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1.03 - The Gamble

Casino Night

Viva Las Vegas

samedi 23 octobre 2004, par Sygbab

Ce qui fait la grande force d’une série, ce sont avant tout ses personnages. Que se passe-t-il quand on leur donne la parole ?

Youplahoup, me revoilou ! Après le succès populaire de ma première review qui m’a valu une foultitude de compliments (les chevilles vont bien, merci), me voici donc à relever un défi monumental dans ma jeune carrière de TeX : faire aussi bien, sinon mieux, tout en innovant. Oui, parce que je vais quand même pas vous ressortir deux fois la même chose, ça perdrait de son effet et en plus quelque part je vous décevrais ; et mon orgueil ne le supporterait pas. Waouh, sur ce coup on dirait vraiment que les Edusiens ont définitivement déteint sur moi, faut voir comment je me la pète !

Enfin bon, tout ça pour dire qu’aujourd’hui, il n’y aura pas de réflexion temporelle sur "qui fait quoi à tel moment" (surtout que j’ai toujours pas réussi à régler la question : est-ce que je suis en train d’écrire ou vous en train de lire ? Mystère et boule de gomme...), ni de résumé minute par minute, parce que c’est quand même bien fastidieux. Non, pour le plaisir de mes lecteurs, j’ai décidé d’aller à la rencontre des personnages de votre nouvelle série préférée (même si pour l’instant c’est vraiment pas terrible) et de les interviewer ! Je vous laisse donc maintenant apprécier le transcript de la discussion que nous avons eue.

Bonjour tout le monde !

Le cast (en choeur) : Bonjour Syg !

Plutôt que de rentrer dans l’interview bateau et de vous demander comment vous allez, rentrons directement dans le vif du sujet : Sandy, au tout début de l’épisode on vous a vu aller voir Ryan en prison. A quoi pensiez-vous à ce moment-là ?

Sandy : J’étais quelque peu énervé, car malgré mon apparente gentillesse et mon envie d’aider Ryan ça me faisait profondément chier de devoir le rencontrer une fois de plus en taule. J’avais vraiment envie de lui foutre une baffe, surtout qu’en plus son ton lors de notre discussion ne me plaisait pas tellement.

C’est-à-dire ?

Sandy (s’emportant) : Mais c’est un petit con ! "Ah mais qu’est-ce qui se passe si je veux pas retrouver ma môman ?". "Je peux prendre soin de moi tout seul !" La réaction typique de l’ado rebelle qui croit tout connaître de la vie...

Ryan (énervé) : Hé mais c’est bon ! Si t’es pas content tu vas te faire foutre espèce de...

Hop hop hop ! On se calme, vous allez pas en venir aux mains alors qu’on vient à peine de commencer quand même ? Je sais que le punch time est votre spécialité, mais merci de l’éviter en ma présence, ça me ferait plaisir. Bref. Vous avez une explication à votre attitude Ryan ?

Ryan (renfrogné) : Ouais, je suis un rebelle...

Effectivement, vous êtes vraiment un petit con ! Je comprends pourquoi vous vous faites sans arrêt taper sur la tronche maintenant, c’est vraiment pas étonnant avec une tête de turc pareille...

Ryan (menaçant) : Non mais attends là, si t’as un problème tu le dis ! Tu veux t’en prendre une ? Je suis pas là pour t’entendre me reprocher quoi que ce soit, j’en ai rien à foutre de ce que tu penses de moi ! Alors maintenant t’arrêtes tes conneries et tu fais ton boulot sans faire chier !

Kirsten (inquiète) : Calme toi Ryan, rassieds-toi s’il te plaît.

Ryan (calmé) : Ok ok, mais qu’il arrête de m’emmerder sinon ça va pas le faire.

Oui bon, toutes mes excuses. Toujours est-il que vous avez eu des problèmes en prison, avec tous ces voyous. D’ailleurs c’était bien cliché, entre les noirs et les latinos. Vous leur avez fait quoi exactement ?

Ryan : Demandez-le à Miguel.

NDR : Ne connaissant pas le nom de son agresseur latino, j’ai décidé de l’appeler Miguel pour ne pas faire trop cliché.

Miguel ?

Miguel (sorti de prison exceptionnellement) : Délit de sale gueule. Il ressemble à rien avec sa tête de cocker. Il est pas expressif, il est moche, il est con, il est pas intelligent. En plus, il est blond, et comme je peux pas sacquer Schillinger et ses putains de nazis...

