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Battlestar Galactica
2.03 - Fragged
La guerre, c’est mâl ! La vie, c’est dà »r !
jeudi 4 août 2005, par
Cette semaine, je n’ai pas trop envie de critiquer l’épisode. Il était très bon. Mais voilà quoi, moi le "très bon" ça m’ennuie ! A quand des personnages lourds, des situations ridicules, et des résolutions incohérentes et naà¯ves, Monsieur Moore ?
Je ne demande pas grand chose, hein. Juste un acteur qui, de temps en temps, aurait l’air complètement stupide en débitant une réplique débile sur un ton monocorde. C’est pas trop en demander, si ? Parce que bon, si pendant 20 épisodes on ne me file pas un truc un peu ridicule dont je peux me moquer, je vais faire quoi moi ? Faire une critique constructive ?
A la limite, je pourrais presque me moquer de Tigh s’il ne me faisait pas autant de peine. Vous voyez, Tigh est un chic type. Enfin non, pas du tout, c’est un raté, plutôt très con sur les bords, mais il est bien loin d’être un beau salaud. Alors quand il peine dans son nouveau boulot, et qu’il se tourne vers la bouteille, et sa charmante épouse, pour y trouver réconfort et conseils, forcément, ça tourne mal.
Pourtant, il avait eu une bonne idée au départ, celle de suivre les consignes d’Adama qui, lui, croyait en la démocratie et tous ces trucs chouettes. Le vrai problème, c’est que Tigh est faible. Si Tigh n’est pas un salaud, il est encore moins un diplomate. Alors oui, on peut compter sur lui en temps de crise, quand des décisions doivent être prises, mais dès qu’il s’agit de gérer la flotte au jour le jour, de faire le beau devant la presse, et de négocier avec les politiciens, Tigh est loin d’être la personne la plus compétente sur le Galactica.
Quand Tigh instaure la loi martiale dans la flotte, ce n’est pas pour accéder au pouvoir (ça a déjà été dit, il ne le veut pas), mais bien pour se débarrasser du fardeau que représentent le Quorum et les négociations sans fin. Tigh est paumé, Tigh n’est pas patient, et il recherche simplement la solution de facilité... en attendant qu’Adama revienne. Reste à savoir jusqu’où il va aller avant que ça ne se produise.
Les mésaventures (a)diplomatiques de Tigh nous permettent de retrouver le côté plus politique de la série, et ça c’est une bonne nouvelle, après deux épisodes plus orientés action.
Tant que Roslin est en cage, c’est le Quorum qui, en théorie, dirige le gouvernement... grâce au pouvoir que leur offrent leurs sympathiques colliers cérémoniaux. Incroyable qu’ils arrivent à rester sérieux avec des trucs pareils autour du cou. Magouille, ou coïncidence, c’est Tom Zarek qui le premier demande à voir la Présidente, peu après qu’Helen lui ait rendue visite dans sa cellule.
Car oui, quand Helen prend un peu de son temps précieux pour réconforter Roslin, vous pouvez parier que ce n’est pas sans avoir une idée derrière la tête. Et quand elle découvre notre chère Présidente peu prête à réfléchir aux affaires de la colonie... ou à quoi que ce soit, Helen a bien tôt fait d’utiliser cette faiblesse à l’avantage de son mari (et de Zarek ?).
Oui, Roslin, dans sa cellule, a grillé un fusible. Elle a les fils qui se touchent, quoi. Les plombs de Laura ont sauté. Elle a pété un câble. La Présidente nous a fondu une durite. Oui, elle devient maboule. Laura a une araignée au plafond. Roslin s’est explosée le ciboulot. Elle est complètement partie en sucette, voire en couille.
La Présidente a perdu la boule.
Roslin, à cause de son traitement, ou absence de, divague dans sa cellule. Une situation bien embarrassante pour elle, et bien intéressante pour Sherry Pal... pour Helen.
A la grande joie de tous les membres de l’Education Nationale amateurs de Battlestar Galactica, le plan diabolique d’Helen est contrecarré par l’intervention quasi miraculeuse... du gardien de cellule, un joyeux loufe dingue qui par un heureux hasard affectionne tout particulièrement les Ecritures Sacrées, et croit donc que Roslin est la Réincarnation Sublime de la Grande Choucroute. Ou un truc dans le genre.
