En Direct des USA

Accueil > Reviews > Saison 2004/2005 > 24 heures dans la vie d’une série > Episode 07

24h dans la Vie d’une Série

Episode 07

Where No Man Has Gone Before

lundi 7 février 2005, par J&J

Après une saison 3 qualifiée de brillante ou catastrophique, c’est selon, il fallait nous rendre à l’évidence : notre travail d’investigation dans les coulisses de 24 devait continuer. En voici le résultat, rempli de spoilers horribles pour ceux qui ne suivent pas la saison 4.

Joel : Michael arrête de faire la gueule, on la fera revenir aussi !
Robert : Mais oui... sois patient.
Michael : Nan, je boude. Pourquoi ça devait être lui en premier ? Avec sa barbichette ridicule, en plus ! Le retour d’Elisha, j’aurais pigé, mais le Post-It, je vois pas...
Howard : Pffff... t’as rien de mieux à foutre Mike ? Franchement si il y a une critique à faire de l’épisode ça serait surtout sur la psychologie de la famille Araz qui frise le portenawak ultime.
Robert : Howie tu n’aides pas vraiment là.
Joel : Oui, dégage. Et t’as de la chance que je sois trop loin sinon t’aurais eu droit à ta calbote.

Sans demander son reste, Howard Gordon sortit du bureau de Michael Loceff et décida d’aller faire un tour du côté du Big Yellow Joint. Avec un peu de chance il tomberait sur Jon Cassar revenant du plateau de tournage. Il aimait bien Jon. Certes, son enthousiasme débordant pouvait parfois lui taper sur les nerfs, mais au moins...

Voix : Hé ben, on reconnaît plus son pote ?

Une voix qu’il connaissait bien venait de le tirer de ses pensées. Et se retournant, Howard salua le lapin blanc qui se tenait devant lui.

Howard : White Rabbit ! Qu’est ce qui se passe de si grave pour que tu te sentes obligé de ramener ton twitchy little nose ici, White ?
White : Ce n’est pas vraiment l’endroit pour en discuter Howie.

Le lapin sortit un appareil ressemblant étrangement à un communicateur de Starfleet, mais adapté à la patte d’un lapin, et l’ouvrit d’un geste souple de son petit poignet à poil blanc.

White : Beam me up Scotty !

Dans un jet de particules de couleurs, White disparut, et avant qu’Howard ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, l’environnement autour de lui changea du tout au tout. Les couloirs blancs décorés de posters de Jack Bauer et des photos d’Elisha pour Maxim avaient laissé place à un mobilier kitch des années 60, couleur pastel, une pièce que sa mémoire phénoménale de geek connaissait bien : la salle du téléporteur de l’Enterprise.
Enfin... le vrai Enterprise. Pas le truc qui ne ressemble à rien avec Bakula comme capitaine.

Howard : Bordel, mais ça va pas recommencer !
White (tirant une taffe sur son énorme cigare) : Enfin Howie un peu de calme.
Spock : Je confirme, jeune homme. Il n’y a aucune de logique dans l’énervement.
Howard : Mais qu’est-ce que vous foutez là vous ? Je croyais que Star Trek, ça vous gavait ?
Spock : Star Trek ?
White : Hmm ! Hmm ! On aurait oublier la leçon sur les avatars ?

Complètement dépité, Howard s’assit en soupirant.

Howard : Pourquoi c’est toujours sur moi que ça tombe ?
White : Parce que je t’aime bien ! Mais bouge toi, on est dans une vraie merde.
Spock : Une vraie merde, certes, mais pourtant fascinante.
Howard : Ah ?

D’un geste, Spock releva Howard et l’invita à le suivre dans les coursives du vaisseau, les hoppy legs de White sur son épaule.

