En Direct des USA

Accueil > Reviews > Saison 2005/2006 > Desperate Housewives - Saison 2 > 2.08 - The Sun Won’t Set

Desperate Housewives

2.08 - The Sun Won’t Set

Happy few people

mercredi 28 décembre 2005, par Jéjé

Un épisode qui s’ouvre et se ferme sur le mystère censé être le fil conducteur de cette nouvelle saison. Je vois d’ici les mauvais esprits ricaner et demander si enfin des réponses sont apportées à la grande interrogation portée par la saison 2 : « Pourquoi ma série préférée est devenue une daube monstrueuse ? » Je précise donc à toute fin utile que l’épisode apporte des développements de l’intrigue autour des Applewhite. Et oui, les mauvais esprits, vous pouvez considérer que c’est un début de réponse à votre question.

Petit rappel : les Applewhite ont emménagé récemment à Wisteria Lane. Ils sont deux : la mère, Betty, qui passe son temps à écarquiller les yeux en figeant l’expression de son visage (il aurait été plus simple de lui tatouer sur le front « je cache quelque chose ») et le fils, atteint de la maladie dégénérative qui fait également des ravages sur FOX et WB - qui porte sûrement un nom dans la vraie vie, je pourrais faire une recherche sur Google, appeler mes amis médecins, balancer un terme super compliqué en laissant sous entendre que j’ai un doctorat d’anatomopathologie gériatrique, mais soyons simple et identifions la par son symptôme principal - « j’ai 16 ans et j’en parais 30 ! »

Il y a en fait un deuxième fils. Il est enchaîné et enfermé dans la cave. Sûrement retardé mentalement et probablement coupable du meurtre d’une jeune.

Dans l’épisode précédent, il réussissait à échapper à ses geôliers, se cachait à la Casa Solis et provoquait la terminaison d’un rebondissement initialement rigolo de la saison 1 (la grossesse « forcée » de Gaby), mais durait depuis en longueurs inutiles.

Cet épisode réussit le tour de force deproposer le plus mauvais de tous les prégénériques de la série et la fin la plus anti climatique possible.

Les premières minutes d’un épisode de DH sont en général très réussies : quelques scènes illustrent un propos assez général sur un des personnages ou sur la vie en banlieue chic et trouvent leur conclusion dans une pointe ironique de la narratrice, souvent à contre-pied de l’ensemble et qui sert de lancement humoristique à la reprise des intrigues de la série.

Dans cet épisode, ce principe récurrent est respecté, sauf que tout tombe à plat.

On apprend que Betty Applewhite est une pianiste virtuose. Que ce fait a été avéré par toutes sortes de sommités. On revient à Wisteria Lane où une réunion de voisinage a lieu à propos de l’effraction récente de la maison des Solis.
Alors que les débats sin’tensifient, Betty décide d’y mettre fin (oui, évidemment, on parle d’actes perpétrés par son fils, pas celui de 45 ans, l’autre, le clone de Douste Blazy !) en se mettant à jouer du piano !

Conclusion de Mary Alice : Betty a toujours été une virtuose du timing.

Conclusion de tous les téléspectateurs et de tous les Homer Simpson qui sommeillent en eux : D’uh !

(C’est à peu près la même réaction qu’ont eu ceux qui ont regardé le finale de la saison 3 de Nip/Tuck !)

Ensuite, Susan fait du Susan. En gros, elle fatigue tout le monde, Mike pour commencer, se découvre un père inconnu qui habite à trois pâtés de maisons... Et fatigue tout le monde.

Bree récupère quelques uns de ses neurones qui avaient été emportés en même temps que son cerveau et le talent des scénaristes en début de saison 2 ; elle commence par suspecter qu’éventuellement il serait possible que peut être George puisse ne pas être l’homme parfait.
Il faut cependant pour en arriver là qu’une ex-fiancée de ce dernier déboule comme un cheveu sur la lotte armoricaine du réveillon de Noël et assène à Bree : « GEORGE N’EST PAS L’HOMME PARFAIT ! GEORGE EST UN PSYCHOPATHE ! » Subtil !

