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Gilmore Girls

5.21 - Blame Booze and Melville

I just ate an apple. And I liked it.

mercredi 14 septembre 2005, par Lyssa

C’est ma dernière review. Si j’avais été à l’heure, je vous aurais fait tout un speech de bonnes vacances, de soleil, de plage, de cocotiers, et je vous aurais allègrement dit "Allez, à la saison prochaine !". Aujourd’hui, j’espère que vous avez passé de bonnes vacances parce qu’elles sont finies, que la rentrée est bonne et que vous n’êtes pas trop fatigués ni surchargés de travail. C’est ballot, hein ?

Dîner entre trois générations de Gilmore pour cette semaine : Emily, Lorelai et Rory sont réunies autour de fruits et marshmallows. La doyenne demande bientôt leurs avis à ses filles à propos d’une de ses œuvres caritatives : afin de sauver un organisme de danseurs, elle doit ramener chez elle l’un d’entre eux et le sponsoriser. Photos à l’appui, Lorelai et Rory doivent ainsi aider leur mère à choisir le plus sympathique de tous... Rien de bien palpitant, mais le plan reste plaisant.

Le lendemain, Lorelai rejoint Luke à son restaurant pour lui montrer la couverture que fait l’Inn, et l’interview publiée de Lorelai (Avec, rappelons-le, certaines anecdotes croustillantes sur les frasques d’Emily). Grande célébration pour chacun donc, vite ternie par une nouvelle qu’apprend Taylor à Luke : un nouvel acheteur est sur le marché pour l’achat de la maison Twickham. Un gros acheteur, qui offre 250 000 dollars. Autant dire que Luke ne fait pas vraiment le poids face à... Kirk ! L’idée est bien trouvée, tient debout, et est très très drôle. Rapidement, Luke demande à Taylor de lui arranger une rencontre avec les "Power that be" de Stars Hollow. Il les retrouvera finalement, accompagné de Kirk, dans un sauna (Oui.) et les convaincra qu’il est celui qui mérite la maison.
Il suffit maintenant d’annoncer à Lorelai qu’il a acheté une demeure pour eux deux de son propre chef, et qu’elle doit sûrement vendre la sienne pour venir bâtir une nouvelle vie avec lui, avec une barrière blanche, un chien, un canari, et quelques Luke et Lorelai miniatures dans le jardin. Une broutille, quoi.

Petite envolée vers la rédaction du journal. Rory est comme chez elle, Rory court partout, Rory s’entend bien avec tous, bref c’est une scène qui passe assez mal. Aussi subtile qu’un sketch de Jean-Marie Bigard, ça parait concrètement mauvais pour du Gilmore Girls. Sur le coup tout du moins, puisque la fin viendra bousculer un peu cette idée. J’ai dit "un peu".

Comme souvent, le naturel de la série revient vite au galop grâce à Lorelai, et en l’occurrence, grâce à sa scène avec Luke. Dans une limousine à New York, pour se rendre à une soirée rendue par le magazine en l’honneur de Lorelai, il déverse allégrement toute sa bile envers la ville, ses odeurs, ses habitants et ses buildings. Bref, Luke est l’anti-Carrie, et ça nous donne une scène superbement drôle, digne d’arrêter brièvement l’épisode pour la regarder encore.

Le lendemain, Lorelai se réveille dans le lit de Luke (Jusque là, rien d’anormal), se lève en piquant tout le drap (Rouge bordeaux, évidemment. Tout le monde a un drap rouge bordeaux en Amérique.) pour éviter de choquer les téléspectateurs, ramasse ses vêtements éparpillés un peu partout et a une expression bizarre sur le visage. Haaaan, doux Jésus Seigneur Dieu, mais que se passe-t-il donc ?

