un teaser magnifique, qu’il faut revoir pour saisir la subtilité, l’épisode possède ses qualités et des défauts qui vont survenir pour gâcher un peu le lot. Le teaser donc : Doggett poursuit un serial killer, Lukesh. Dans une ruelle, Doggett a en ligne de mire Lukesh, il lui demande de se retourner, Lukesh se retourne, les voitures de flics arrivent, Doggett tourne la tête pour les appeler, il se retourne, Lukesh a disparu, Doggett s’avance, et là, tout se joue. Le son des sirènes s’arrêtent, mouvement de caméra derrière Doggett, on ne voit plus les voitures de police. L’explication est là : nous avons une histoire de mondes parallèles.
Lukesh peut voyager à travers le(s) monde(s) parallèle(s) et cette fois il a amené avec lui Doggett. Coup du sort donc, Doggett est entre la vie et la mort. Le Doggett du monde B a « fusionné » avec le A.
C’est la scène de l’appartement qui est en contre poids total avec l’histoire. Reyes et Doggett comme deux amants mangent des saucisses polonaises... John (l’emploi des prénoms est volontaires ^^) a de la sauce sur le coin de la bouche, Monica, d’un doigt efficace, vient lui enlever délicatement tout en échangeant un long et poignant regard.
Passons cette scène DRR un peu brusque et revenons à l’essentiel : Doggett a disparu réapparu.
On retrouve déjà un défaut que l’on va souvent retrouvé : les scènes d’hosto ! Cette fois, les scènes John/Monica prennent la place vacante de Fox/Dana. Il faut bien vendre le peu de shipper qu’il reste !
Du côté Reyes, on admire encore sa série de hauts très sexy qui se montrera tout au long de cette saison. D’ailleurs cet épisode est un centric Reyes intéressant. Ce personnage commence à faire son nid dans la série après être apparue 10 épisodes plus tôt. Depuis, elle suit un chemin bien tracé, comme une seconde sœur pour Scully et une collègue très ouverte pour Doggett. Le quatuor d’agents que nous a offert la série est assez bien construit dommage que la série n’a pas assez joué sur ces 4 pions (voir Empedocles)
Coté Scully, (on l’avait presque oublié cette saison, d’ailleurs ce n’est que le début...), on n’a toujours du mal. Quand on la voit on se dit : « tiens c’est vrai, elle est encore là ». Après Daemonicus qui nous avait offert un bel épisode Doggett/Reyes, les pros New Generation ont déjà mis sur un pied d’estal les deux nouvelles têtes et remettent Scully à une époque presque révolue.
D’un côté certains acceptent le passage de témoins et d’un autre, les mêmes ont le sentiment d’avoir affaire à un sous XFiles quand la rouquine apparaît.
Revenons à l’épisode qui, finalement, suit son cours et Reyes découvre peu à peu que Lukesh ou Doggett doit mourir pour que tout redevienne comme avant. Elle sait que le scénariste a trouvé une bonne fin, un happy end mais ça ne nous empêche pas d’assister à la scène des « adieux » de John à Monica quand celle-ci le débranchera. Ultime solution en effet, et douloureux choix, si cette théorie tombe à l’eau. On passe à la fin de l’épisode qui nous renvoie à la scène de début avec Reyes, Doggett et sa saucisse (polonaise). Il est là, de retour, devant Reyes qui n’en croit pas ses yeux. Le continium espace temps est revenu à sa position de départ. Il a effacé cette erreur d’aiguillage.
En gros, cet épisode a une tension assez palpable même si on sait tous que Doggett survivra mais les mondes parallèles sont rares dans XFiles (Triangle ?) pour ne pas passer à côté et en être assez content. Scully est inutile mais on retient un personnage de Reyes mieux exploitée. Cette saison 9 a déjà deux bons loners qui arrivent à tenir l’intérêt du téléspectateur à un bon niveau et à hisser Doggett et Reyes à un nouveau rang. Ce sont qui porteront cette saison, il ne faudra pas compter sur la rouquine ! Je passe à côté de Follmer qui est mi figue mi raisin comme à son habitude. On peut le trouver taquin ou tête à claques.