Accueil > Reviews > Saison 2005/2006 > Desperate Housewives - Saison 2 > 2.09 - That’s good, That’s bad !
Desperate Housewives
2.09 - That’s good, That’s bad !
They’re back !
lundi 2 janvier 2006, par
Ma série est de retour !
Le meilleur épisode de la saison.
Sabrons le champagne ! (S’il reste encore une bouteille qui n’a pas été ouverte !)
Ne levez pas les yeux au ciel je vous en supplie. Ce n’est pas l’expression d’un nouveau symptôme d’une schizophrénie naissante ! Oui, je sais qu’à l’épisode précédent, je me demandais si j’allais continuer à regarder la série, à celui d’avant j’étais heureux de la retrouver, celui encore d’avant je tapais dessus comme si j’avais vu un cross-over entre « Commander in Chief » et « Joan of Arcadia »... Je concède que l’ensemble pourrait faire penser à une inconstance maladive de ma part, mais comme d’autres pourraient le dire :
« Ah ouais, vas-y, j’aime pas ça. C’est pas moi, c’est pas ma faute, j’ai rien fait. J’aime pas les gens comme ça ! »
Ou plutôt : il est possible que la qualité de la série cette saison soit irrégulière.
Toujours est il que l’on retrouve dans cet épisode les personnages avec des caractères qui leur correspondent dans des situations où ils peuvent prendre toute leur dimension comique.
La première à récupérer du poil de la bête, c’est Bree.
George qui s’est découvert un peu trop précédemment va en faire les frais dès le prégénérique. Et on réalise avec lui que lorsque Bree s’est inscrite à la N.R.A. (anecdote qu’elle avait mentionnée dans le pilote), elle n’a pas fait que remplir un formulaire. Elle a également fait des emplettes et a suivi des stages d’entraînement dont le résultat essentiel est cette séquence d’ouverture parmi les plus drôles de la série.
Après les observations d’un docteur Goldstein miraculé et les révélations de la police sur la responsabilité de George dans la mort de Rex, Bree laisse son désespoir craqueler son habituelle parfaite maîtrise d’elle-même. A l’abri des regards cependant, dans un ascenseur, où il est donné cette fois ci, à voir aux spectateurs ce qu’une ellipse habile avait caché dans l’épisode pilote (quand elle s’était réfugiée dans la salle de bains de la chambre d’hôpital de Rex après les nombreux reproches de ce dernier).
Ses esprits retrouvés, elle confronte George, prête à essayer de lui pardonner. Mais il fait la fatale erreur de suggérer que c’est elle qui l’a poussé au meurtre. S’il y a un bien un bouton qu’il ne faut pas toucher avec Bree, c’est celui de son intégrité. Le cercueil de Rex doit encore s’en souvenir ! (Je crois me rappeler que Bree était un tout petit peu agacée que son mari ait pu envisager qu’elle puisse être impliquée dans son empoisonnement !) Elle le laisse alors se perdre au jeu de son chantage au suicide et le laisse mourir.
L’intrigue du pharmacien s’achève de façon admirable (après un étirement inutile en ce début de saison) en utilisant Bree de façon cohérente avec ses traits de caractères initiaux. Enchanté de vous retrouver Mrs Van De Kamp...
Par contre, il va falloir travailler sur cette histoire d’intégrité et d’honnêteté si tu veux dépasser les premiers jours dans « Survivor ». Prends exemple sur Susan. Non, ne prends pas exemple sur Susan, mais malgré tout, je suis persuadé qu’elle irait plus loin que toi isolée dans la jungle du Guatemala sous les caméras de CBS.
Susan, c’est la fausse gentille par excellence ! On s’est un peu tous fait avoir en début de première saison : elle semblait vouloir tellement bien faire avec Mike et le sort semblait s’acharner contre elle. Comme Stephanie dans « Survivor : Palau ».
Et puis, les épisodes passants, sa véritable nature s’est révélée. Egocentrique, égoïste, manipulatrice mais sans talent, invoquant toujours de bonnes intentions et toujours prête à juger péremptoirement les autres, voici venir la Stephanie de « Survivor : Guatemala » [1] !