Comme prévu, Laura est soignée suffisamment tôt pour être présentable devant le Quorum. Ce qui est plus étonnant, c’est qu’elle n’en reste pas moins sûre de sa position de prophétesse qui devra guider les Hommes vers la Terre. Il suffit qu’elle annonce son état au Quorum pour que tous s’inclinent devant elle. Ces gens ne croient pas trop en la séparation de l’Eglise et de l’Etat, si j’ai tout compris...
Cette nouvelle position de Roslin, qui passe de Présidente contre son gré à figure religieuse est assez surprenante. Ca avait déjà été amorcé à la fin de la saison précédente, notamment dans son conflit avec Adama à propos de la Flèche d’Apollo, mais j’ai hâte de voir comment ça va se développer à plus grande échelle. Verra-t-on la flotte se scinder, entre ceux qui croient et les autres ? Ses opposants politiques vont-ils s’en servir contre Roslin ?
En gros, ce que je veux dire, c’est "Vite, la suite !".
Bon, voilà, à la semaine prochaine !
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Non, parce que là, c’est bon, j’ai suffisamment écrit...
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Oui, c’est dans mon contrat "J’accepte de reviewer cette putain de chouette série, mais alors je fais court, hein, parce qu’il fait chaud". En termes un peu plus officiels, bien entendu.
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Bon, ok, Kobol. Mais vite alors.
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Sur Kobol, on retrouve enfin le vrai Gaius. Cette fois c’est bon, il est revenu. Il a pas fallu grand chose, juste qu’il s’offusque, au pire moment possible, quand ils sont abandonnés sur une planète hostile et qu’ils vont tous mourir, qu’on l’appelle "Doc" au lieu de "Docteur", ou "Monsieur le Vice-Président". Il est comme ça le vrai Gaius, il a le sens des priorités.
Autre grande amélioration de son côté, j’ai vraiment apprécié ses scènes avec Six. On nous instruit un peu sur le côté mythologique de Kobol (terre abandonnée par le Dieu des Cylons), et elles marquent surtout le grand retour des sujets faussement intellos nécessaires pour briller en société ! Cette semaine, "la construction de la signification contradictoire de la violence et de la mort par les Hommes". Un intitulé tout ce qu’il y a de plus à même à engendrer le chaos chez des êtres au-dessous de la moyenne possédant un gros complexe de supériorité. Hmmm...
Tout ça pour dire que c’était très bon, mais encore meilleur quand Six affirme à un Baltar perdu qu’elle "sera [sa] conscience". Brrr...
Mais bon, il se passe d’autres trucs sur cette verte planète. Si Galactica a son chef incompétent, les rescapés sur Kobol ne sont pas en reste. On nous offre donc Crashdown qui, pour asseoir son autorité, ne trouve rien de mieux que d’envoyer ce qu’il reste de son équipe à la mort. Nos supers survivants (oh, shut up, J&F) découvrent en effet que les Cylons sont en train de se construire un chouette lance-missile pour, au choix, leur tirer dessus comme des bourrins, ou descendre d’éventuels secours.
Crashdown propose donc à ses amis d’aller affronter les Cylons, à un contre un ils ont toutes leurs chances. Mais tout ne se passe pas aussi bien que dans son petit fantasme. Pour commencer, Baltar remet en cause sa virili... heu... son autorité, mais ce n’est pas le plus grave. Car Cally refuse de bouger au moment de donner l’assaut.
Ca, il ne l’avait pas prévu, Crash. Et les déserteurs, il n’aime pas trop ça, alors si la gamine ne se décide pas à bouger, il n’aura pas d’autre choix que de la descendre. Oh, et Chief peut bien la ramener, il le fera quand même. Il comptera jusqu’à trois, et là... bon, ok, ce que Crash n’avait pas vu venir non plus, c’est que Baltar allait lui tirer dans le dos pour protéger Cally.
Sur le coup, c’est déjà une très grande scène. Mais quand les Cylons choisissent ce moment précis pour attaquer, on n’a pas d’autre choix que de se redresser dans son fauteuil, et d’apprécier le spectacle.
Violent. Stressant. Très bien filmé.
Oh, et ils sont sauvés.
Par Moe.
Pendant ce temps, dans Atlantis...
On passe, aussi, beaucoup de temps dans les bois.