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Battlestar Galactica

2.06 - Home, Part 1

Retours, détours, et fin de parcours

samedi 27 août 2005, par Ju

Et bien voilà , on y est presque. Cet évênements qu’on attendait maintenant depuis longtemps est sur le point d’arriver. L’épisode qu’on n’espérait plus voir venir est presque là . La série ne sera plus jamais la même. Ou pas.

Ca fait maintenant un bon moment que les premières visions de Laura Roslin sont apparues, et avec elles la découverte de sa destinée. Ca fait maintenant un bon moment que, défiant les ordres d’Adama, Starbuck a pris la route de Caprica à bord d’un vaisseau Cylon pour récupérer la Flèche d’Apollo. Et ça fait maintenant un bon moment que la première mission d’exploration vers Kobol a été lancée, avec le succès qu’on connait.

Et pourtant, c’est seulement maintenant qu’une partie des derniers survivants de l’espèce humaine est sur le point de trouver le chemin de la Terre. Enfin, peut-être.
Parce qu’il m’est impossible de dire comment cette intrigue va s’achever avant d’avoir vu le prochain épisode. Vont-ils réussir ? Vont-ils échouer ? Je n’ai absolument aucune idée de la conclusion à venir de cet épisode en deux parties. Ils pourraient tout aussi bien rencontrer des dauphins, ou être attaqués par un vaisseau Vogon que ça ne m’étonnerait pas plus que ça.
Et puisque j’en parle : oui, le film est nul, passez aux bouquins sans aucune crainte, ce sont de petits bijoux (tout particulièrement les deux premiers).

Donc oui. Ce qui nous intéresse aujourd’hui est la première partie d’un épisode double, qui possède son lot de rebondissements et d’action, comme tout épisode double réussi, mais qui, puisque la série ne s’appelle pas Stargate : Galactica, ne se contente pas de si peu !
Comme d’habitude, l’épisode fait donc la part belle aux personnages, et à leurs relations, tout en faisant avancer d’un coup l’arc principal. Le tout avec humour, intelligence, et classe. J’adore vraiment cette série.

Puisqu’on parle des personnages et de leurs relations, la réunion des expatriés de Caprica avec le camp de Roslin offre son lots de scènes de retrouvailles très réussies.
Retrouvailles très bien écrites, et qui sonnent très vraies, entre Kara et Lee. Comme s’ils ne s’étaient pas quittés, Apollo taquine Kara en lui volant sa balle de Pyramid (oui, on est de retour à l’école primaire, et bientôt il va tenter d’attirer son attention en lui tirant les cheveux, ou en lui donnant un coup de pied), et Starbuck de son côté... le prend de haut, et réagit en adulte devant un Lee médusé.
Kara n’est certainement pas la même qu’avant son départ. Sa transformation est peut-être due à son bref retour chez elle, ou à sa rencontre avec son Starbuck Boy, ou encore à son passage dans la Fermer Cylon, sûrement aux trois, mais le fait est qu’elle a clairement changé.
De son côté, Lee a également traversé plusieurs épreuves depuis qu’ils se sont quittés, mais c’est comme si le retour de Kara effaçait tout ça. A son contact, il devient plus con (avouons le, amis du genre masculin, on a tous connus ça), et il ne comprend pas son absence de répartie, son absence de réaction, son comportement mature, et va jusqu’à lui déclarer ce qu’il ressent, pour tenter de la faire parler... ce que Starbuck va, bien entendu, utiliser pour se moquer de lui. Cette fois, on est de retour au collège.
Scène à la fois touchante, savoureuse, et drôle, l’incapacité de nos deux héros à s’envoyer en l’air, pour parler de manière crue, a rarement été aussi bien utilisée.

Pour Boomer, la réunion de famille est nettement moins amusante. Petit message personnel pour cette drôle de Cylon à l’incompréhensible besoin de se faire accepter : Tu es plus forte, plus intelligente, plus évoluée, et bien plus mignonne qu’eux, tu n’as PAS besoin de te justifier, ma jolie, contente toi de les écrabouiller !
L’apparition de Boomer sur le nouveau vaisseau présidentiel est l’occasion pour nous de découvrir que Roslin a de nouveaux tours dans son sac de politicienne. La folie, et le contact de Tom Zarek lui font le plus grand bien. Si maintenant elle pouvait passer un ou deux week-end en compagnie d’Helen, elle ferait une parfaite Cylon.
Surprenante Roslin qui utilise, en plus de la manipulation, le mensonge par omission. En effet, quand elle promet à Helo d’escorter Boomer ailleurs sans la pas blesser s’il baisse son arme, elle ne dit pas vraiment que dans son langage de politicienne, "ailleurs" signifie "le vide intersidéral qui par un heureux hasard entoure le vaisseau". Le deuxième atout de Roslin, c’est que dans certains cas, surtout quand ils sont au générique, on peut garder une Cylon en vie et utiliser ses sentiments, ou ce qu’elle prend pour des sentiments, dans le but d’obtenir ce qu’on veut. En l’occurrence, Boomer connait la localisation de la Tombe d’Athéna sur Kobol.
Rendez-vous est pris, nos joyeux amis, qu’ils se détestent cordialement ou s’aiment (presque) en secret, descendront ensemble sur Kobol.

