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1.15 - False Start
Toutes les blondes ne sont pas Kim Bauer !
samedi 6 mars 2004, par
Re-bonjour chers lecteurs, me revoici sur American dreams, qui compte parmi les programmes d’exception de qualité diffusés sur TF1 !
Pour ma deuxième review sur la série, j’ai la chance encore une fois de tomber sur un épisode qui m’a plu, donc c’est très bien car apparemment sur le forum nous sommes très partagés à chaque épisode : une moitié aime, l’autre pas, et la moitié change toutes les semaines. Donc si c’était Lord qui avait eu cet épisode, la critique aurait été beaucoup moins enthousiaste.
Intrigue de Meg : elle n’est pas une Kim Bauer !
Heureuse surprise : Luke ne part pas ! Dire qu’il suffisait simplement que le couple le plus attachant de la série se sépare à cause de goûts inconciliables pour qu’ils se rapprochent, c’est pas mimi ça ? (merde je deviens shipper ou quoi ?)
Malgré leur séparation, Luke et Meg ont décidé de rester amis, et ont instauré un code de conduite très strict : pas de flirt, plus de disques promotionnels gratuits, plus de soirée couscous-tomates le vendredi soir. Chacun de leur côté, ils se persuadent que leur séparation est la meilleure solution à leur situation car ils n’ont pas la même manière d’aborder les choses : Meg raffole des tubes populaires qui figurent dans le TOP 50, Luke déteste ; Meg est insouciante, et Luke voudrait qu’elle soit plus sérieuse.
Mais ce qui apparaissait comme une frontière infranchissable la semaine dernière tend à s’effacer dans cet épisode. En effet, Luke a l’occasion de changer de point de vue sur Meg à plusieurs occasions, et ce grâce à Sam, dont ils partagent l’amitié. En effet, il découvre qu’elle aussi écoute la face B des disques (et non pas seulement les tubes) et il est très impressionné quand il la voit dire ses quatre vérités à une serveuse raciste qui a refusé de les servir à cause de la couleur de peau de Sam.
Quel plaisir de voir ces deux-là se rapprocher à nouveau ! J’espère vraiment qu’ils se remettront ensemble, surtout que leurs différents ne semblent plus si importants étant donné qu’il aura fallu une séparation pour que Luke se rende compte que Meg est plus profonde et plus sérieuse qu’il ne le pensait.
Vont-ils se remettrent ensemble ? Bah j’espère que oui, car un couple où aucun des personnages n’est un poids pour la série, c’est de plus en plus rare (prenez Buffy-Spike : un blond de trop ; Sydney-Vaughn : quelques plissements de front en trop ; Ronnie-le prof de physique... non oubliez ce que je viens d’écrire :) )
Bref, je l’avoue, je suis complètement shipper du couple Meg-Luke !
Alors quoi, on a plus droit à son petit guilty pleasure ?
Si Luke est agréablement surprise par Meg, celle-ci est quelque peu déçue de l’opinion de son amie Roxanne à son sujet. En effet, la nouvelle chroniqueuse de Banstand a écrit un article sur Meg que celle-ci est loin d’apprécier, notamment parce qu’elle est présentée de manière très kimbauerienne (jolie et superficielle)
Meg est d’autant plus en colère qu’elle apprend que c’est réellement ce que pense Roxanne d’elle.
Mais la pétillante brunette est bien embêtée car elle n’a voulu écrire que du bien de celle qu’elle admire, jalouse un peu mais considère comme un modèle. Elle finira par écrire, sous les conseils du directeur de Banstand, un autre article où elle couche ce qu’elle pense vraiment de son amie.
Jerry-Sam : la rivalité
Un nouveau coach est chargé d’entraîner l’équipe de course du lycée, où Jerry est encore une fois le meilleur élément. Le coach informe l’équipe qu’un représentant de leur école affrontera un joueur très bon, et que ce se jouera entre Jerry, l’actuel détenteur du record de l’équipe, et Sam. Chacun est persuader qu’il peut battre l’autre, mais malgré les encouragements unanimes de ses coéquipiers, Jerry perd et tire une de ses tronches !
Telle est en plus sa déception quand il comprend que le coach l’a choisi non pas car il pensait qu’il avait une chance, mais pour pousser Sam à se dépasser (Ha ha ! quel con ce Jerry !) Bref, totale désillusion, imaginez, être battu par un Noir !
Mais Jerry ravale sa fierté et pour la première fois de l’épisode, devient le Jerry sympathique qu’on aime bien en allant voir Sam pour lui donner des conseils pour sa course. Mais Sam n’apprécie pas ce geste et l’envoie bouler.
