2.02 - You Could Drive a Person Crazy

La foi, tiens parlons en. Je suis en pleine crise.

Jusqu’à présent, j’ai toujours eu foi en Depserate Housewives, et ce, malgré les voix du malin qui ont commencé à s’élever en milieu de saison dernière.

« Depserate Housewives, c’est répétif. C’est pour ça que j’ai arrêté ! »

« C’est marrant, j’ai rien à dire sur l’épisode tellement c’est comme tout les autres ».

Ce genre de petites attaques vicieuses, je les ai toujours balayées d’un revers de la main.

Tout comme j’avais balayé celles qui critiquaient le début de la saison 2 de « The OC », attaché que j’étais aux personnages et à mes souvenirs heureux d’une première saison réussie.

En déni le plus total, serait une assertion plus vraie.

Oui, je m’étais bien rendu compte qu’un petit quelque chose manquait. Je le savais au plus profond de moi.
Mais comment décider d’un seul coup que celle qu’on a aimé pendant presque un an a changé et est devenue moins intéressante.

Comment en être sur ? Sur qu’il s’agit d’un changement sur le long terme et pas seulement d’une petite baisse de régime ?

Comment pourrais-je écrire que Susan est devenue insupportable ? Une geignarde pathétique que l’on imaginerait avec délice prendre la place du prisonnier des Applewhite... Qu’écraser Eddie avec sa voiture était une blague que l’on avait vue venir à des kilomètres ? Que voir « The Sentinel » en peignoir rose était bien plus drôle que toutes les grimaces de Teri Hatcher ?

Non, ce n’est pas encore possible.

J’aime Susan. Teri Hatcher est drôle. Son histoire avec Mike est imprévisible.

Ma relation avec Desperate Housewives est simplement en train de changer. Elle évolue. La passion est terminée, c’est normal. La passion, c’est aliénant. Ca ne doit durer qu’un temps. Je dois apprendre à voir en elle non pas la perfection mais une série que j’aime mais qui a ses défauts. Des défauts que je dois apprendre à aimer, eux aussi.

Le manque de continuité n’est pas grave. C’est même plutôt mignon que Lynette conduise une voiture différente pour la septième fois en vingt cinq épisodes. Ha, ha, ha ! Et puis de toute façon, les intrigues de ce personnage sont toujours absolument passionnantes et originales. C’est vrai ! Dans cet épisode, Tom et Lynette s’engueulent à propos de quelque chose, et bien, Lynette met un rat dans la maison ! Oui, voilà... Et elle ne l’avait jamais fait avant !

Alors, alors... Les vilains médisants sont bien attrapés !

Et Felicity Huffman a eu l’Emmy de la meilleure actrice.
Quoi Jennifer Garner était nominée ? Ca n’enlève rien à la grandeur de sa victoire et à la réussite de son personnage.

Non, j’aime toujours autant Desperate Housewives.

Et puis, de toute façon, un épisode un peu faible de Desperate Housewives, c’est toujours mieux qu’un épisode de Lost. Voilà. Bon non, pas Lost. Les trois premiers de la nouvelle saison sont plutôt très réussis. Veronica Mars, c’est toujours aussi bien, donc je ne peux pas m’en servir non plus. Living with Fran pareil... Ne parlons pas de Boston Legal qui a un début de seconde saison excellentissime.

Ah, ah.

Grey’s Anatomy.

Remarquez une fois qu’on a accepté le principe de « marivaudages à l’hôpital » de la série, c’est finalement plutôt sympathique.

Bref, de toute façon, on peut toujours compter sur Gabrielle et Bree pour vous accrocher et vous faire faire des moments assez jubilatoires à chaque épisode.

Et je ne laisserai personne dire qu’avec les intrigues de Gabrielle, on a l’impression de suivre une série dans la série, une sitcom indépendante du reste, un personnage qui semble n’entretenir aucune relation avec les autres.
Et de toute façon, même si c’était le cas, cela ne m’empêcherait pas d’apprécier avec délice un nouvel épisode de « Gabrielle est prête à tout pour rester riche ». Aujourd’hui, Gabrielle veut la signature du chéquier conjugal. Pas très original certes, mais dans un monde actuel devenu très incertain, il est bon d’avoir des repères stables et sûrs.

A propos de l’intrigue de Bree, j’en vois certains qui soupirent déjà et qui prédisent à son intrigue un développement long et prévisible. Je ne vois pas comment le fait que le retour du pharmacien/empoisonneur pourrait venir plomber la narration. Oui, on sait qui a tué Rex. Oui, Bree va être suspectée de l’avoir empoisonné. Oui, elle va clamer son innocence, et peu de personnes vont la croire. Et non, elle ne finira pas en prison pour les vingt cinq prochaines années. Mais j’ai confiance en Marc Cherry : il ne laissera pas ses scénaristes étirer cette histoire en longueur, l’utiliser pour remplir les épisodes avant les sweeps de novembre.

Et même si c’était le cas, Marcia Cross est une tellement bonne actrice qu’elle rendrait attractive un arc où le spectateur aurait dix longueurs d’avance sur tous les protagonistes. Elle l’a déjà fait dans Melrose Place... Et puis qui dit que Bree ne va pas développer un syndrome de personnalités multiples, qu’elle ne va pas vouloir kidnapper Mike et tenter de pratiquer une lobotomie ?

J’aime bien Melr... Desperate Housewives.

Ah, j’allais oublier le nouveau mystère.

Il est bien le nouveau mystère. Il ne fait absolument pas du tout plaqué artificiellement au reste parce qu’il fallait bien que Wisteria Lane conserve son côté scooby-dien !

Le fait qu’il ne concerne absolument aucun des anciens personnages de la série est, je vous l’accorde, un peu inquiétant quant à la possibilité d’interactions avec leurs intrigues. Je ne pense pas que Susan ou une autre manifestera de la curiosité pour les bruits étranges qui lui parviendront de la maison des Applewhite, qu’elle en parlera avec ses amies qui tenteront d’abord de la dissuader de s’intéresser à ce détail, qu’elle le fera quand même, que ses amies rejoindront sa cause et découvriront la vérité après de nombreux quiproquos et malentendus. Non, Marc Cherry n’est pas ce genre de scénariste !

Bref, un très bon épisode qui lance cette deuxième saison sur des rails enthousiasmants...
J’ai confiance.

Vraiment.

Si, je vous assure.

Ca va être bien cette saison 2.

Oui, de Desperate Housewives.

J’y crois.

Encore.

Un peu.