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Monk
3x01 - Monk takes Manhattan
And THIS is Trudy, turning it back on...
dimanche 20 juin 2004, par
Quelle joie de retrouver Monk pour une nouvelle saison ! Au vu du titre, vous aurez compris que cet épisode fait suite aux révélations sur la mort de Trudy. Alors ne bavez pas comme ça, Monk à New York c’est déjà un évènement en soi !
Avant de me plonger directement dans l’épisode, je tiens à vous dire quelques mots sur l’univers de la série. Parce que j’étais sérieusement en panne d’inspiration pour le dernier épisode (si si ça arrive, malgré ce qu’en disent mes admirateurs ;).
Donc voilà, pardon...
Monk, une série sans fin ?
La série possède deux "tics" majeurs (normal pour une série qui parle de TOCs) :
Une histoire policière centrée sur un crime impossible
Une histoire comique où Monk est plongé dans un milieu fortement oppressant pour lui.
Si dans le premier cas, les histoires se renouvellent avec plus ou moins de bonheur, au fil du temps les situations comiques pour un Monk en situation inconfortable devraient devenir de plus en plus rares...
Je croyais dur comme fer à cette théorie jusqu’aux 15 premières minutes de cet épisode, et puis... et puis après j’ai bien du me rendre à l’évidence : la vie extérieure fourmille de détails insignifiants pour un gars ordinaire, mais pas pour Monk. Et c’est ce qui fait la richesse du personnage, on devine autant de réactions qu’on s’en étonne ;)
Dans l’épisode précédent de Monk contre les vampires....
Pour ceux qui n’auraient pas encore lu ma précédente review, honte sur eux. Allez la lire !
Comment ça je suis fainéant ?
Bon ok, alors je récapitule : Monk apprend de la bouche de "Dale the Whale" qu’un dénommé Warrick Tennisson, résidant à new York serait impliqué dans la mort de sa femme Trudy. Et c’est dans un ultime ricanement de cette baleine que l’on voit l’avion de Monk partir pour cette destination.
Welcome to the hellmouth
bon ok je vais me calmer avec mes références whedoniennes, mais que voulez-vous faut bien compenser d’une certaine manière...
Monk n’est pas venu seul : Randy, Stottlemeyer et Sharona sont là. La présence de Sharona n’étonne évidemment personne, en revanche celle de Stottlemeyer m’a rendu un peu perplexe : après tout, Stottlemeyer a du mal à supporter Monk ! L’explication viendra au détour d’une phrase : Monk est "son ami". D’emblée on sent une évolution du personnage qui a réussi à accepter l’état d’esprit de Monk. Cette marque d’amitié est même touchante par moments. A voir, donc, car l’une des sources comiques de la série était tout de même basée sur l’opposition entre le capitaine et Adrien.
Espérons qu’ils ne rendent pas trop transparent le personnage...
Monk à New-York, ça signifie évidemment beaucoup de situations nouvelles... ou réchauffées :
le chauffeur de taxi ne supporte pas les critiques sur la propreté de son véhicule
Monk ramasse les détritus jonchant le trottoir, et constate dépité, qu’il doit se résigner à vivre dans une ville "sale"
le bruit de la ville l’empêche de se concentrer dans son enquête, et ça s’agrave quand les marteaux piqueurs prennent un malin plaisir à le couper exactement au milieu de son unique phrase
quand il n’y a pas de taxi, il n’y a plus que le métro ! Vous comprenez pourquoi Monk se met à pleurer dans le wagon !
un gars qui pisse sur le quai, voilà de quoi tétaniser Monk, lequel se retrouve -seul- "poussé" dans un wagon. Alors quand Sharona panique, l’agent de police, habitué aux enfants, est étonné de l’âge du disparu !
C’est là l’idée de génie des scénaristes, qui fait décoller la partie comédie ! Surtout que les conséquences sont hilarantes : perdu au milieu de new York, il va rapidement se mettre au bonneteau. Evidemment, ça signifie qu’il va gagner, et faire fuir l’escroc !
