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Battlestar Galactica
2.01 - Scattered
Battlescar Galacticavada Kedavra
lundi 18 juillet 2005, par
Les Cylons sont de retour ! Oui, ces machines créées par l’Homme. Evoluées et rebelles, il en existe de nombreuses copies. Et les Cylons, bah ils ont un Plan... Oui, c’est ça, vous pouvez vous plaindre, mais en attendant, c’est pas comme si j’étais payé pour écrire des intros intéressantes ou travaillées.
Pas de chichis entre Ron Moore et nous. Après la nouvelle introduction, plus courte, on entre directement dans l’action avec... un petit "Previously on". Rien de tel pour nous rappeler les points importants du season finale : Kobol a été localisée, et l’équipe d’expédition (enfin, ce qu’il en reste) s’est crashée dessus. Une fois à terre, Six a présenté à Gaius sa progéniture (?). Sur Caprica, Starbuck retrouve la Flèche, et Helo. Pendant ce temps, Apollo a pris position contre Tigh, et pour Roslin, du coup il est arrêté en même temps qu’elle. Enfin, après avoir rencontré une armée de doubles nues, Boomer est troublée (on la comprend), et tire a deux reprises sur ce bon vieux Adama qui s’écroule.
Pour en finir avec les fioritures, on remarquera que, tout comme l’intro, le générique a changé. Ils ont rajouté quelques infos, et ils ont viré la deuxième partie, celle avec l’excellent thème musical et les images spoilerisantes.
Oui, spoilerisantes.
Je sais bien, Ron Moore et des personnes bien moins ponctuelles que lui ne sont pas d’accord avec moi, mais au final, j’ai obtenu ce que je voulais, et pas eux. Victoire amère, s’il en est, car d’un côté elle s’est produite dans l’indifférence générale, et de l’autre je regretterai les tambours.
David, do you still have that friend who makes fake mustaches ?
Très naturellement, l’intrigue est scindée en trois parties distinctes (Caprica, Kobol, et Galactica). Malheureusement, elles sont d’un intérêt inégal.
Sur Caprica, Helo, Starbuck et Maman Boomer se partagent une toute petite scène pas très intéressante puisque, en gros, elle rejoue exactement la fin de la première saison. Starbuck ne croit pas Sharon La Cylon, Sharon s’en prend violemment à Sharon La Cylon, et Sharon La Cylon est défendue par Helo, parce qu’elle est sacrément bo... parce que Sharon La Cylon est enceinte de lui, même si c’est impossible. La seule vraie nouveauté débarque à la fin, en guise d’amuse-bouche, quand Boomer "emprunte" le vaisseau de Starbuck, laissant cette dernière et Helo seuls sur Caprica, avec pour seul occupation leurs Flèches. Hmmm...
Franchement, rien à redire, le Plan Cylon sur le Contrôle des Naissances ne possède aucune faille. D’un côté, ils détruisent la majorité de la population humaine. De l’autre, ils envoient régulièrement une nouvelle femme à Helo pour repeupler l’Univers. A son rythme.
J’ai bien peur de passer encore plus rapidement sur Kobol.
La fin de la scène entre Six et Baltar est aussi excellente que mystérieuse, raccord parfait avec la fin de saison (cette musique...). Six présente "leur" "fille" à Gaius, qui n’est pas vraiment là (il rêve), mais qu’il pourra bientôt rencontrer. Ce dernier est profondément touché. Au moment même où il se réveille, j’ai pris le chemin inverse.
En gros, on passe un bon tier de l’épisode (peut être moins, mais ça m’a parut long) à suivre des gens dont on se fout un peu (le Chief et sa seconde) ou qu’on ne connait pas (les Red Shirts) qui tentent de se cacher des Cylons dans une des forêts de Kobol. Baltar est là, au départ, mais il pourrait très bien être ailleurs qu’on ne le verrait pas plus. Comme prévu, un des Red Shirts y passe, et... c’est tout. Je n’ai pas trop compris où ils voulaient en venir (si ils voulaient effectivement en venir quelque part), mais j’ai trouvé ça passablement chiant. Cerise sur le gateau, les "scènes d’actions" sont filmées en numérique. Et le numérique, non seulement ça fait mal au yeux, mais en plus ça fait tâche par rapport au reste.
Reste plus qu’à attendre qu’ils aient tué tous les Red Shirts pour qu’ils puissent, au choix, tuer un personnage qu’on connait, retourner sur Caprica, ou repeupler l’Univers. A leur rythme.
Le gros morceau de l’épisode, c’est qu’il arrive des trucs au Galactica. Enfin, plus précisément, le gros morceau de l’épisode c’est qu’il arrive des trucs dans la tête de Tigh quand il arrive des trucs au Galactica.
Finalement, le fait que le Galactica soit séparé de la flotte, ou la façon dont ils se retrouvent n’ont que très peu d’importance. A peine une petite péripétie dont on devine bien le déroulement. La bataille spatiale contre les Cylons, dont on commence à prendre l’habitude, n’a pas beaucoup plus d’importance, si ce n’est l’apparition d’un nouveau type de vaisseau amené à nous donner envie de revenir la semaine prochaine (c’était pas vraiment la peine, hein). Non, ce qui est vraiment mis en avant ici, c’est le Colonel Tigh qui, pour la première fois placé dans le rôle de décideur, se plante. Ce n’est peut-être pas de sa faute, il a peut-être pris la bonne décision, mais au final, cette grosse gaffe s’est quand même produite sous son commandement.
Une fois passé le choc de la scène, la tentative d’assassinat perp"trée sur Adama ne m’avait pas plus impressionné que ça, en tant qu’élément pouvant modifier la dynamique de la série (ce que la fuite de Starbuck, et le crash sur Kobol faisaient très bien). Il était clair qu’ils n’allaient pas se débarasser d’Adama après seulement 13 épisodes.
Ce que je n’avais pas deviné, c’est qu’ils pouvaient s’arranger pour que cet incident ait des conséquences tout en gardant Adama vivant. Et c’est très bien fait ici.
Tigh n’est pas fait pour être un preneur de décisions. Il n’est pas ambitieux, il ne recherche pas le pouvoir et, on l’apprend au travers de son flashback, ne doit sa carrière qu’à son amitié avec Adama. Mais son ami est dans un état critique, et pour la première fois le poids du monde est littéralement sur ses épaules. Reste à savoir ce qu’il va faire. Se retrouvera-t-il paralysé par la peur ? Sa première victoire devrait l’aider. Va-t-il pardonner, et se tourner vers Apollo et Roslin ? Après ses visites courtoises, on peut en douter pour cette dernière.
Il sera également intéressant de voir comme son "manque d’ambitions" sera perçu par sa charmante épouse qui, elle, n’en manque pas.
En attendant, il tabasse les prisonniers. Mais il ne faut pas lui en vouloir, ça détend.
Ce qui m’a laissé un poil (fake mustache !) perplexe, par contre, c’est le propos des flashbacks. Ou bien c’est parce que je suis trop habitué à l’extrême simplicité de ceux de Lost, ou bien ils n’étaient vraiment pas clairs. Troisième possibilité, je me suis endormi à la suite d’une séquence kobolienne, et j’ai loupé un détail important. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas tout compris, mais j’ai trouvé les implants capillaires très sympas. Et c’est l’essentiel.
Dans son podcast (à écouter sur le site officiel), Ron Moore explique très bien ce qu’il voulait faire avec ces flashbacks, et offre peut-être une explication à leur côté plutôt brouillon (en gros : ils ont coupé). Tant que je suis sur le podcast, je salue l’initiative (ce que j’ai écouté était à la fois très intéressant, et sans langue de bois), mais malheureusement, c’est à réserver aux amateurs de spoilers (c’est mal), puisque ce bon vieux Ron y aborde des intrigues à venir. C’est assez étonnant de sa part, mais ça sera parfait pour un futur coffret DVD...
Pour finir, ce qui m’emballe le plus c’est que la série ne tombe pas bêtement dans le piège de la Planète de la Semaine (Une Cascade de Mondes Merveilleux à Découvrir en Famille !) sous prétexte qu’ils se sont vus accorder un saison de 20 épisodes cette année.
Non, d’après ce qu’on peut deviner, ils en profiteront pour s’attarder encore plus sur leurs personnages (à l’aide de fausses moustaches ou d’extensions capillaires, quelle audace !), et pour offrir à leurs intrigues le temps de se développer. Pas question, dès lors, d’espérer un retour au statut quo dès la semaine prochaine, et c’est franchement tant mieux.
Pendant ce temps, sur Atlantis...
On ne fait rien non plus pour que j’apprécie les caméras numériques.