Euh... Schillinger du pénitencier d’Esmerald City ???

Miguel (hautain) : Bah oui ducon.

Mais c’est une série Oz, c’est pas un documentaire...

Miguel (étonné) : On m’aurait menti ?

... Ouais... En tout cas vous êtes un vrai malade, pourquoi avoir tenté quelque chose avec Madame Cohen ?

Miguel (sarcastique) : J’ai pas le droit de me faire plaisir peut-être ?

Oui bon merci, au revoir. Et au plaisir hein ! Madame Cohen, vous l’avez vécu comment ce moment critique, quand Miguel s’est approché de vous ? C’était quand même bien tendu non ?

Kirsten (souriante) : Ma foi, c’était plaisant quelque part. Je suis à un âge où je ne suis plus aussi jeune qu’avant. Quoique... Ca paraît évident ce que je dis. En tout cas, ça fait toujours plaisir de voir qu’on plaît à quelqu’un, fusse-t-il un voyou patenté.

Sandy (choqué) : Qu’est-ce que tu racontes chérie ??? Me dis pas que ça t’a plu qu’il te louche dessus ???

Vous réglerez ça entre vous plus tard s’il vous plaît, on commence à prendre du retard et on est loin d’avoir fini cet entretien. Mais vous Kirsten, pourquoi avez-vous rendu visite à Ryan ?

Kirsten : C’est mon fils qui me l’a demandé, j’ai pas cherché à comprendre. Je suis blonde vous savez...

... No comment. Donc Seth, pourquoi aller voir Ryan ?

Seth (tout excité) : Il était temps qu’on me donne la parole ! Pourquoi aller voir Ryan ? La bonne question tiens. Parce que je le considère comme mon frère, et puis la Playstation tout seul c’est ennuyeux. Donc voilà, ça m’emmerdait qu’il soit en prison alors qu’on pourrait l’accueillir chez nous. Surtout que j’ai tellement de choses à lui faire découvrir... Rendez-vous compte, il n’a même jamais lu les Uncanny X-Men ! Une lacune qu’il faut absolument combler ! Sans compter qu’il peut peut-être me donner quelques conseils, enfin vous savez...

Je crois voir le truc. En tout cas vous êtes un sacré bavard. Et vous êtes aussi très ridicule par moments...

Seth (perplexe) : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler là.

Ne faites pas l’innocent. Vous vous êtes laissé ridiculiser par Summer à la soirée du casino. Franchement, quel homme digne de ce nom accepterait de se faire passer pour un porte-bonheur et soufflerait sur les dés d’une fille qui se dit supersticieuse et se sert de lui ? Ca ne vous a pas gêné de vous abaisser à jouer le toutou de la demoiselle ?

Seth (penaud) : Bah quoi, j’étais heureux de pouvoir le faire. Et puis bon, maintenant elle sait que j’existe, notre relation a progressé...

Summer (écoeurée) : Relation ? Ewww.

Ah ouais, effectivement, ça a vachement avancé. Mais désolé de vous le dire Seth, mais c’est pas parce que vous avez vu Summer en soutif que ça veut dire qu’elle est intéressante pour autant. Heureusement qu’elle n’est pas blonde, c’est déjà ça de gagné...

Summer (mécontente) : Hey !

Parce que c’est pas vrai que vous êtes superficielle peut-être ?

Summer (méprisante) : Vous ne me connaissez pas, alors je ne vois pas pourquoi vous me jugez.

Je ne dis rien mais je n’en pense pas moins. Où en étais-je... Ah oui. Donc Seth, vous avez vui Summer en allant proposer à Marissa de visiter Ryan. Ce qui m’amène à la situation suivante Marissa : pourquoi avoir refusé ?

Marissa (gênée) : C’est compliqué.

Pourquoi ?

Marissa : Parce que.

Bon dis la fille à papa pourrie-gâtée, c’est pas le moment de faire un caprice. T’arrêtes ça tout de suite et tu réponds à ma question. Pourquoi ?

Marissa (apeurée) : Vous fâchez pas... Bah en fait je pouvais pas parce que c’était compliqué, avec Luke et tout ça...

En gros vous n’assumez aucune responsabilité. Faudrait savoir ce que vous voulez, parce que vous jouez un peu avec les deux quand même. Par exemple à la soirée casino, vous avez quand même eu des hésitations coupables.

Marissa (outrée) : Même pas vrai d’abord !