Et ça ne s’arrête pas là pour notre plus grand bonheur, il va rencontrer un prêcheur, et complètement désorienté par le monde qui l’entoure, va prêcher avec lui la bonne parole : Jesus saves the world !
Et comme toute bonne chose a une fin, c’est ainsi que Sharona pourra le retrouver, non sans avoir été traitée de "fornicater" de la part de Monk, déchaîné dans son rôle !
And the mystery ?
A l’hotel, un ambassadeur est assassiné ainsi que ses gardes du corps. Monk prétend pouvoir reconnaître le meurtrier, mais lorsqu’il s’agira de dessiner un portrait-robot, Monk mettra une heure à détailler la seule chose qu’il a vu : l’oreille !
Parmi les indices troublants, le fait que la veste de la victime soit mouillée alors qu’elle était bien sèche quelques minutes avant, et puis une phrase incompréhensible.
Losque Monk ira voir un suspect ayant envoyé des menaces de mort, il aura bien du mal à soulever son chapeau pour identifier l’oreille ! Finalement innocenté, le suspect permettra à Monk de traduira la fameuse phrase de l’amabassadeur juste avant sa mort : "ce n’est pas mon manteau".
L’histoire aurait pu en rester là si Monk ne s’était pas "baladé" à New York. Les panneaux géants de télévision permettent à Monk de reconnaître parfaitement l’oreille. Et l’individu qui se fait interviewer est celui qui vient de perdre sa femme, tuée pour avoir voulue défendre son collier dans Central Park.
Quand l’équipe l’interroge, Monk remarque que le suspect ment : il ne dort pas seul depuis la disparition de sa femme, sinon pourquoi aurait-il acheté des médicaments contre le ronflement ?
Ce qui fera connecter les deux affaires, c’est le bonbon que possède le suspect et l’ambassadeur. Tous deux proviennent du même bar, ce qui signifie que ces deux personnes fréquentaient le même bar. Et là, une personne pas très douée est chargée du vestiaire...
Ca y est vous avez tous les éléments !
Pas encore compris ?
La soluce
Le meurtrier a tué sa femme dans Central Park, et pour faire croire à une tentative de vol qui a mal tourné, il a arraché le fameux collier qu’il a glissé dans sa poche.
un peu secoué par son meurtre, il est parti boire un verre dans ce bar, y a déposé son manteau. Au même moment se trouvait l’ambassadeur qui prend la veste du meurtrier suite à l’incompétence de la chargée de vestiaire.
Or la veste en question contient le collier (avec le nom), preuve du meurtre. Il lui faut donc récupérer à tout prix cette veste, fouille dans les poches et trouve l’adresse de l’hotel. Il court sous la pluie (mouille donc la veste de l’ambassadeur), rentre dans l’hotel, tue l’ambassadeur et ses gardes échange les vestes et ressort.
A noter que Monk profite de ce dénouement pour reconnaître le fameux pisseur du métro ! Monk demande alors son arrestation...en plus de celle du meurtrier !
Mais... et Trudy alors ?
Pourquoi donc toute cette enquête ? Tout simplement parce qu’on refuse d’aider Monk à parler à Warrick Tennisson, qui est en phase terminale...sauf s’il résoud l’enquête de l’ambassadeur, of course ! C’est d’ailleurs grâce à l’acharnement de Stottlemeyer qu’il y parviendra...
Warrick Tennisson est bien le meurtrier de sa femme, il aurait posé la bombe sur les ordres de quelqu’un qu’il n’a jamais réellement rencontré. Le seul détail qu’il connaisse : il a 6 doigts à une main !
Monk, dans une scène émouvante,profondément meurtri, coupe la pompe à morphine de Warrick...puis la rallume à cause de Trudy.
Un bon voire très bon épisode pour commencer une nouvelle saison !
On regrettera juste une première partie un peu en retrait niveau gags, et une révélation finale qui ne fait pas vraiment avancer le schmilblick (mais on s’y attendait !)