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Battlestar Galactica

2.07 - Home, Part 2

Two-Timing Bitch !

samedi 3 septembre 2005, par Ju

Pas si mal que ça, pas si mal que ça... ou, pour être un peu plus précis : "Putain, qu’est ce que ça déchirait !" Brillant, brillant, brillant. Moore et Eick signent une histoire de respect mutuel, d’amour, de trahisons, intelligente et réfléchie, enrobée d’une intrigue passionnante. Brillant je vous dis !

On y est. Après 9 épisodes de folie furieuse, l’arc commencé avec Kobol’s Last Gleaming s’achève enfin. Entre temps, pas une seconde de répit, aucune facilité scénaristique, et une histoire qui, maintenant conclue, forme un tout superbement maîtrisé.

Cela faisait bien longtemps maintenant que les personnages avaient été séparés, éparpillés aux quatre coins de la galaxie (encore plus pour Helo), leurs intrigues avec, mais ils sont à nouveau tous réunis quand arrive la fin de l’épisode. La flotte est à nouveau unie, Roslin est revenue au pouvoir, avec le pardon d’Adama, et un retour à la normale semble de mise… bien que l’idée même de « normalité » soit ridicule pour ces personnages.

Nous voilà donc en face d’un épisode qui, en théorie, a tout d’événementiel : c’est la deuxième partie d’un double épisode, c’est la fin d’un arc, c’est tout comme la fin de la première saison, et c’est la fin d’une époque, puisque la recherche de la position de la Terre remonte quand même à la mini-série.
Donc épisode événementiel, oui, avec son lot d’aventures et de magie (la découverte de la tombe pour ne pas la citer), oui, mais qui malgré ça fait encore et toujours passer les personnages, et leurs relations, au premier plan. Au milieu de l’action, des trahisons, et des découvertes, on assiste à un véritable ballet de relations qui se forment, évoluent, prennent un nouveau tournant, des relations aussi bien inédites (Billy et Adama ont un savoureux échange sur le futur Président) qu’établie (« Bill » et « Laura » et leur respect mutuel).
Comme la semaine dernière avec Starbuck et Apollo, les retrouvailles entre tous les personnages ne sont finalement qu’un prétexte, un outil qui nous permet de mieux apprécier la façon dont les personnages ont évolués, tous, en parallèle, et de faire le point sur la nouvelle dynamique qui résulte de ces changements.

Et niveau retrouvailles, on est vraiment gâté.
Retrouvailles extrêmement émouvantes entre Adama et son fils, puis entre Adama et celle qu’il considère comme sa fille. Retrouvailles étonnamment touchantes entre Roslin et Billy (même si dans son commentaire audio, Ron Moore parle d’une scène coupée qui aurait rendu le moment encore meilleur). Et retrouvailles qui prennent cours, avec l’apparition de Boomer.
Même si Chief est le premier à l’apercevoir, c’est Adama, et Adama seul, qui s’élance vers elle, la jette au sol, et commence à l’étrangler. La seule chose finalement capable de l’arrêter est une vive douleur à la poitrine résultant de ses opérations.
Par terre, affaiblie, Boomer trouve quand même la force de souffler un « And you ask Why ? » à l’oreille d’Adama… en réponse à ce qu’il avait demandé au corps sans vie de l’autre Boomer. La réplique fait froid dans le dos. Elle est incompréhensible. Elle entraîne mille questions. En un mot : parfaite.

Le mystère demeure, donc, sur les Cylons. Cependant, l’épisode n’est pas avare en indices, et détails, visant à nous en apprendre plus sur la façon dont ils communiquent, et sur ce qui différencie au final un modèle humain d’un autre.
A ce titre, la réunion entre Boomer et le Chief est brillamment écrite, mise en scène, et interprétée (c’est une des rares fois où Grace Park m’a impressionné). On ressent la confusion des deux côtés - tant pour Chief qui revoit Boomer que pour celle-ci qui le connaît sans l’avoir jamais rencontré - et on ressent également le malaise d’Helo à les voir tous les deux.
Boomer, elle-même, ne sait plus très bien où elle en est, et autant la présence de Starbuck et Apollo lui est familière, autant elle n’a aucun souvenir d’avoir tiré sur Adama ou que « l’autre elle » ait été abattue par Cally.
Encore une fois, tout est fait pour nous faire perdre nos préjugés sur les Cylons, à défaut de ceux des personnages (et encore une fois, on ne peut pas vraiment leur en vouloir). Les Galacticiens ne les considère pas comme de vraies personnes mais comme des choses, et ce que Boomer veut prouver en récupérant une arme et en la pointant sur Adama avant de la lui rendre, c’est qu’elle sait très bien qui elle est, et qu’elle fait ses propres choix. Reste à voir si cet état de fait sera accepté par quelqu’un d’autre qu’Helo.
Helo qui d’ailleurs semble avoir maintenant complètement accepté la nature de celle qu’il aime, et de sa future fille. Un peu rapide ? Peut être. Mais on évite soigneusement de dépasser la ligne qui le transformerait en traître entièrement dévoué à la cause des Cylons. Une relation compliquée, mais toujours plus saine que celle de Baltar et Six.

Intrigue bouche-trou d’un épisode qui devait à la base tenir en une seule partie, d’après Moore et Eick, Gaius apporte tout de même à l’épisode sa touche nécessaire d’humour et de paranoïa, en plus de sa conclusion lugubre.
Ca doit être décidemment la semaine des Cylons, puisqu’à l’image de Grace Park, Tricia Helfer a l’occasion de nous montrer qu’elle n’a pas été engagée que pour son physique. Pour cela, on la retrouve dans une position suggestive, complètement nue. Du Six comme on l’a vue mille fois, limite grotesque. Et le cliché prend court, pour laisser la place à une Six inédite, en jogging et queue de cheval, annonçant à Baltar qu’il n’a jamais eu de puce cylon dans la tête et qu’il est tout simplement fou.
Au final, il s’avère qu’elle dit la vérité… du moins pour la puce. Mais Six est bien là, elle existe bien quelque part pour Baltar, puisque, comme elle lui avait prédit, un enfant va naître dans la nouvelle cellule du Galactica. Leur enfant. La fille de Boomer et d’Helo.
Au milieu de cette histoire on ne peut plus tordue, une seule chose est certaine : cette gamine va avoir de gros problème avec son arbre généalogique dans quelques années.

Mais si Six n’est pas un clone implanté dans la tête de Baltar, qui est-elle exactement ?
Un ange. Un ange annonciateur de la fin de l’espèce humaine.
Plus tard alors, chère Six, pour l’instant le prochain épisode me suffira bien !


Pendant ce temps, sur Atlantis...
La magie de BSG nous ferait oublier Jewel Staite. Presque.