Spock : Il semblerait que notre réalité (d’un geste dramatique, il engloba tout le vaisseau) soit victime d’un dérèglement temporel grave.
Howard : Ah ? Mais qu’est-ce que je peux y faire ? Je suis nul en physique…
White (en crachant la fumer au visage d’Howard) : On s’en est rendu compte, avec le bordel que vous avez foutu dans votre série.
Howard : Hein ?
Spock : Tout à fait, sir. A force de jouer les apprentits sorciers en déplaçant vos personnages comme bon vous semble, sans vous soucier un instant de la cohérence temporelle, vous avez altéré le minutieux fonctionnement du temps dans notre réalité (à nouveau, d’un geste grandiose, il engloba tout le vaisseau).
Howard : C’est fou !
Spock : Non, c’est fascinant.
Howard : Et qu’est-ce que je peux y faire ? Moi, je suis juste capable de montrer qu’une famille de terroristes, ça a aussi ses problèmes domestiques, et qu’ils finissent par s’entretuer comme n’importe quelle autre famille sans que cela choque l’audience.

Spock ne répondit rien, haussant juste un sourcil en signe d’amusement.

L’ascenseur les déposa alors sur la passerelle. Kirk, enfin l’image de Shatner dans sa bonne trentaine et pas le cabotin vieillissant et joufflu qui officiait désormais dans Boston Legal, s’approcha de lui.

Kirk : Bienvenue parmi nous... Je suis fier de vous avoir dans notre équipe pour contrer ce fléau. Vous savez, vous me rappelez un peu mon fils.
Howard : Le prenez pas mal, mais j’ai pas vraiment envie de finir comme lui.
Kirk : Bien sûr, bien sûr… Venez, je vais faire les présentations. On a été forcé de réunir une équipe du tonnerre pour réparer vos conneries.
Howard : Euh.. J’étais pas tout seul sur ce…
Kirk : Bien sûr, bien sûr… Vous avez déjà rencontré Luke, je crois.
Luke : Salut Howard, la Force est avec toi, mec ?
Kirk : Tru Faith est une sacrée tueuse, et en plus d’être bien roulée, il arrive à cette petite allumeuse de revivre certaines journées. Ca aide bien en cas de coup dur.
Faith : Tu l’as déjà dit papy ! Enchaîne c’est long, et non je ne coucherais pas avec toi.
Kirk : Et voilà Tigrou. Il nous fallait un membre à la fois aigri et super intelligent comme cerveau de l’équipe, et comme Ju et Spock n’étaient pas libres, on a dû taper dans les soldes.
Howard : Qui c’est ? Je l’ai jamais vu avant.
Kirk : Un obscur chroniqueur à temps partiel d’un obscur site sur les séries.
Tigrou : Au fait, j’aime pas 24. Et j’aime pas ta tronche.
Kirk : Ta gueule, c’est moi le capitaine, c’est moi qui parle.
White (qui suivait en se dandinant) : De toute façons t’aimes rien.
Kirk : Et bien sûr pour finir vous deux. (il désignait Howard et White)
Howard : Mais euh… C’est que je peux pas moi, je suis déjà sous contrat avec la Fox…
White : T’en fais pas, on s’est occupé de tout. Howard 2.0 te remplace pendant ton absence.

-----

Bureau d’Howard Gordon

Joel entra précipitamment.

Joel : Bon t’es calmé ? On doit bosser.
Howard 2.0 : J’adore ce que vous faites, vous êtes des génies. J’adore ce que vous faites, vous êtes des génies. J’adore ce que vous faites, vous êtes des génies. J’adore ce que vous faites, vous êtes des génies.
Joel : Euh... Ouais ça on sait. Tu t’amènes ou bien ?
Howard 2.0 : J’adore ce que vous… J’arrive de suite, mais vous êtes des génies. J’arrive de suite.
Joel : Putain Howie, arrête de te foutre de la gueule de Pete et viens bosser !

-----

A bord de l’Enterprise

Howard : Mais j’suis pas un casse cou, j’suis juste un gee.. hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiikkkkkkkkkkk !

Faith venait de lui chopper les roubignolles.

Faith : Abrège ! Tout ça c’est du déjà vu, alors tu la boucle et tu viens avec nous sur Beverly Hills.
Howard : Où ?
White : Beverly Hills, la planète d’Aaron Spelling. C’est lui que l’on doit arrêter pour en finir avec les déformations temporelles et la soapisation forcée de 24.
Howard : Je comprends rien.
Spock : Pas sûr que l’auteur comprenne non plus.
Kirk : Bon on peut y aller ?

Howard lança un regard désemparé autour de lui, n’accrochant que le regard noir de White, plein de confiance. Vaincu, Howard ne put qu’acquiescer.