Quelques heures plus tard, alors que Lorelai s’apprête à aller décorer la maison de Sookie avec Rory pour une baby shower, la future maman sort en trombe de la maison pour devenir une maman tout court. La fête est fichue, et Rory est malade de voir Sookie dans cet état pré-"Je vais donner vie à un truc mauve, gluant, à l’allure pâteuse et qui braille". Comme quoi, quand on veut, Rory peut être très drôle. A l’hôpital, pendant que Sookie attend patiemment que le truc mauve, gluant, à l’allure pâteuse et qui braille veuille bien pointer son nez, on apprend enfin ce qui germe dans la tête de Lorelai : elle mange une pomme. Et c’est, comme qui dirait, pas super bon signe puisque la dernière fois qu’elle a eu des envies de fruit, elle était enceinte. Elle met vite sa fille et meilleure amie au courant (Mais pas Luke...) - nouvelle scène drôle du côté de Rory -, et lui explique que ce n’est pas vraiment le bon moment pour un nouvel enfant...

A l’hôpital toujours, Sookie a mis au monde une petite fille sans nom et envoie directement Jackson sur le billard pour une petite vasectomie. Au bout de deux accouchements, aussi meeeerveilleux soient-ils parce qu’on donne vie et blablabla [Insérer ici des paroles niaises à base de femme accomplie et de famille et de cœur rose palpitant d’amour tout pur et tout beau], Sookie en a un peu assez. Alors "go get cut", Jackson !

Enfilez vos capes, on retourne vers le journal pour voir Rory se faire joliment moucher par le père de Logan. Elle n’est, selon lui, pas faite pour être journaliste du fait de sa grande timidité. Elle exécute parfaitement toutes les tâches qu’on lui confie, elle est volontaire, elle est intelligente, mais certainement pas journaliste. Par contre, qu’elle se rassure, elle ferait une assistante hors pair !
C’est mal si je souriais en voyant cette scène ? Un homme a enfin freiné Rory. Bon d’accord, il a deux fois son âge, mais même. Du coup, comme l’a très justement souligné mon rédac’chef préféré sur le forum, la scène "Je suis dans mon élément" du début a finalement son utilité. La chute sera dure pour Rory, s’entendre dire qu’elle n’est pas digne de ce pour quoi elle a tant travaillé ne sera pas évident, on la comprend. Et on imagine déjà les répercussions qu’aura cette nouvelle sur son ego.

Du coup, c’est peu joviale qu’elle retrouve Logan à une fête donnée sur un yacht, en l’honneur de sa sœur. Et sans lui dire ni pourquoi ni comment, elle l’embringue loin de sa famille, et vole un bateau avec lui pour aller voguer loin de tous. Hum.

Retour à la case départ, quand Lorelai se rend au dîner du vendredi soir et y découvre le danseur choisi par Emily, un jeune Russe nommé Mikhail. Histoire d’en finir avec l’histoire de l’article, Lorelai décide de donner en mains propres un exemplaire du magazine à sa mère. Les anecdotes font leur effet et au bout d’une petite discussion au travers d’une porte, mère et fille s’accordent à oublier l’article et à ne plus en parler. Le problème, c’est qu’au cours de l’interview, Lorelai a négligemment comparé Emily à Joseph Stalin. Lequel a tué l’entière famille de Mikhail, ainsi que son village. Forcément, ça passe mal et Lorelai doit expliquer toute la situation au danseur pour éviter qu’il ne fuie Emily ! Tout simplement hilarant.
Mais les éclats de rire sont de courtes durées puisque Lorelai reçoit bientôt un appel de Rory qui lui dit d’une voix morne qu’elle doit venir la chercher. Fin.

"Hein ? Quoi ? Comment ? Un cliffhanger ? Mais, mais non, on en a jamais, mais je veux la suite moi, mais !", c’était ma réaction. Gilmore Girls se met à donner dans cet effet, et avec brio. On a beau essayer d’imaginer quelques solutions, il y en a tellement qu’on abandonne vite et qu’on décide de se laisser porter à la semaine prochaine sans broncher. Parce regarder Gilmore Girls, c’est aussi ça. Avoir une confiance aveugle en Amy Sherman Palladino, quoiqu’il arrive.

Allez, à demain !