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Alias

4.13 - Tuesday

Me gusta mirar lo. Me gusta mirar te...

samedi 2 avril 2005, par Ju

Et ils continuent avec l’espagnol... Et ils continuent avec les loners... Et moi, je ne me plaindrais plus du bougeage d’épisode spécial anniversaire, parce que mon pote Drew Goddard nous a fourni cette semaine mon épisode préféré de la saison.

Tuesday a beau être un épisode indépendant, il a quand même quelque chose de spécial. De toute façon, peut on encore parler d’épisode indépendant dans une saison qui ne comporte que ça ? Même The Index, malgré son côté mythologique, était un loner déguisé. Tout comme le double épisode de Sark.

Tout ça pour dire que si Tuesday est spécial, ce n’est pas par son titre, que je prend comme la deuxième référence à X-Files faite sur Alias par l’archi fan Drew Goddard, non, c’est juste qu’il est drôle, surprenant, et qu’il rend les personnages... humains.
Oh, et Marshall arrache l’oeil d’un mec avec une fourchuillère. Et si quelqu’un connait la vraie traduction de "spork", je prend. Mais en attendant, ça sera fourchuillère. Ou cuillèrchette.

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24 heures dans la vie de Marshall Flinkmann

L’épisode commence à Cuba avec des gens qui parlent espagnol. A ce rythme, la semaine prochaine on sera à Madrid... Enfin bref, Syd est en mission à Cuba, mais comme sa perruque est ridicule, sa mission tourne mal et elle se retrouve enterrée vivante dans un cimetière avec pour seul compagnie un cadavre et... son portable 3ème génération.
Au même moment, la mission continue de mal tourner à APO quand le disque qu’ils ont récupéré grace à Cuba se trouve être piégé et lâche un gaz toxique dans leurs locaux, mettant l’agence en quarantaine et coinçant toutes les Sydnettes pour au moins 36 heures.

Toutes ?

Non !

Une Sydnette résiste encore et toujours au méchant TotW en... étant en retard pour le boulot parce que Boo boo est un peu malade. Oui, c’est à Flinkmann, Marshall Flinkmann qu’incombe la mission d’aller à Cuba, localiser Sydney, et lui sauver la vie.
Ce qu’il fait, avec l’aide d’une charmante autochtone, d’une poule, et d’un sens de l’orientation hors du commun. Vous l’avez compris : jusque là, pas de difficulté.

Mais voilà, la mission n’est pas finie, le gaz toxique est toujours dans la nature, et vu que tout le monde est toujours coincé à APO, forcé de jouer au backgammon pour passer le temps, notre ami Marshall doit jouer les espions, infiltrer la boite du TotW et découvrir où il compte relâcher le gaz.
Ce qu’il fait, avec l’aide d’une fourchuillère, de l’alias "Jack Bristow" et de sa charmante Flinkmann Girl.

Finalement, Marshall rentre chez lui en héros, mais sans pouvoir avouer à sa femme (Coucou, Carrie !) ce qu’il a vraiment fait de sa journée.
Et dans une gare, Syd et Vaughn dansent.

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Le Prix du Pire Espion de la Semaine...

Revient à Nadia Santos pour "Pssss Pssss Psss Pss Psssssss". Sérieux, elle sait pas que chuchoter pendant que le prof parle, c’est super impoli ?

Tout ça pour dire que même si c’est un peu ridicule de voir Nadia se comporter comme ça en réunion, je leur pardonne sans problème parce que c’était fait uniquement dans le but de...

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Commentaires en vrac, de Jack Bauer

24 ... donner un putain de speech à Ron Rifkin ! Non, sérieux, au cas où vous auriez oublier que Sloane est le DIABLE, la scène où il remet tout le monde en place est faite pour vous. Diablement, hé hé, efficace. Habillé tout en noir dans un décor sang, plongé dans l’obscurité, ce discours très "Buffy, saison 7" aurait pu très bien tourner au ridicule (cf "Buffy, saison 7"), mais c’était sans compter sur le fait que Ron Rifkin n’est pas Sarah Michelle Gellar (lui, il fait peur), et qu’il nous sort avec un talent incontestable une tirade électrisante. Chapeau.

