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Scrubs
4.17 - My Life in Four Cameras
Where everybody knows your name
samedi 19 février 2005, par
Tout simplement un des meilleurs épisodes de la série. Brillant extrêmement intelligent, nostalgique, il permet aussi de voir à quel point la sitcom a évolué. A votre santé !
Ce qui commence par un épisode ordinaire de Scrubs se finit en apothéose..
Storylines classiques...
Jaloux de la relation Kylie/JD (qui se font des bisous au moins une fois par jour), Carla et Turk essayent de faire mieux et se fixent des heures pour y arriver.
Malheureusement, ce n’est pas le boulot qui les empêchera de réussir ça, c’est leur besoin de souffler. Turk veut jouer au basket et Carla manger tranquillement sa pomme. L’amour n’a pas besoin d’horaires.
Kelso annonce qu’il va devoir licencier une personne travaillant à la cafétéria. Cox court à sa recherche - sous l’influence de Jordan qui lui dit que s’il ne réagit pas elle fera l’amour avec lui. Il va bien trouver une solution, il ne veut pas virer le nouvel employé, un jeune ma foi très sympathique. Kelso lui donne les comptes, et Cox désespère de ne pas trouver une alternative...
Lorsque la télé se met à rapporter des évènements en affolant les gens, c’est toute la population qui débarque au Sacred Heart Hospital.
Elliot se tue à la tâche, tandis que JD fait connaissance d’un certain Charles James, scénariste de Cheers. Ce patient n’a rien, mais JD veut absolument profiter de sa présence pour se remémorer les bons moments de LA sitcom des années 80. Norm !, Diane...
Souvenirs, souvenirs.
Le patient souffrant de toux chroniques sévères, une radio est faite, et le résultat est catastrophique : cancer stade terminal.
...classique, vous dites ? Qu’est ce qui est classique ?
L’alternative ?
Bienvenue dans les pensées de JD, qui se demande ce qu’il aurait pu se passer si on était dans Cheers.
La transformation est radicale, les couleurs changent de ton, les rires préenregistrés font leur apparition, les répliques prennent leur temps, l’arrivée des personnages se fait sous les exclamations du public, ça dégouline de bons sentiments, et surtout le happy ending est de rigueur :
Turk et Carla s’avouent leur amour mutuel.
Pour sauver l’emploi du jeune homme, on organise un fond des talents. Chaque personnage y va de sa réplique usée (et qui bien souvent tombe à l’eau), jusqu’à ce qu’on trouve que le petit jeune sait merveilleusement chanter l’hymne d’amour de Carla et Turk. (en l’occurrence il s’agit d’un participant (ou gagnant je ne sais pas) de la seconde édition d’American Idol).
Et surtout,JD s’aperçoit qu’il a inversé les noms et prénoms et donc que son patient ne va pas mourir du cancer.
Evidemment, la réalité revient vite. Sourde, angoissante...
Le patient meurt, le jeune employé se fait virer par Cox. Bref Life sucks.
Et c’est dans ces moments là qu’on a envie de retrouver à la télé cette petite dose de bonne humeur et de bons sentiments qui vous redonne envie de sourire à la vie. Un endroit où tout le monde connaît votre nom : Cheers !
My happy ending
Episode brillant pour tous ceux qui aiment un tant soit peu les sitcoms classiques, et Cheers en particulier.
Oui le décalage est énorme, (et ce n’est pas seulement dans la tenue provocante d’Elliot), et cet épisode peut permettre de voir le chemin parcouru par les sitcoms modernes.
Après tout, Arrested Development et Scrubs n’ont pas besoin de rires préenregistrés, et ceci permet un montage plus rapide, plus nerveux (sans répliques qui attendent la fin des rires).
Après tout, Scrubs et Arrested Development flirtent avec le politiquement non correct, et n’abusent pas de la guimauve. Scrubs se permet même le luxe d’aborder des sujets sérieux et de sortir du principe même de la sitcom.
Mais avant tout cet épisode de Scrubs est un fabuleux hommage à Cheers. Même si les situations sont différentes (on est pas dans un bar mais dans un hopital), on est plongé immédiatement dans cette atmosphère bien datée. Alors oui les dialogues ne font pas mouche, mais rien que dans cette séquence on voit à quel point on a besoin de dessiner les mêmes émotions.
L’amour vache, ça existait aussi du temps de Diane ;)
La véritable différence, c’est que dans Cheers, c’était la soaperisation du personnage, un attachement indéniable à ses différents caractères qui fait que l’on revient encore et encore.
Dans Scrubs, le rire passe au premier plan. On est moins attaché à JD et Elliot qu’à Norm ou Diane. En tout cas pas attaché de la même manière.
J’en profite pour dire que j’attends une annonce française pour la sortie de la saison 4 de Cheers et de Frasier !
Un excellentissime épisode de Scrubs, qui fera date tant son propos est intelligent et suscite admiration et réflexion sur la télévision, la demande du public...et l’écriture de dialogues. Le vrai plus n’est accessible qu’aux fans de Cheers (dont je fais partie), et qui dégoulinent de nostalgie en entendant le générique...