Mais oui. Et vous Luke, vous en pensez quoi de tout ça ? Que vous inspire la situation actuelle, cette sorte de petit triangle qui se forme entre Marissa, Ryan et vous ?

Luke (con) : Ben...

Ouais en fait non, je m’en tape. Vous réfléchissez avec vos poings donc je préfère éviter des questions trop compliquées. Je vais plutôt demander à une personne extérieure. Par exemple Julie. Votre opinion

Julie : Ma fille doit voir le futur, elle doit donc être avec Luke. Je ne vois pas vraiment d’un très bon oeil son attachement envers ce jeune homme qui vient de Chino. Notre communauté n’accepte pas n’importe qui.

Mais, il me semblait que vous aussi vous veniez d’un milieu assez défavorisé. Riverside il me semble...

Julie (rouge de colère) : Ah non ! Vous allez pas vous y mettre vous aussi ! J’ai déjà eu assez de Sandy pour me foutre ça dans les dents !

C’est un peu pour ça que vous vous êtes vengée en lui révélant que sa femme avait prêté 100000 dollars à Jimmy, non ?

Julie (sur la défensive) ! Mais je croyais qu’il savait !

Hé ho, à d’autres hein. Les evil bitches moi je les connais, on me la fait pas.

Julie : Oui je suis une garce et alors ? Je suis fière de l’être. Pour tout vous dire, j’ai épousé mon mari pour son pognon, rien de plus. Parce que bon, il est vraiment pas top au lit.

Jimmy (rouge de honte) : Chérie !

Enfin bon, vous avez quand même eu deux enfants, même si on ne voit pas beaucoup votre deuxième fille. Ca vous fait quoi de vous faire insulter de la sorte Jimmy ?

Jimmy (gêné) : Elle dit ça parce qu’elle est encore sous le choc de l’annonce que je lui ai faite. Les 100000 dollars lui sont restés en travers de la gorge.

Oui mais bon, elle s’en prend quand même à votre virilité là... Ca me regarde pas mais ça ne me plairait pas tellement. Et ça va pas aller en s’arrangeant j’ai l’impression. Ah oui, et j’avais une autre question pour vous Jimmy : à part être un escroc et mater les copines de votre fille en soutif, vous faites quoi de bien dans la vie ?

Jimmy (complètement déstabilisé) : Je... euh... comment dire...

Oui allez c’est bon, on a compris. J’espère au moins que vous faites un bon père.

Jimmy : Bah mes enfants ne se sont jamais plaints.

C’est déjà ça de gagné, parce que y en a d’autres qui peuvent pas dire la même chose. N’est-ce pas Dawn ?

NDR : Dawn c’est la môman de Ryan.

Dawn (accablée) : J’ai fait tout ce que je pouvais...

Loin de moi l’idée de vous juger, mais vous êtes quand même un peu alcoolo sur les bords non ?

Dawn : ...

Vous avez bien foutu la honte à votre fils à la soirée casino, bourrée comme vous étiez. Heureusement que vous avez eu le bon sens de ne pas le garder avec vous et de le confier aux Cohen.

Dawn (rassénérée) : Oui, c’est la seule chose que j’ai faite de bien pour lui dans ma vie.

Ryan (mesquin) : Il était temps...

Danw (atterrée) : Chéri...

Ryan (cassant) : C’est bon, arrête.

Kirsten (bienveillante) : Ryan, sois gentil, c’est ta mère après tout.

Sandy : Oui Ryan, écoute Kirsten.

Miguel (dégoûté) : Tu vas les écouter blondinet ? T’as vraiment pas de couilles, c’est bien ce que je pensais. Berk !

Miguel, on ne vous a rien demandé. Bon, et bien, je crois qu’on a fait le tour sur cet épisode, je vous remercie...

Sandy : Hop hop hop ! On aimerez bien savoir ce que vous en pensiez de cet épisode quand même. Sinon votre review elle sert à que dalle.

Ah. Oui, pas bête. Ok, je vais vous dire ça.

NDR : Je remets en police normale pour vous éviter une migraine à lire de longs paragraphes en gras.

