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2.09 - A Regular Joe

Gat a life, Larry !

Champions d’un jour

lundi 5 juillet 2004, par Speedu

Gary a des problèmes de sommeil et décide d’y remédier en se reposant le dimanche. Sauf que le journal empêche cette résolution.

Gary multiplie les mauvais rêves. Mais tous ont un point commun : il est allongé sur le canapé d’un spy et lui parle du journal. Et le psy lui conseille de s’octroyer un jour de repos, d’être moins sauveur du monde, bref, de vivre sa vie. Et tous ces rêves se terminent d’une manière incongrue : Gary lit dans son journal (dans son rêve donc) qu’un terrible truc va arriver dans le bureau du psy : une attaque d’avion de la seconde guerre mondiale, un sous godzilla et une bombe larguée par un avion de chasse. Et Gary se réveille en sursaut faisant tomber un livre ("get a life" puis 12 étapes pour réussir sa vie) et le chat le regarde intrigué.

En plus de ce problème, Gary doit affronter Chuck et Marissa. Tous deux gèrent le restaurant et bien sûr, c’est explosif entre eux et Chuck oblige Gary à choisir entre lui et Marissa. Gary ne choisissant pas, Chuck claque la porte et Gary perd son ami à cause du journal.

Gary n’a donc pas de vie, plus d’ami chiant et un restaurant à gérer avec une aveugle (ce n’est quand même pas le top pour choisir les nouveaux verres ou la déco). C’est décidé, il arrête le journal le dimanche et s’abrutit devant un match des bears, l’équipe pro de foot américain de Chicago où joue l’extraordinaire Joe Damski, alias le Zidane du foot américain.
Justement, madame Damski, se pointe au resto en semaine où son mari va la rejoindre pour lui filer sa demande de divorce. Gary intervient et joue au conseiller matrimonial auprès d’elle qui finalement, repousse la demande de divorce.
Puis, incapable de s’en empêcher, Gary va voir Joe et lui fait comprendre discrêtement que sa femme est plus importante que le foot.

Alors voyons les arguments de madame (jouée par Emily Procter, alias Calleigh Duquesne dans les experts Miami)

- Il a 38 ans.

- Il est bourré de blessures et commotions.

- Elle en a marre des après midi foot devant la télé avec les autres femmes de joueurs.

Pour Monsieur :

- Il a tenté d’arrêter mais cela ne lui plaisait pas.

- La sensation d’être sur le terrain adulée par des dizaines de milliers de personnes.

- Les Bears vont gagner le championnat cette année.

Les deux camps se défendent et chacun reste sur ses positions jusqu’au match le dimanche suivant. Gary y apprend que Joe va tomber dans le coma suite à un violent choc à 12 secondes de la fin. Et On nous explique bien que son remplaçant, Macello, est une grosse brêle.
Gary court chercher Chuck qui lui pardonne bien vite et direction le stade où ils parviennent à force de ruses et de techniques d’infiltration digne de Snake dans Metal Gear à parvenir dans les vestiaires à quelques minutes de la fin où Joe se fait soigner pour un premier choc. Madame arrive et lui pose l’ultimatum : le foot ou moi. Il répond en prenant son casque, elle s’en va. Gary en profiter pour chloroformer Joe (Bah oui, tous les vestiaires ont du chloroforme voyons) mais Macello se pointe. CHuck réalise le fantasme de tout fan de sport : taper sur la grosse merde qui fait perdre l’équipe. Il est aussi KO. Mais l’entraineur et les coéquipiers tapent à la porte. Et voilà donc Gary en Damski sur le terrain et Chuck prend la place de Macello.
Gary s’en sort bien en quaterback et fait avancer son équipe mais simule l’inconscience pour s’en sortir. Puis Chuck transforme le point avec chance.

Voilà donc tout se finit bien puisque Joe arrête le foot pour sa femme, Chuck et Gary copains et le McGinty qui redevient une taverne plutôt qu’un resto branché. Bref, happy end.


L’épisode est pas mal dans son ensemble avec des bonnes touches comiques comme les séances chez le psy ou l’incrustation dans le stade et sur le terrain. En plus, Robyn la super serveuse est présente au McGinty. Malheureusement, les face à face Gary/Madame Damski et Larry/Joe (car Joe appelle tout le temps Gary Larry) sont assez longuets et peu passionants tant ils n’innovent pas. Mais ils mettent en évidence une réalité : on est toujours mieux placé pour conseiller les autres sur ce qu’ils doivnt faire sans pour autant s’appliquer ce conseil à soi-même. Je m’explique : il conseille à Joe de plaquer le foot qui est toute sa vie pour en avoir une heureuse avec sa femme. Or, Gary est incapable de lâcher le journal qui est toute sa vie pour vivre heureux avec son ami Chuck.
Cet épisode nous démontre aussi qu’en amitié, il ne faut pas juger les autres et rester soi-même. Ce que fait Gary à la fin en acceptant de lire le journal tout le temps et Chuck en acceptant Gary comme ça, en sauveur perpetuel.

Enfin l’épisode prend un tour mythologique même si ce point ne sera jamais réexploité par la suite. Le psychanaliste dans les rêves de Gary se trouve exister en chair et en os à la fin de l’épisode où il dit à Gary qu’il a fait le bon choix pour le bar et dans sa vie, comme si il savait tout de notre ami. Et le chat qui "apparait" sur le siège de ce psy/client semble nous conduire dans cette voie : Et si ce psy/client était à l’origine de tout ?

ET Gary pose une excellent question en début d’épisode, une question digne de la poule et de l’oeuf : Le chat arrive t’il avec le journal ou l’inverse ?


Un bon épisode, bien construit, drôle en continu sur toute sa deuxième partie. On peut juste regretter la lourdeur des discours maritaux de Gary.
Tout le monde est bien exploité et on a même droit à Robyn la super serveuse.
Et on nous sert du mythologique qui me plait. Du moins je le vois comme ça alors que c’est peut-être qu’une coïncidence. Preuve qu’on nous manipule très bien et donc qu’on a une réussite sur ce point.
42 bonnes minutes agréables mais pas bouleversantes non plus. Cet épisode est dans la moyenne haute des loners de la série. 7,5