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24h dans la Vie d’une Série

Episode 09

Recycler, c’est gagner !

vendredi 18 février 2005, par J&J

Après une saison 3 qualifiée de brillante (ou catastrophique, c’est selon) il fallait nous rendre à l’évidence : notre travail d’investigation dans les coulisses de 24 devait continuer. En voici le résultat, rempli de spoilers horribles pour ceux qui ne suivent pas la saison 4.

Dans l’espace noir et profond, l’Enterprise continuait sa route vers la planète Beverly Hills. Son but ? Arrêter les dérèglements temporels dûs à la célèbre série 24.
Dans un des hangars, l’équipe réunie par White et James T. Kirk s’entrainait comme des forcenés, sous l’oeil paternel du capitaine et du médecin.

Kirk : J’aime observer mes troupes, l’oeil vif, l’esprit acéré, leurs corps d’athlètes trempés de sueur. Regardez les... ils se donnent à fond. C’est beau de voir des gens réfléchir et agir avec autant d’entrain, donnant le meilleur d’eux même.

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Salle de Brainstorming de la Fox, Planète Terre

Joel Surnow se tenait derrière la porte, observant à travers la vitre son équipe en plein travail. Il interpelle alors une femme de ménage en train de nettoyer le sol à l’autre bout du long couloir blanc. C’est Isabella Gallardo.

Joel : Mme Gallardo ! Je sais que dernièrement... nos relations ont été pour le moins tendues.
Isabella : Pensez donc Mr Surnow. Depuis que vous avez accepté de nous augmenter, tout est rentré dans l’ordre.
Joel : Tant mieux, tant mieux.
Isabella : Vous n’entrez pas ?
Joel : Non pas encore. J’aime observer mes troupes, l’oeil vif, l’esprit acéré, leurs corps d’athlètes trempés de sueur. Regardez les... ils se donnent à fond. C’est beau de voir des gens réfléchir et agir avec autant d’entrain, donnant le meilleur d’eux même.
Isabella : Du moment que vous me donnez des frissons avec votre soap, moi ça me va.
Joel : Des frissons ? ? ? On va vous donner plus que ça Madame Gallardo. On va vous donner une unité, une continuité dénuée de toutélier.
Isabella : Ah ben tant mieux, parce que comme je disais à mon cousin Eduardo, j’aime pas le toutélier.
Joel : Oui, et ce qui est fort, ce que comme nos amis d’Ikea, qui sont grands et blonds comme je les aimes, on ne jette rien, et on va recycler les meilleures idées des saisons passées, remuer, faire bouillir, et tout vous resservir dans un feu d’artifice de fraicheur.
Isabella (contente) : Arrêtez Mr Surnow vous me donnez faim, déjà qu’on a pas eu nos tickets restaurant cette semaine. Mais alors, c’est quoi ce que vous nous préparez hein, dites moi, dites moi !
Joel : Hé bien... vous savez, en saison 3 on a contaminé un parent d’un membre de la CTU...
Isabella : ...Avec le virus Cordilla ! Vous l’avez refilé à la soeur de ce pauvre Adam, l’informaticien mysogine ! Il m’a brisé le coeur, le petit. Pas étonnant qu’il ne soit plus là cette année, hein Mr Surnow ?
Joel : Et bien une fois encore, un parent d’un membre de la CTU est en danger à cause de ce que font les méchants terroristes.
Isabella : Il ne fait pas bon travailler à la CTU Mr Surnow, c’est pire que d’être femme de ménage à la Fox.
Joel : Et oui, c’est la rançon de ces héros de l’ombre, ils sauvent des milliers de vies sans pouvoir protéger ceux qu’ils aiment... Et puis merde, c’est génial, en bonus on a récupéré le thème du suicide ! La vieille peau se laisse crever plutôt que d’être irradiée !
Isabella : La pauvre... En même temps irradié c’est pas beau. On perd ses cheveux. Si c’est pour ressembler à Kojak ça vaut pas le coup.
Joel : Oui. En plus on a réussi à vous recoller la menace nucléaire comme en saison 2, mais comme on est super intelligents, on évite les bombes qui sont trop voyantes et on les a remplacées par des centrales nucléaires ! Des centrales nucléaires qui envoyent un message subliminable.
Isabella : Subliminal, vous voulez dire.
Joel : Euh oui, enfin bref, on pointe du doigt les dangers que représentent les centrales. Comme ça, indirectement, les gens pensent aux centrales des méchants Iraniens qui embêtent notre Commandant en Chef. On prépare le terrain pour la prochaine bataille de notre glorieux Président.
Isabella : Vous êtes intelligent Monsieur Surnow.
Joel : Je sais, je sais.
Isabella : En tout cas, je voudrais vous dire que je suis contente de revoir Tony. Moi et mes amies de la fontaine à eau, on aime beaucoup Tony.
Joel : Ah, c’est un sacré bonhomme ce Tony. Moi aussi je l’aime bien. En plus, on en fait une girouette, comme cette couille molle de John Kerry. J’aide pas, j’aide, j’aide pas, j’aide, etc... C’est con, un démocrate... Vous n’êtes pas démocrate au moins, Mme Gallardo ?
Isabella : Je sais pas. De toute façon, je ne peux pas voter.
Joel : Ah oui, c’est vrai. Vive les travailleurs clandestins mexicains.
Isabella : Et puis on aime bien aussi la mère de famille qui est méchante, oui, mais aimante aussi.
Joel : Ah Dina ! L’image de la mère pleine d’amour mais qui cache derrière ce puissant sentiment le masque torturé d’une Mata Hari qui doute de ses motivations profondes et ne sait si pour sauver la chaire issue de sa chaire elle doit trahir son âme sœur et ses convictions profondes.
Isabella : C’est beau ça, Mr Surnow.
Joel : Non Isabella, ce qui est beau c’est l’amour !

Le silence revint. Joel et Isabella contemplaient la team de scénaristes au travail. Puis Joel s’ébroua.

Joel : Bon allez, Mme Gallardo, faudrait penser à se bouger le cul. Ce couloir va pas se finir tout seul !

Isabella se mit à rougir puis s’activa sur son balai. Avant de voir disparaitre Joel dans la Salle de Brainstorming, elle eu le temps de l’entendre une dernière fois.

Joel : Putain j’suis au top. Les gars, j’ai eu une super idée, ce qui serait bien, c’est que cette saison, on ait un max de mort, enfin plus que 15 mecs dans un hôtel quoi !