Bon ben, au moins, l’épisode clôture la storyline de Ryan qui courrait depuis le pilote : il est maintenant adopté par les Cohen. Ca ne peut que me contenter car c’était mon souhait la semaine dernière, développer cette histoire plus longtemps aurait fini par lasser. Et ça donne l’occasion à sa mère de se racheter, d’une part en revenant et d’autre part en le laissant entre les mains d’une famille qui saura prendre soin de lui, ce qui est bien loin de son abandon car cette fois-ci elle agit par amour, se rendant compte que n’étant déjà pas capable de s’assumer seule elle ne pourrait pas rendre Ryan heureux. C’est pas mélodramatique, juste touchant, et c’est tout ce qu’il faut. C’est une mini-surprise dans la mesure où la mère de Ryan n’apparaît qu’à la moitié de l’épisode et à la fin de l’épisode, c’est déjà la porte de sortie. Ca prouve - dans une moindre mesure - le potentiel de la série, qui pourrait nous surprendre plus d’une fois.

En parlant de Ryan, le triangle entre lui, Marissa et Luke commence à se préciser de plus en plus. Enfin bon, cette couillonne de Coop elle sait vraiment pas ce qu’elle veut. Elle s’attache en deux temps trois mouvements au bad-boy du quartier (l’effet de nouveauté ? En tout cas on comprend que ça fasse pas plaisir à Luke qui se fait prendre pour un con. Ah bah attendez, c’est logique puisque c’en est un) et après elle se plaint que ça n’aille pas comme elle veut. Alors maintenant, elle a le choix entre celui qui vient d’un milieu défavorisé mais qui est intelligent, et celui qui est riche mais con. En gros, c’est la pauvreté contre la connerie. Dur comme choix non ? Enfin bon, sans être sarcastique, c’est pas fini entre ces trois là. En tout cas, Ryan il est mal tombé avec cette pleurnicheuse. Il lui trouve quoi à part ça ?

Y en a un autre qu’a pas tout compris, c’est Seth. On se demande de plus en plus ce qu’il peut trouver à cette pimbêche de Summer qui est détestable et qui se sert carrément de lui, et il ne s’en rend même pas compte... Enfin bon, il est trop occupé à souffler sur les dés de sa dulcinée et à jouer le bon toutou pour continuer à exister à ses yeux. Car oui, maintenant, Summer sait qu’il existe ! Et il l’a même vue en soutif ! Quelle avancée terrible ! Ca se profile tout doucement de ce côté-là, on verra comment ça évolue.

Mais ce qui est le plus intéressant en fait, c’est ce qui concerne les parents, une fois n’est pas coutume. On n’a pas un triangle mais un petit carré, carrément (ha ha, même pas drôle le jeu de mots). Jimmy avoue à Julie que Kirsten lui a prêté 100000 dollars pour résoudre son problème qui le dit ensuite à Sandy qui ne le savait pas qui va s’expliquer avec sa femme. Ca donne de belles perspectives pour les interactions entre les personnages, surtout pour les duos Julie/Jimmy et Sandy/Jimmy, parce que pour l’instant ça semble réglé entre Kirsten et Sandy.

Même si c’est pas encore parfait, loin s’en faut, on sent quand même toujours le potentiel auto-dérisoire de la série par quelques blagues un peu éparpillées certes mais bien là. Seth se présente une fois de plus comme LE personnage de ce début de série, Sandy a beaucoup d’humour, et Julie se révèle être l’evil bitch qu’on pressentait, pourvu que ça dure.

NDR : Je repasse en gras.

Ca vous convient ?

Le cast (en choeur) : Oui, ça va. Mais c’est peut-être un peu dur quand même non ?

Bah en même temps, c’est pas transcendant non plus. On verra par la suite mais là, pour l’instant, ça se regarde mais c’est tout. M’enfin bon, on va pas disserter, il commence à se faire tard. Ce fut un plaisir de tous vous interviewer, je vous remercie de votre accueil. Au revoir et à bientôt !

Le cast (en choeur) : Au revoir Syg !

Là où c’est doublement cruel, c’est que je vais malheureusement devoir vous quitter aussi puisque j’ai fini ma mission sur The OC (si vous prononcez en anglais y a une belle rime). Ce fut très sympathique (en tout cas pour moi), et j’espère qu’on se reverra bientôt. Enfin, on va pas se voir réellement hein, mais quand vous lirez ce que j’écrirais par la suite.Au revoir les gens. Snif.

Les lecteurs (en choeur) : Bon débarras !


Dans la même veine que l’épisode précédent : une première partie qui contient de bons moments mais ça s’essoufle assez vite. Heureusement que Seth est là, et Sandy aussi qui commence à trouver ses marques.