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Desperate Housewives

2.04 - My heart belongs to Daddy

Mine belongs to Jeff Probst !

jeudi 3 novembre 2005, par Jéjé

Trois cent cinquante écrans digitaux dans tout l’avion. Et le seul qui ne fonctionne pas, je vous le donne en mille, c’est celui de Bibi. C’est donc la mort dans l’à¢me - je ne peux regarder ni M. & Mrs Smith, ni un film avec Chouchou, ni un autre avec Loulou (oui, je voyage sur Air France, vous êtes gentils, j’aime avoir mes gin tonic gracieusement offert par la compagnie !) - que je me résous à écrire la review (à la main et à côté de ma voisine qui elle regarde tranquillement Brad et Angelina) de cet épisode que j’ai vu il y a plus d’une semaine maintenant. Heureusement les conditions de rédaction viennent de s’améliorer d’un seul coup : je viens de m’apercevoir que j’ai tout de même accès à la musique et je trouvé la station gay, puisque après Mylène Farmer, j’enchaà®ne avec Boney M.

Mais assez avec les coulisses !

Dans la série « Susan est un vraiment boulet », une série à l’intérieur de la série (enfin, une des nombreuses séries indépendantes les unes des autres à l’intérieur de la série... Je ne voudrais pas m’avancer, mais j’ai l’impression que cette situation n’est pas étrangère à la baisse de qualité de DH !), Susan aide Mike à chercher Zack, elle le retrouve et lui file de l’argent pour qu’il déguerpisse de sa vie - et de celle de Mike par la même occasion- pour qu’il tente de retrouver Paul, son « père », qu’il croit être dans le Kansas (ce bel état progressiste, un fleuron des USA, où la sodomie entre adultes consentants de même sexe n’est plus un crime depuis... deux ans !)
Alors, que penser de Susan qui sacrifie la relation potentielle de Mike et de son fils retrouvé pour son confort personnel (et accessoirement pour protéger sa fille) ?

Rien.

Moi, ce qui m’intéresserait serait de savoir pourquoi Teri Hatcher enlaidit d’épisode en épisode ? Parce qu’elle utilise du Botox périmé ? Parce que ses muscles faciaux se crispent à l’idée que sa période de « non-has-been » n’aura duré que quelques mois ? Parce que ses années sans sexe s’éternisent (c’est ce que j’ai lu dans « Public ») ?

Au final, l’unique intérêt de cette intrigue est de maintenir Susan hors du périmètre de la maison des Applewhite, famille dont on se trouve sans nouvelles dans l’épisode. Si seulement cette kelleyrisation pouvait durer, je serais prêt à ériger une statue au créateur de ce beau concept, qui lui, au contraire de nos pétasses de banlieue chicos, réussit un bon début de saison avec « Boston Legal ». Les plus pointilleux argueront du fait que techniquement, ce début de saison n’est en fait un remontage des épisodes non diffusés de l’année dernière. Je leur rappellerais que si ces épisodes sont passés à la trappe, c’est la faute de Meredith Grey et de ses amis doucement mongoloïdes justes bons à débiter des platitudes et à forniquer sur des chansons de The Corrs et que le seul personnage de Danny Crane est autrement plus drôle, plus subversif et plus motivant que l’ensemble des habitants de Wisteria Lane.

Gabrielle poursuit quant à elle sa lente mais apparemment inexorable descente vers les abîmes des intrigues sans saveurs et sans couleurs, enfer d’où ne sont jamais revenus les personnages de « Boston Public », happés dès la saison 2, et unique lieu qu’ont jamais connu - tiens encore eux - ceux de « Grey’s Anatonmy ». Gaby, donc, décide qu’elle veut faire l’amour avec Carlos mais son avocat n’est pas prompt à défendre sa requête. Pourquoi ? Parce qu’il faut bien trouver une astuce pour faire arriver dans la distribution le grand, l’inquiétant, le ténébreux Adrian Pasdar !
Enfin, c’est ainsi qu’on pouvait le qualifier à l’époque de « Profit », mais ses errements entre séries avortées (« Feds ») et ratées (« Mysterious Ways ») ont eu l’air d’avoir raison de sa plastique et de son jeu. Gaby est maintenant coincée dans un jeu de séduction très prévisible avec son nouvel avocat et Eva Longoria va avoir fort à faire pour rendre crédible sa nouvelle attirance avec un partenaire cabotin au physique de vieux beau huileux.

Lynette n’en finit plus de varier sur le même thème : la voilà à nouveau confrontée à d’anecdotiques péripéties autour de sa culpabilité de mère au travail. L’un de ses enfants (jamais réussi à retenir leurs prénoms à ces sales gosses) s’est inventé une nounou imaginaire contre laquelle elle va devoir lutter pendant tout l’épisode, et dont elle provoquera - presque intentionnellement - la mort devant les yeux mêmes de son fils. Une conclusion jouissive pour une intrigue malheureusement assez poussive et qui semble faire un bras d’honneur conservateur à la Lynette des débuts, qui se forçait à admettre qu’être mère était son meilleur job.

Lynette, réveille toi ! Tes gosses sont insupportables et chouiner parce qu’ils te manquent est ridicule. Si tu continues sur cette voie, je vais t’en donner de vraies raisons de t’apitoyer sur ton sort : je vais t’envoyer Gunter Skipper et vous allez jouer tous les deux au « choix de Lynette » !

(Et si tu veux me faire plaisir, n’en sauve aucun ! C’est peut être la seule solution pour avoir des intrigues intéressantes.)

Enfin, si cet épisode échappe à un naufrage similaire au précédent, c’est bien grâce à un couple qui a déjà fait ses preuves : Bree et Andrew. Ce dernier a mis ses dispositions de psychopathe en puissance de côté (quoique...) et a revêtu les habits de l’ »ado décidé à faire chier ». Sa cible : George le pharmacien, qui s’affiche ouvertement avec sa mère. Ses manœuvres pour le déstabiliser sont jubilatoires, la scène du dîner est peut être l’une des plus réussies et des plus drôles de ce début de saison (et que celui qui vient de lancer que « ce n’est pas bien difficile » soit assuré de toute ma sympathie !)

Cependant George se révèle plus habile à ce jeu de massacre, qui voit Andrew obligé de retourner à son camp disciplinaire...

Espérons que ce n’est que provisoire !


Le motif de mon voyage àNew York (rhoo, je ne vous avais pas dit où je partais) était d’acheter un tablier DH et un verre mesureur Susan Mayer pour m’imprégner un peu plus de l’esprit de la série de façon àrédiger des reviews un peu plus élogieuses... Malheureusement, je n’ai jamais trouvé d’ABC Store...

Que le CBS Store.

Avec des mugs « Survivor  », des tentures « Survivor  », des cendriers « Survivor  », des verres àvodka « Survivor  »... Si Ju est partant, j’ai maintenant la tenue pour faire des reviews de la nouvelle saison... Comme il est beau mon buff bleu clair « Survivor : Guatemala  », qui peut faire, au choix, bandana, cagoule ou sous-tifs !