Gabrielle joue avec des ballons de baudruche avec des ex compagnons de cellule de Carlos, ce qui lui permet à la fois d’accepter sa grossesse passée et de faire le deuil de son fœtus. Vous ne comprenez pas bien ce passage ? Hmmm, regardez l’épisode, c’est tout ce que je peux vous dire.

Va falloir vous mettre en tête que les reviews d’EDUSA ne sont pas des résumés d’épisodes pour fans en manque de spoilers. Elles ne s’adressent exclusivement qu’à des happy fews qui

1) ont vu les épisodes dont on parle

2) aiment les private jokes

3) habitent Paris (et encore, dans le 11ème, le 12ème, les 18, 19 et 20ème) ou aimeraient y habiter (oui, cher provincial, EDUSA pense à toi !)

4) adulent Jeff Probst et Donald Trump

5) militent pour que le département 35 soit rebaptisé « L’Ille de Bretagne »

6) votent à gauche, s’habillent chez Armani et font leurs courses chez Monoprix Gourmet

7) adorent encenser une série pour mieux la démolir la saison suivante

8) trouvent que le FLT c’était pas mieux avant

9) mais, de toute façon, n’ont pas l’esprit FLT et
10) aiment les TOP 10 !

Si vous n’êtes pas en accord avec l’une de ces propositions (non, plutôt avec deux, parce que sinon avec le seul numéro 4 on est sûr de perdre Joma !), sachez tout de même que le FLT a plein d’autres mini sites pour vous...
Lynette, elle, s’amuse à faire kidnapper ses enfants pour donner une leçon à son mari. Et une fois de plus, même dans une intrigue somme toute très prévisible apporte un peu de légèreté et de finesse à l’ensemble. Cet épisode lourd comme de la crème pâtissière d’un gâteau de mariage (référence subtile l’intrigue de la mère de Susan que je n’avais pas encore évoquée) en avait particulièrement besoin.

Trois minutes avant la fin de l’épisode, retour aux Applewhite que l’on a vaguement aperçus quelques secondes pendant l’épisode lorsque Yoda va rejoindre Danielle Van de Kamp en faisant croire à sa mère qu’il part à la recherche de son frère.

Danielle, une jeune fille de l’âge de celle que Douste Blazy est censé avoir assassiné. Houuuu... Le mystère s’épaissit ! Qui est vraiment le meurtrier ? Yoda ou Douste ? Quel insupportable suspense !

En tout cas, à la nuit tombée, Douste se met à cavaler dans la rue. Mike, occupé comme la moitié des téléspectateurs à se demander ce qui le retient encore à Wisteria Lane (il attend peut être le retour de Zach comme moi j’attends celui d’Andrew et aussi de Edie, parce que je vous signale qu’on ne voit pas de l’épisode la seule Desperate Housewive qui tient encore la route - sûrement parce que tel un personnage de Lost, tant que la série ne s’intéresse pas à elle, elle ne se met pas à faire n’importe quoi !) Mike, donc, est alerté de ces mouvements inhabituels par Bongo. Brave Bongo, un personnage également sous utilisé, qui aurait pu par exemple déchiqueter la tête de Susan dès le deuxième épisode de la série lorsqu’elle s’était appliquée de la sauce derrière les oreilles pour l’amadouer. Mike, donc, je ne vais jamais y arriver su je digresse toutes les trois secondes, se précipite dans la rue et attrape Douste.

La police arrive et l’embarque devant le voisinage réuni dans la rue. Alors que la voiture de la police s’éloinge et que Douste aperçoit sa mère dans la foule, celle là se fend d’un doigt sur les lèvres pour mimer un chuttt....

Quel cliffhanger terrible ! Va-t-il se passer quelque chose dans cette histoire dont tout le monde se fout ?


La seule question que je me pose àla fin de cet épisode est : « Vais-je avoir le courage de regarder l’épisode suivant ?  »