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Smallville
4.12 - Pariah
Meet the Kents
vendredi 4 février 2005, par
Bienvenue dans le petit monde paisible de Smallville. Un monde de faux culs antipathiques profondément stupides. Un monde d’égoistes hypocrites et étroits d’esprit. Bienvenue dans un monde de Kent.
Rencontrez le Pa’ Kent, un modeste fermier républicain du Kansas. Ce grand gaillard n’a jamais été effrayé par une journée de dure labeur, et quand il va se coucher, chaque soir vers 18 heure, c’est avec la satisfaction d’avoir accompli avec sérieux et honnêteté son travail quotidient. Ni doutes, ni scrupules ne viennent troubler ses rêves remplis de vaches et de tracteurs, et chaque jour que Dieu fait, rien ne semble pouvoir entamer sa bonne humeur, ou ébranler les valeurs qu’on lui a inculquées.
Rencontrez la Ma’ Kent, une femme au foyer aimante et attentionnée, qui passe ses journées à préparer de délicieux gateaux pour son mari, à déguster avec un grand verre de lait. Ma’ Kent a récemment obtenu de Pa’ Kent l’autorisation de quitter la ferme entre 10h du matin et 16h, pour s’occuper d’un petit café en ville où on ne sert pas d’alcool, mais où on vous accueille toujours avec le sourire. Ainsi, elle peut rapporter au foyer l’argent qui pourra servir à payer leur retraite paisible dans un futur lointain.
Comprenez leur stupeur le jour où leur fils unique leur présenta sa nouvelle épouse. Enfin, il leur avait ramené une fille à la ferme, et ils avaient même eu la gentillesse de se marier avant cela, mais une chose, un détail dérangeant avait immédiatement sauté aux yeux du vieux couple, et avait tâché ce tableau idyllique : cette fille, Alicia, était DIFFERENTE.
Or, ce genre de signe avait toujours fait résonner la sonnette d’alarme dans la tête de ce bon Pa’ Kent, et il lui rappellait immédiatement les principes que son vieux papa lui répétaient chaque jour : "N’oublie jamais, mon fils, qu’il ne faut jamais parler aux faibles, sous peine de devenir comme eux", mais aussi, et cela lui paraissait plus important à ce moment : "La DIFFERENCE, c’est maaaaal !"
Leur fils devait vraiment leur en vouloir pour avoir oser ramener une fille qu’ils n’approuvaient pas. Pourquoi leur faisait-il ça ? Ne l’avaient-il pas assez bien éduqué ? Ses dents n’étaient-elles pourtant pas parfaitement blanches ?
Ahhh, si seulement leur fils avait pu être aussi bien élevé que le charmant jeune homme qui trainait maintenant autour du "Musée d’Hier de Smallville". Certes, sa coiffure aurait pu être un peu plus convenable, et ses joues un peu mieux rasées, mais un peu de fantaisie n’avait jamais tué personne. Du moins, pas depuis que ces intellectuels de la police étaient venus s’interposer.
De toute façon, cela importait peu tant ce charmant jeune homme était plein de bonnes idées et de bonne volonté. Il avait raison, il fallait nettoyer Smallville de ses moeurs douteuses. Il fallait débarasser la ville des gens DIFFERENTS, et leur montrer qu’ils n’étaient pas les bienvenus, puisqu’ils n’étaient pas d’ici. Il fallait qu’ils voient que C’était Mieux Hier !
Si seulement la shériff de Smallville avaient eu un peu plus raison sur leur fils ! Car si effectivement il changeait plus souvent d’avis qu’un politicien (cette blague avait d’ailleurs beaucoup plu à Pa’ Kent, qui y voyaient un clin d’oeil très drôle à la récente actualité), son fils ne s’était toujours pas débarassé de cette personne DIFFERENTE qu’il avait épousé.
Heureusement que le charmant jeune homme du musée s’en était occupé pour lui. Et avec goût, en plus, car si l’adolescence de Pa’ Kent lui avait appris quelque chose, c’était bien qu’une pendaison est un moyen sûr de se débarasser des géneurs.
Malheureusement, la mort de cette fille avait fait remonter à l’esprit de Pa’ Kent des angoisses oubliées. Voir son fils unique pleurer était insupportable pour Pa’ Kent. Les larmes, c’était bon pour les femmes, pas pour son fils !
C’en était trop. Cette tendance à travailler torse nu, l’étrange "amitié" qu’entretenait Clark, puisque c’est ainsi que se prénommait son fils, avec Lex Luthor, un dandy, un homme de la ville, donc DIFFERENT, avaient toujours rendu Pa’ Kent inquiet.
Dès l’apparition des premiers indices, Ma’ et Pa’ Kent avaient déjà tout fait pour jeter leur fils dans les bras de Lana. Une brave fille, un peu sotte mais très propre (elle se douchait souvent) qui aurait fait une très bonne femme pour leur fils de 17 ans. Ils auraient sans doute eu une pléthore d’enfants, qui auraient pu s’occuper de la ferme quand le Pa’ serait devenu trop vieux.
Mais non. C’est avec cette fille, cette blonde arrogante, cette putain, que leur fils s’était marié, et sa mort fut un grand soulagement pour eux.
Ils n’avaient cependant pas un moment à perdre, et devaient se dépêcher de consoler leur fils avant que Lex ne le fasse... Ils devaient lui dire combien eux aussi étaient tristes d’avoir perdu cette belle-fille qu’ils n’avaient finalement que si peu connu.
Ils l’aimaient tellement...
Cette review est dédiée à Evelyne Thomas, qui ferait un très bonne Kent. Voir une Bush.