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Battlestar Galactica
2.04 - Resistance
I find the term ’Toaster’ racist
samedi 13 août 2005, par
Oulà ... Petit soucis. Ca fait presque une semaine que j’ai vu l’épisode et, en raison de son caractère passable, j’ai tout oublié. Pas moyen de me souvenir de ses intrigues moyennes, de ses nouveaux personnages médiocres, et de sa conclusion tout ce qu’il y a de plus minable.
Bon sérieux, encore une fois, rien à redire, c’était assez génial. Si j’étais vraiment de mauvaise constitution je m’en plaindrais, mais vu le pied que je prends toutes les semaines, je préfère me taire et applaudir.
Pas facile de taper sur un clavier quand on applaudit.
On le sait depuis très longtemps maintenant, Tigh est un raté. "Mais que se passe-t-il quand on met un raté à la tête de la plus grande puissance ?", me direz-vous. Réponse : La Guerre en Irak.
Mais ce n’est peut-être pas le sujet.
Donc oui, c’était évident, un jour ou l’autre, les décisions de Tigh finiraient bien par lui exploser au visage. Quand toute la flotte se met en grève en réponse à la loi martiale, et que les autres vaisseaux menacent de ne plus fournir au Galactica le minimum vital à la survie (à savoir le feu et le poisson... heu... le carburant, les vivres, et surtout le café), Tigh envoie des troupes pour étouffer la rébellion.
Enfin non. Pour être exact, Tigh craque un peu, boit un coup, déprime, boit un coup, pleurniche, boit un coup, s’apitoie sur son sort, boit un coup, et Helen lui conseille enfin d’envoyer des troupes pour étouffer la rébellion.
Il ne faut pas se faire d’illusions. Si j’aime autant Helen, c’est parce qu’elle est toujours extrêmement bien écrite. En effet, alors qu’elle aurait pu vite devenir caricaturale (voir : Sherry Palmer, Day 3), les scénaristes et Ron Moore en tête ont eu la bonne idée de ne pas trop l’utiliser, et surtout de ne pas tomber dans le cliché de "la femme du chef dirige à sa place, devant tout le monde, sans que personne ne réagisse". Leur mariage est, également, écrit avec beaucoup de finesse, et surtout avec beaucoup d’humour. La scène où ils s’engueulent, se frappent, avant de s’envoyer en l’air, est à se titre admirable, et criante de vérité. Je ne parle pas d’expérience, hein, elle a juste l’air criante de vérité. Admettez le, les gens sont dingues.
La raison de leur dispute est simple : Helen n’est pas trop d’accord quand Tigh la rend plus ou moins responsable du petit incident qu’il s’est produit sur l’un des vaisseaux (celui du café !) après l’envoi des troupes. Petit incident qui d’ailleurs ne choquera personne possédant un brin de cerveau. Des marines ont tiré sur des civiles, et bizarrement, tout le monde a l’air très contrarié par la nouvelle.
Prenez par exemple Roslin. Ca faisait plusieurs jours qu’elle commençait à prendre ses aises dans sa cellule. Une petite visite d’Apollo de temps en temps pour les nouvelles, une petite prière pour garder le moral, une petite crise de folie passagère pour s’occuper... enfin bref, elle s’était installée dans une petite routine. Mais voilà, à l’annonce de la terrible nouvelle, Roslin décide qu’il serait peut être temps de faire un petit tour dehors (enfin façon de parler), et d’organiser un coup d’état pour... contrer le coup d’état. Elle s’échappe finalement, avec l’aide d’Apollo, de D., et de la moitié de la flotte. C’est à se demander comme Tigh ne voit rien venir... enfin si, je sais, avec 12 grammes d’alcool dans le sang en permanence, on ne voit plus grand chose. Finalement, Roslin trouve un allié inatendu en la personne de Tom Zarek.
Heureuse coïncidence, d’ailleurs, puisqu’au même moment Helen perd sa place au pouvoir quand Adama se réveille enfin. Un Adama bien fatigué et qui tire un peu la tronche, certes, mais un Adama bien vivant. Tigh est soulagé, Helen rumine, et moi c’est étrange comme ça me fait bizarre de retrouver Olmos.
Même si Tigh a bien foutu la merde pour lui durant les jours précédents, avec sa loi martiale, ses émeutes, et sa Présidente en fuite, Adama a déjà un soucis de moins à se faire puisque Boomer est assassinée. Par Cally.
Encore une fois, on ne peut être qu’admiratif de la façon dont cette intrigue est traitée. Tout est fait pour ne pas tomber dans le manichéisme, avec les vilains robots d’un côté (on les déteste, ils ne sont pas vraiment sympathiques !) et les gentils humains de l’autre (on les adore, ils ont toujours raison !).
A première vue, la phrase de Six ("I find the term ’Toaster’ racist") peut faire sourire, mais elle prend bien plus de puissance quand Boomer, seule, est malmenée, insultée par une foule en colère, et finalement exécutée par Cally. On en viendrait presque à reconsidérer notre opinion initiale sur les Cylons. Alors oui, il reste le fait qu’ils ont réduit en poussière la plus grande partie de l’humanité, mais à part ça on prendrait presque pitié pour eux. Pour Boomer, c’est fait.
La dernière image de l’épisode est très forte. De la même façon que le sang de Tyrol coulait dans le prégénérique, l’épisode s’achève sur une goutte de sang de Boomer qui vient s’écraser sur le sol. Du point de vue de la réalisation, ça ne coûte pas grand chose, mais côté symbolisme c’est très efficace. La distinction Humain/Cylon n’a jamais été aussi difficile à cerner.
Bon, là il faudrait que je parle de Baltar et de Caprica. Mais heu... l’exhaustivité, c’est très surfait, non ? Comment ça ’Excuse bidon’ ? Je garde donc sous le coude les étranges méthodes d’interrogation de Baltar (et ses objectifs mystérieux), et la douce ironie de l’identité des rescapés que Starbuck et Helo rencontrent...
Pendant ce temps sur Atlantis...
David Hewlett. David Hewlett. David Hewlett. Et David Hewlett.