Mais lors de la course, Sam, qui joue sa bourse pour l’université, perd contre son adversaire. Ravalant lui aussi sa fierté, il sonne à la porte des Pryor pour demander conseil à Jerry.
Je craignais beaucoup l’intrigue sportive de la semaine, mais finalement la présence de Sam et la rivalité entre Jerry et lui la rend agréable à suivre, surtout lorsque Jerry arrête de se comporter en boulet.
Bref, voilà une intrigue bien traitée, car la rivalité, qui consistait au début à une rivalité entre le coureur Blanc et le coureur Noir et la fierté qui va avec, se change en rivalité sportive puis en camaraderie quand Jerry ravale sa fierté pour donner des conseils à celui qui représentera son école.
Les scénaristes ont l’intelligence de dépasser le cliché « c’est le Noir qui gagne, seul et contre tous », et c’est très appréciable.
Intrigues parentales : Helen et son prof, Jack et son frère
Le professeur de littérature d’Helen parle à sa classe d’une campagne visant à rendre visite à des gens pour les pousser à voter, par équipe de deux. Helen se porte volontaire, mais ses amies lui font remarquer que le professeur semble très attiré par elle.
Elle en a la confirmation quand il répartit les équipes et qu’elle se trouve avec lui. Mal à l’aise, elle décide donc de rester avec sa famille le soir venu, mais ses soupçons semblent injustifiés quand le lendemain, son professeur lui présente une femme, qui a l’air d’être plus qu’une amie.
Jack, de son côté, reçoit la visite de son frère, salement amoché, qui lui dit qu’il s’est fait tabasser dans l’exercice de ses fonctions. Plus tard, il lui demande de l’argent pour une opération des yeux, mais Nathan, qui a été témoin de la bagarre, révèle la vérité à son oncle : Peter n’a pas contribué à arrêter un voyou mais s’est fait tabasser à cause de dettes aux jeux.
Jack surprend un regard entre Nathan et Henry et pousse ce dernier à lui révéler le pot au roses. Déçu, Jack finit quand même par donner l’argent à son frère, tout en lui faisant comprendre qu’il sait la vérité.
J’ai trouvé les intrigues parentales moins intéressantes cette semaine, surtout celle d’Helen. En effet, l’absence de prise de risque scénaristique nuit à la qualité de l’intrigue, car si le professeur avait réellement été attiré par Helen, les choses auraient été plus intéressantes : quelle aurait été la réaction d’Helen à long terme ? Se serait-elle laisser tenter par le charme de son professeur ?
L’intrigue de Jack n’était pas non plus très satisfaisante, car on sait depuis longtemps que Peter n’est pas le héros dont il essaie de se donner l’apparence, aussi la révélation de son mensonge ne surprend pas. Néanmoins, ça permet à Jack d’ouvrir véritablement les yeux sur son frère, donc au moins ça aura servi à quelque chose.
Enfin, Patty et Will pimentent l’épisode de leur petite intrigue bougrement sympathique :
Patty fait ce qu’elle sait le mieux faire, c’est à dire être une petite sœur insupportable, et c’est très drôle. Jalouse de Meg, elle fait son possible pour qu’elle ne puisse pas sortir avec Luke et Sam en utilisant toute sorte de moyens fallacieux comme rappeler aux parents ses mauvaises notes ou mentir sur l’heure de retour.
Mais Meg comprend la raison de cette attitude : Patty est jalouse d’elle car elle en pince pour Luke, qui lui a dit préférer les filles plus sérieuses.
L’intrigue de Will est plus touchante : malgré sa maladie, son père et son frère l’entraînent à la course à pied, et lui offrent une petite voiture de course ayant appartenu à Jerry et dont il faut seulement modifier l’emplacement du frein pour qu’il puisse l’utiliser de sa jambe valide. Leur attitude à son égard est assez touchante, car la famille traite Will comme les autres enfants, même si sa maladie n’est pas un élément négligeable.
Un très bon épisode encore une fois, qui sait être drôle, pertinent, touchant et réaliste. Le montage haché et la musique omniprésente, caractéristiques de la série, donnent du rythme et une ambiance particulière aux épisodes, et celui-ci ne fait pas exception.
Encore une fois, les intrigues sont globalement bien traitées et les choses évoluent doucement et naturellement dans la famille Pryor. Le personnage de Meg y est pour beaucoup dans l’appréciation de la série, car elle devient de plus en plus attachante et ses intrigues sont toujours très bien traitées.
7/10
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires