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24h dans la Vie d’une Série
Episode 03
Fiction Pulpeuse, Part I
samedi 22 janvier 2005, par
Après une saison 3 qualifiée de brillante ou catastrophique, c’est selon, il fallait nous rendre à l’évidence : notre travail d’investigation dans les coulisses de 24 devait continuer. En voici le résultat, rempli de spoilers horribles pour ceux qui ne suivent pas la saison 4.
En cette fin d’après-midi, le Big Yellow Joint n’était guère fréquenté. On était loin du rush de midi et seul une poignée d’habitués se trouvait là.
A la table 47, la plus spacieuse, la plus confortable, la mieux exposée, se trouvait une partie du staff de 24, Jon, Robert, Joel et Michael qui planchaient sur l’écriture de l’épisode 3 de la nouvelle saison tout en dégustant des banana splits, avec un supplément de chantilly.
Joel : Des idées ?
Michael : Nope.
Jon : Pas mieux. Mais s’il y a des hélicos, des trains ou des avions, je veux réaliser.
Robert : Putain j’ai rien qui vient.
A peine sa phrase finie, il ouvrit un petit porte cigarettes. Mais au lien d’en sortir un long cylindre blanc plein de tabac, il en extrait une petite spatule pleine de poudre blanche qu’il s’enfile dans le nez.
Robert : La vache... Ca monte sec. Avec ça je vais vous pondre un truc de ouf !
Joel : Mais que foutent ces dingues debouts sur une table, Rube va les démonter.
Avant que Michael et Robert n’aient le temps de se retourner, le type et sa copine sortent un flingue.
Le gars : Everybody cool, it’s a robbery !
La fille : Tsé-veut-dire l’monde sympa, c’t’un prise d’otage avec paluche en l’air.
Le gars : Stay calm and everything’ll be fine.
La fille : Réste trainquil pis tous s’ra parfait..
Le gars pointa alors son arme dans la direction de nos scénaristes préférés.
Le gars : You, moron, come closer.
La fille : Le gang de moron, ramène vos fraises.
Jon : Comment ils nous ont appelé ces deux là ?
Michael : Et pourquoi elle répète tout en français l’autre là ? C’est la version d’importation ?
Joel : Nan ça doit être des canadiens… Sont même pas capables d’avoir qu’une seule langue dans leur pays.
Michael : Euh… Il paraît que chez nous l’espagnole est devenu comme…
Joel : C’est bon Mike j’ai compris.
Levant les mains, les quatre membres émérites de la team 24 se rapprochèrent du comptoir et rejoignirent les autres personnes du restaurent déjà couchés par terre.
Le gars, tout fier, embrassa sa copine sur la bouche puis sauta de la table pour se diriger vers le tiroir-caisse.
Joel : On fait quoi ? On reste là sans rien faire ?
Michael : On devrait gagner du temps ! C’est notre truc, ça, gagner du temps !
Jon : En faisant quoi ? Un truc stupide ? Comme braquer les braqueurs ? T’as de ces idées des fois Mike.
Joel : Merde, j’ai plus de réseau sur mon portable… Que fout le satellite ? Les gars, faites moi penser à modifier la bible. Après "Jack ne dois jamais aller pisser", je rajouterais "a toujours la ligne avec les portable et peut avoir des satellites assez rapidement".
Jon : Assez rapidement ?
Joel : Ben oui, sauf quand ça nous arrange qu’il ne les aient pas.
Michael : Dites, ça m’inquiète Robert à encore rien dit… Robert ça va ?
Robert ne disait rien fixant juste le gars qui se servait dans la caisse.
Robert : Si notre Président l’a fait dans Air Force One, je peux le faire !
Michael : Mais de quoi il parle ? De l’avion de POTUS ?
Joel : Pire, du film !
Jon : Robert calme toi, par pitié…
Robert se lève alors subitement tirant deux revolvers de l’intérieur de son blouson.
Robert (hurlant) : Remember Pearl Harbourrrrrrrrrrr !!!
Il commence alors à tirer dans tous les sens, la fille toujours sur la table est déséquilibrée et tombe à terre.
Le gars : Céline !
Céline (tombant) : René !
Robert avance alors sur René en tirant, malheureusement pour lui, il est aussi mauvais tireur que scénariste et ses balles vont se perdre dans le plafond. Bientôt, on n’entend plus que le clic régulier des percuteurs frappant dans le vide.
René laisse alors la caisse et se précipite vers Robert, la gueule du canon collé à son front.
René : Fuck ! Don’t act the ass, man.
Céline (qui se relève) : Tabarnac ! Fais pas l’épais, m’sieurs.
Les yeux exorbités, Robert ne semble pas comprendre ce qui lui arrive, ses compère eux, retiennent leur souffle.
A suivre...