Mais avant leur chouette randonnée, Tom Zarek et son pote-qu’on-ne-connait-pas-mais-qui-est-pas-super-sympa se disent que s’ils veulent le pouvoir une fois la position de la Terre connue, ils feraient mieux de se débarrasser du chouchou de la prof (et des téléspectatrices), Lee Adama. J’aime bien Zarek, il ferait presque un bon méchant, si sa coiffure n’était pas si ridicule.

Kobol. Terre des Dieux qui aiment tellement les forêts qui entourent Vancouver qu’ils ont décidé d’en recouvrir toute une planète. Remarquez, c’est mieux que les Dieux de Stargate, qui aimaient tellement les forêts qui entourent Vancouver qu’ils décidèrent d’en recouvrir toute une galaxie.
Puisqu’on arrive sur Kobol, j’ai une question d’ordre pratique pour mes amis scénaristes. Voyez vous, si je possédais mon propre vaisseau spatial (tout confort, ouverture à distance, sièges en cuirs, piste de Bowling et distributeur de M&M’s), et que je devais me rendre sur un point précis d’une planète, j’éviterais autant que possible de marcher. Expliquez moi alors pourquoi nos amis humains pensent que le meilleur moyen de trouver la tombe d’Athéna est de se poser sur Kobol, puis de marcher vers leur destination ! Ils aiment prendre l’air ? Ils se rient du danger ? C’est l’heure de leur sacrifice hebdomadaire ?

Vu ce qu’il arrive quand ils se posent, je penche plutôt pour la dernière proposition. En effet, Elosha est tuée.
Mais si, vous savez, Elosha, la conseillère religieuse de Roslin ! Celle pour qui un arc-en-ciel, c’est encore trop sobre ! Oui, elle. Bah, elle meurt. Et pas gentiment en plus. Elle se prend une "mine sauteuse" dans la tête. Bizarrement, elle en sort sans grand dommage physique. Mis à part son état de personne décédée.
Pas le temps de se recueillir (et puis franchement, pas trop envie, personne n’aime vraiment Elosha), car nos amis se dirigent tout droit vers la tomb... vers une embuscade. Alors qu’un autre de leurs compagnons est tué (on l’appellera Bob), qu’ils sont encerclés (par deux Cylons disposés en ligne presque circulaire, mais droite, puisqu’ils sont deux), et que Lee et Kara semblent s’amuser comme des fous, ils sont sauvés de cette situation bien embarrassante (je leur avais dit d’y aller en vaisseau !) par Boomer.
Cette petite péripétie n’étant une étape nécessaire à l’introduction du facteur ’surprise’ dans l’inévitable scène future où Boomer les trahira tous.

Pendant ce temps, oui, pendant tout ce temps, on a le droit à une intrigue pas vraiment intéressante sur le Galactica. Juste un bouche trou, histoire de se réhabituer progressivement au retour d’Olmos, ce qui fait très plaisir et tout ça, mais qui aurait été mieux si l’histoire du remplaçant raté de l’irremplaçable Apollo n’était pas à la fois assez chiante et prévisible.
Le bon point, car il y en a toujours un, c’est qu’elle n’est quand même pas trop prévisible. Car si on s’attendait tous que le remplaçant d’Apollo ne soit ni charismatique, ni plus doué qu’un poulpe, on s’attendait également que, réalisant son erreur, Adama se décide à rejoindre Kobol.
Et si, effectivement, la flotte prend bien la route de Kobol à la fin de l’épisode, cette prise de décision est traitée de manière bien plus soignée.

La semaine dernière, la réaction d’Adama face au départ de près d’un tiers de la flotte était assez géniale : si les individus à bord de ces vaisseaux étaient assez stupides pour suivre Roslin, ils ne méritaient de toute façon par d’être protégés, ils pouvaient courir à leur perte, Adama n’en avait rien à faire.
Sa position était claire, justifiée, et parfaitement compréhensible dans des circonstances ordinaires. Cependant, les circonstances sont loin, très loin d’être ordinaires. Olmos et Kandyse McClure (qui joue Dee, personnage de plus en plus attachant) resplendissent dans une scène vraiment excellente (j’ai l’impression de répéter ça constamment) entre Adama et Dualla, où celui-ci exprime toute sa rage, tandis qu’elle lui explique la raison de sa rage. Et elle tombe juste.
La situation n’a que trop duré, il est temps de réunir la flotte, il est temps de réunir les familles, mot toujours très important pour Adama, il est temps de rejoindre Kobol. Et ça, c’est pour le prochain épisode.


Pendant ce temps, sur Atlantis...
On s’essaie àl’intrigue centrée sur les personnages, avec plus ou moins de succès.