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Gilmore Girls

6.03 - The Ungraduate

My babbling capabilities are infinite.

mardi 4 octobre 2005, par Lyssa

"Aux vues des deux premiers épisodes, cette saison 6 est bien partie pour être un petit bijou", disais-je la semaine dernière. A croire que les scénaristes m’ont entendue et se sont dit "Nom d’un petit bonhomme, elle vient de deviner la suite, changeons tout le scénario à la dernière minute !". Je ne vois pas d’autres explications à la qualité moyenne de cet épisode.

Ca commençait bien, pourtant. Lorelai se réveille tranquillement chez elle et commence à préparer le petit-déjeuner pour les nombreux ouvriers (Et pour Paul Anka). Bon point, les scénaristes ne se reposent pas sur l’animal pour rendre les scènes drôles, il n’est présent que par pointillés et c’est bien suffisant. Mauvais point, ils se reposent sur TJ.

TJ qui, fort de sa stupidité et du mauvais acteur qu’il a obtenu pour jouer son rôle, se croit directeur des travaux de Lorelai. Concrètement, il ruine toutes ses scènes, il ruine toutes les scènes des autres s’il a le malheur de ne serait-ce qu’apparaître en arrière plan, et il semble contaminer tout ce qui l’entoure. Faites-le partir au plus vite, ou je deviens vulgaire.

Comme d’habitude, on retourne voir Rory chez Emily, puisque toutes deux mangent ensemble. La seconde a quelques ennuis au DAR : l’une de ses adhérentes se montre pour le moins condescendante envers elle, et a quelques vues sur son poste de présidente. Du coup, Rory se porte volontaire pour l’épier et rapporter des informations qui pourraient la court-circuiter. Aaaah, on reconnaît là toute sa bonté d’âme. Brave petite.

Si Bitchy Emily est tout simplement parfaite, du haut de son brushing jusqu’à la pointe de ses talons Chanel, la Bitchy Rory n’arrive pas à sa hauteur. Ceci étant, il est normal que ça ne colle pas puisque Rory est une mini Lorelai, pas une mini Emily. Jusque là, donc, rien à reprocher.

Par contre, bande de larves de scénaristes, imbéciles incapables de continuité : Rory était, la semaine dernière, détestée par les gens avec qui elle faisait ses travaux généraux et aujourd’hui, elle en est la leadeuse, celle qui guide tout le monde, celle à qui tout le monde demande conseil sur que faire, celle qui rapporte l’évolution des travaux aux supérieurs ? What the f... ?! (Je reserve mes vulgarités pour TJ.)

C’est du n’importe quoi. Passé le fait qu’il n’y a absolument aucune cohérence ni transition entre son statut brebis galeuse et son statut Miss Popular, on parlait ici d’une déchéance. La grande et magnifique Rory, issue de la lignée des Gilmore et désormais membre de la haute société, qui doit assumer ses actes et ramasser des ordures. C’était l’occasion parfaite pour lui fermer son clapet une bonne fois pour toutes, la faire souffrir comme elle a fait souffrir les autres (Dean, Jess ou encore sa mère) et enfin la faire évoluer.

Et non, on se retrouve exactement dans la même configuration qu’auparavant, et on devine déjà comment l’affaire se terminera : Rory se retrouve dans une position inconfortable. Elle a fait une erreur, elle en est consciente mais sa fierté l’empêche de l’admettre tant que tout le monde ne l’aimera pas de nouveau. Ce qui est désormais presque gagné. Alors, Rory dira qu’en effet, elle a fait une erreur, les gens accepteront ses potentielles excuses, et elle gardera cette double personnalité insupportable, oscillant de nouveau sans cesse entre la Rory peste et la Rory qu’on adore. C’est du gâchis, tout simplement du gâchis, et seule Lorelai pourra nous épargner cela si elle refuse de laisser sa fille s’en sortir comme ça. Ce dont je doute, puisqu’elle avoue plus tard à Luke qu’elle ne veut fixer de date de mariage sans s’être réconciliée avec Rory...

Ce qui nous amène à Lorelai. Tout l’épisode durant, Sookie la presse effectivement de choisir une date de mariage et de planifier toute la cérémonie. Et tout l’épisode durant, Lorelai presse Sookie d’arrêter de la harceler de la sorte et lui assure qu’elle n’annulera rien. Finalement, elle sort cette petite phrase à Luke. Deux solutions : soit Lorelai refuse tout simplement que Rory ne participe pas à ce grand événement du début à la fin, soit elle prend effectivement ces fiançailles comme la dernière branche qui la sauve de la solitude, une branche dont elle n’aura plus besoin lorsque Rory sera revenue. Pitié, la première solution. Pitié pitié pitié. Si Lorelai et Luke se marient sans rencontrer de problème majeur de ce type, je promets de faire tout un paragraphe élogieux sur Rory. Et une phrase sur TJ.

Retour vers l’épisode, où Paris n’a bien évidemment pas manqué d’utiliser le numéro de téléphone de Lorelai... Beaucoup de fois. En fait, Paris vient souvent déjeuner au Dragon Fly pour discuter av... pour parler à Lorelai. Beaucoup. Souvent. Trop. Du coup, Michel et Sookie sont au bord du meurtre, les employés fuient tous l’établissement dès que la jeune étudiante y met le pied, et Lorelai ne sait trop comment mettre un terme à ces rendez-vous sans froisser Paris. Très très drôle.

En fait, heureusement que Paris est ici, puisqu’elle arrive même à sublimer une scène avec Rory en lui annonçant que tout le monde sait pour le bateau, il suffit de googler "Rory Gilmore sex boat". Enorme. D’ailleurs : www.rorygilmoresexboat.com. Si vous vous posez la question : non, ça ne sert à rien.

On a des nouvelles de Lane ! Sa tournée est terminée, et pour être sûre que le groupe s’en sortirait avec suffisamment d’argent, elle a pris quelques mesures drastiques. Résultat, ils ont désormais 9000 dollars et la possibilité d’enregistrer un album. Rien de bien passionnant, mais ça fait sincèrement du bien de revoir ces personnages. J’en venais à me demander ce que faisait encore Keiko Agena au générique.

Pour finir avec les anecdotes de l’épisode, Luke garde finalement Paul Anka, qui fouille dans l’appartement en son absence et mange chocolat sur chocolat. Le petit ami attendrissant quand il veut qu’est Luke transporte alors l’animal en catastrophe, au beau milieu de la nuit, chez un vétérinaire avec pour explication "C’est le chien de ma fiancée. Et je ne peux pas la perdre parce que j’ai tué son chien, quand même...". C’est meuuugnon ! Avouez que, vous aussi, vous avez penché la tête du côté gauche et fait « Ooooh » comme une adolescente de treize ans qui écrit en bleu turquoise et rose fuschia dans son agenda Chipie. Avouez, y’a pas de honte, on est plein. Même Amrith.

L’épisode se clôt finalement sur deux scènes de Rory : la première à Yale, cheveux détachés et vêtements normaux, où elle voit les premières années être briefés comme elle l’a été auparavant. La seconde au DAR, qu’elle rejoint officiellement... En tailleur très moche et chignon. Sourire sur la première, visage morose sur la seconde. Tirez-en vos conclusions, moi, c’est à peu près la seule scène que j’ai aimée de cet épisode qui ne fait rien avancer aux choses. Qui est donc horriblement ennuyeux. Qui n’est drôle que grâce à Paris. Et que j’ai visionné une seconde fois pour cette review... A 90 % en accéléré.

Et je l’ai oublié aussi vite que je viens de le voir.