24 Chouettes, très chouettes scène de cercueil. Bizarre, très bizarre phrase d’introduction. Je sais. Même si on pense bien évidemment à Kill Bill quand Syd se retrouve enterrée vivante (enfin moi, j’y pense), par la situation, et la superbe réalisation (noir complet, puis bruit de respiration, puis pénombre...) la scène n’y perd rien et est parfaite pour vous rendre claustrophobe. Oh, et rien que pour voir Sydney pleurer pour une raison légitime, ou voir la tête de Jack quand il se rend compte qu’elle commence à délirer au téléphone suite au manque d’oxygène, ça valait le coup. Sadique ? Certes.
La très bonne idée, c’est surtout de ne pas lui avoir faire passer tout l’épisode, dans son cercueil. Ils maintiennent (excellement) le suspens pendant 20 minutes, mais ce n’est pas dit que ça aurait aussi bien marché sur toute la durée. Là, on sort vite d’un épisode qui aurait pu se réduire à un simple concept ou gimmick, et on débouche sur une nouvelle intrigue, avec de nouveaux enjeux, sans pour autant que la tension retombe complètement une fois Sydney sauvée. Bien joué.

24 Surprenant, vu le début de l’épisode. Dixon, touché par le gaz toxique n’y joue qu’un tout petit rôle, et il est vite oublié. Alors, pourquoi le mettre hors jeu ? L’épisode ne lui accorde pas suffisamment de place pour qu’on s’inquiète vraiment pour lui (de toute façon, c’est Alias et c’est l’épisode 16 logiquement), et tout le monde semble, je voudrais presque dire à juste titre, plus préoccupé par Sydney ou la mission que par son état de santé. Donc a priori, c’est juste un moyen de rajouter un petit côté apocalyptique à l’attaque sur APO. Pourquoi pas.
Et bon, au moins ils n’ont pas cédé à la facilité en envoyant pour la énième fois Vaughn à l’hosto.

24 Côté humour, on est servi. J’ai eu très peur en voyant que l’épisode serait centré sur Marshall, car une fois la sympathie que j’éprouve pour le personnage et le talent de Weisman mis de côté, il peut être aussi excellent qu’horripilant, selon qui l’écrit. C’est là que Drew rentre en jeu. Et Breen, hein, après on va dire que je suis partial et que je favorise les scénaristes issus du Whedonverse. Pas ma faut si Goddard est brillant et que Fury sait écrire les flashbacks, lui.
Enfin bref, Ultimate Drew, qui déchire, nous a écrit un très bon Marshall. Très drôle, mais jamais pathétique, et dont on découvre surtout un côté plus grave, et plus sérieux, que ce soit lorsqu’il arrête, seul, de parler de Mitchell quand il se rend compte de la gravité de la situation, ou dans la scène du cimetière, ou encore quand on voit que mentir à Carrie lui pèse. Si je n’avais pas fait déjà autant référence à Buffy dans cette review, j’aurais envie de comparer Tuesday et The Zeppo.
Réutilisation et variation sur des thèmes habituels à la série, utilisation judicieuse du personnage, le tout saupoudré d’une dose de folie ("Me gusta mirar lo"... merci Drew, j’en ris encore... même si je SAIS que ça me rappelle une autre vanne, sans pour autant pouvoir la replacer), tous les ingrédients d’un excellent divertissement.
Alors oui, c’est un loner qui aurait pu, vraiment, être diffusé n’importe quand cette saison, et oui, il est dépourvu de toute trace mythologique, mais des loners aussi drôles et aussi bien construits que celui là, j’en veux bien plus souvent.


Et non, je ne parlerai pas de la scène finale. Tout simplement parce que... j’ai bien aimé. Et j’en ai un peu honte.