Accueil > Reviews > Saison 2005/2006 > Battlestar Galactica - Saison 2 > 2.09 - Flight of the Phoenix
Battlestar Galactica
2.09 - Flight of the Phoenix
Bouh ! C’est nul !
mercredi 21 septembre 2005, par
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette série m’offre très rarement l’occasion de me plaindre, d’être méchant, de dire que l’épisode était décevant, que l’intrigue était convenue, et que l’ensemble n’était traité que très superficiellement. Vous comprendrez bien que, en conséquence, aujourd’hui... c’est jour de fête.
Je n’ai pas aimé l’épisode de cette semaine. C’est un fait.
Laissez moi vous expliquer. Si je ne l’ai pas aimé, ce n’est pas parce qu’il est nul. Loin de là. Ce n’est pas non plus parce que, au milieu de tant d’épisodes géniaux, il dénote légèrement. Non. Si je n’ai pas aimé l’épisode de la semaine, c’est parce qu’il était convenu au possible, un tantinet ridicule sur les bords, et même grossièrement stupide par moments. Voilà qui est dit.
Comme ça, j’exagère ?
Soyons clair, je n’ai JAMAIS l’occasion d’être méchant avec cette série. Alors pour une fois qu’ils commettent un faux pas, ne comptez pas sur moi pour faire preuve d’indulgence ! L’être ignoble qui sommeille (pas trop) au fond de moi n’en pouvait plus d’attendre (la reprise d’Alias) pour être ouvertement méchant !
Extrait d’une pièce célèbre :
Il y a quelque chose de pourri au Royaume de BSG, non ?
Oui, un épisode entier !
Sur un coup de tête (pas la sienne), Chief décide de se fabriquer un chouette vaisseau spatial de l’espace. Tout seul. De ses petites mimines. Avec un bout de carton un peu corné, et trois trombones. Et en deux jours et demi, sinon il n’y a aucun challenge.
Et puisque la bonne volonté profite toujours à ceux qui mangent leur soupe en ce levant tôt, il y arrive ! C’est merveilleux, non ?
NON ! Ce qui est vraiment, vraiment, vraiment merveilleux, c’est cet esprit d’équipe, cette abnégation palpable qui règnent à bord du Galactica, qui font que absolument tout le monde, de Bobette la femme de ménage au Colonel Tigh, la larme à l’oeil parce que c’est triste et émouvant et vachement important à la fois, décide de lui prêter main forte, de l’épauler, de lui donner des conseils avisés et de leurs temps pour l’aider à venir à bout de cette épreuve de deux jours et demi tellement ambitieuse qu’elle ferait passer la "survie de l’espèce" humaine pour une promenade de santé. De deux jours et demi.
Je suis presque persuadé que le paragraphe précédent n’est pas composé d’une seule phrase. Presque.
Avec un peu d’entraide (c’est beau, l’entraide), un peu de courage (c’est super chouette, le courage), et un ou deux réacteurs abandonnés qui trainent dans le coin (c’est bien pratique, un réacteur abandonné qui traine dans le coin), le vaisseau est prêt. Et il est tout noir, tout jolie, et il vole. Mais il vole pas tout seul, hein, il fonctionne à la bonté humaine, il s’approprie le monopole du Coeur ! C’est donc Starbuck (c’est super sympa, une Starbuck) qui se dévoue pour son baptème du vide de l’espace, et qui accepte de faire voler ce cercueil volant même si elle sait très bien qu’elle pourrait y rester ! Quand je vous parlais d’abnégation. Et elle s’en sort ! Mais pas sans nous faire une petite frayeur, bien sûr. C’est beau. C’est émouvant. C’est magnifiquement écrit à la truelle.
Dès lors, il faut s’incliner. Cette intrigue, à elle seule, vaut tous les développements de personnages du monde. Mais puisque jamais rien n’est fait à moitié dans l’univers de BSG, puisque tout est exploré en profondeur, et que rien, rien du tout n’est caricatural, Helo fait son entrée.
Depuis qu’il a couché avec cette super bonnasse de Boomer dans les bois, tous les autres pilotes du Galactica le détestent. Jaloux. Pour se venger, ils se moquent de lui constamment, lui mettent du poil à gratter galactique dans ses sous-vêtements, lui piquent l’argent pour la cantine et passent leur temps à l’imiter en prenant posture et voix ridicules. C’est triste, d’autant plus que le pauvre Helo n’a que ses yeux pour pleurer : Boomer, sa super bonnasse déjà enceinte est enfermée, il a donc tous les inconvénients sans les avantages. La seule qui prend sa défense, mollement, c’est Starbuck. C’est décidemment super sympa, une Starbuck.
Vous avez donc Helo, pauvre pilote abandonné de tous, battu comme une vieille loque par cette gonzesse de Chief et sa grosse clef à molette qui fabrique de chouettes vaisseaux en deux jours et demi, dont la vie se résume, en bref, à une triste parade les bras ballants sur la musique de Charlie Brown.
Heureusement, c’est à ce moment précis qu’intervient la magie du Galactica, la magie de cet univers merveilleusement humain, où chacun trouve sa place avant la fin de l’épisode après avoir appris une leçon précieuse sur lui-même. C’est beau, ça, le fait d’apprendre une leçon de vie précieuse chaque semaine.
Ce que Karl Agathon découvre, c’est qu’on a beau être un vrai cylonfrakker, tellement détesté de tous qu’on est obligé de passer une saison entière quasiment tout seul sur une planète morte, si on y met de la bonne volonté, des efforts réguliers, et qu’on apprend à donner aux autres (c’est beau, donner aux autres), on peut finir par être accepté par ceux qui, la veille, vous jetaient la pierre en vous traitant de sous-merde. En l’occurrence, Helo donne une chouette idée pour la construction du vaisseau, un idée tellement brillante qu’il est le seul, lui, parmi tous ces ingénieurs apparemment sous qualifiés, à l’avoir eu. Du coup, tout le monde lui sert la main et le félicite. Et lui il est content. C’est beau. D’une façon super masculine en plus.
J’ai bien peur que, après ce que vous venez de lire, vous ne croyiez que cet épisode n’est qu’une ôde à... ce truc super beau qui fait de nous des hommes bons, et que tout élément de science-fiction a été écarté pour ne pas nuire au propos super profond. Il n’en est rien.
En plus de tous ces trucs chouettes sur "Apprendre à aimer les autres" et "Je construis mon propre vaisseau spatial grâce aux Editions Del Prado", on a le droit à une histoire de SF pas du tout éculée, ni cliché, ni complètement ringarde. Et totalement cohérente avec l’intrigue principal en plus !
Vous n’allez peut-être rien comprendre au pitch de la partie scifi de cet épisode rempli de sentiments humaines très beaux, mais c’est un risque que prendre tout autant lorsqu’il décide de montrer au monde que, oui, il déchire grave. Et voilà ce que nous propose l’auteur de cet épisode, une intrigue jamais vue servie à travers le prisme d’un geyser de surprises : le Galactica est contaminé par un virus Cylon.
WOW ! INCROYABLE !
Bon, donc voilà. C’est plutôt nul. Et Boomer se plante un truc dans le poignet et tout le monde est sauf. J’ai failli avoir peur.
Oh, et pour qu’on ne m’accuse pas d’avoir fait une review complètement sarcastique, laissant ainsi de côté tout élément réel au profit du moquage injustifié, voici une information capitale est garantie sans aucun mensonge : Dee est jolie.
Pendant ce temps, sur Atlantis..
L’épisode est bien plus intéressant et bien mieux traité.
Atlantis : 1 - BSG... bah... : 8.