Bref notre fouine déguisée en bisounours entame dans cet épisode la conquête de son père biologique. Son plan de départ est forcément désastreux - se faire engager dans son magasin, se rendre indispensable et enfin lui révéler leur filiation une fois qu’il la considérera comme la fille qu’il aurait aimé avoir - particulièrement pour le téléspectateur qui envisage un arc soporifique sur une bonne dizaine d’épisode.
Mais notre porte parole est de retour dans cet épisode.
« Okay, I’ll go first. That is the most idiotic plan I’ve ever heard of. »
Edie ! Tu nous avais tellement manqué !
Au final, Susan se dévoile très rapidement et obtient ce qu’elle veut. Pour cela, elle doit passer outre sa déception d’avoir un père volage (oui, Susan, le fait que tu sois un enfant naturel aurait du te mettre sur la piste !) et elle est « obligée » de le faire chanter son père pour qu’il accepte de la voir régulièrement. Bref, elle a ce qu’elle veut, elle est contente !
Lynette obtient également ce qu’elle veut dans cet épisode, à savoir que sa chef soit plus gentille avec elle. Mais à force de fréquenter Susan, elle est devenue la vice championne des plans catastrophiques (rappelons nous le kidnapping de la semaine dernière par exemple), et pour arriver à ses fins provoque involontairement le licenciement de sa chef mais également de tous ses collaborateurs.
Mais peu importe, de toute façon, c’est l’intrigue de Felicity, donc c’est bien ! Elle pourrait lire le botin ou jouer un transexuel qu’elle serait capable de décrocher des nominations aux Oscars ® ! (Oui, je sais, j’exagère, bon seulement lire le botin alors...)
Enfin Gaby.
Qui comme Bree redevient elle-même.
Parce que franchement la Gaby qui prend conscience de son statut de femme et de future mère, qui réalise qu’elle prête à jouer un plus grand rôle que celui de l’ex mannequin qui a épousé un homme riche, ça sent un peu le « Close to Home » faisandé !
Alors que Gaby en bombasse superficielle qui s’assume, c’est la source intarissable assurée de bons mots. Et la lancer dans une croisade contre une nonne blonde décidée à amener à Carlos (fraîchement libéré de prison) vers la charité chrétienne et surtout vers elle, c’est verrouiller un arc jubilatoire.
Juste pour le plaisir...
Sister Mary : "Money can’t buy happiness."
Gaby : "Sure it can ! That’s just a lie we tell poor people to keep them from rioting."
Et je ne résiste pas à la plus belle de toutes les répliques de l’épisode (de Gaby à notre nouvelle amie de Dieu) qui ne prend (malheureusement pour ma review) tout son sel que prononcée par Eva Longoria...
"Listen you little bitch..."
Au final donc, un excellent épisode qui prouve que tout n’est pas perdu pour Desperate Housewives. Il faut maintenant que la série se débarrasse des Applewhite (qui au passage n’apparaissent pas de l’épisode...) et le retour à la jubilation permanente ne devrait pas tarder !
[1] Le FLT vous conseille de consommer la Real-TV avec modération. Des symptômes sévères d’accoutumance ont été constatés chez de nombreuses espèces végétales et quelques mollusques.
Les résultats des études sur l’Homme sont encore incomplets, bien que des effets comme l’apparition de génériques de Real-TV en sonneries de portables ou bien des réunions grégaires autour d’épisodes pilotes ou finaux ont été constatés.
Si vous êtes déjà sujets à une dépendance (alcool, drogue dure, cigarette, Top 10 d’Edusa...), ne commencez pas. Ne regardez pas "Survivor" (la saison 12 débute mi-février), ni "The Apprentice" (qui revient après les JO d’Hiver), ni "The Amazing Race" (la calamiteuse Family Edition est terminée, ne commencez pas avec la prochaine saison)... Et surtout dites "Aufwidersehen" au "Project Runway" !