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Six Feet Under
4x03 - Parallel Play
Lucky
samedi 3 juillet 2004, par
Il me manquait deux ou trois paragraphes à écrire... J’avais déjà décortiqué le Mort de l’Episode et fêté la bonne idée d’avoir fait périr la fille du docteur Greene. J’avais montré quel lien unissait cette Meudeuleu avec le reste de la famille Fischer ; j’avais expliqué pourquoi j’avais été gênée par la vision de Nate au milieu de l’océan arctique et pourquoi cet effet spécial était inutile. Il ne me restait plus qu’à parler de Claire et de ses nouvelles amies.
Quand j’ai allumé mon portable, le câble de la batterie était débranché. J’ai donc voulu remédier à cela en faisant ce que tout le monde aurait fait, innocemment et sans penser aux conséquences irrémédiables d’un tel geste : rebrancher le câble. C’est là que j’ai malencontreusement heurté un port quelconque avec le bout du câble, et c’est là que j’ai entendu LE terrible son, celui du grillement instantané. Mon portable venait de rendre l’âme.
Je savais que je ne pouvais rien faire de plus, que toute tentative de réanimation serait inutile. J’ai pourtant essayé, par désespoir. Je savais que l’activité disque-durale était nulle, et que s’il restait quelques réflexes, ils étaient dus à des stimuli et à quelques relants de courant électrique. Le message qui est apparu au moment de cette ultime tentative a confirmé mon diagnostic : mon portable était bel et bien mort. "Veuillez insérer un disque système et appuyez sur n’importe quelle touche pour continuer"... Comme si c’était aussi simple ! J’aurai préféré avoir un message compatissant, du style :
"Votre disque dur vient de griller et c’est de votre faute si vous n’avez pas fait de back-up. Ne vous en prenez qu’à vous-même. Vous savez que ces choses là ne sont pas éternelles. Vous travaillez avec ces cons d’ordinateurs toute la journée et vous savez qu’à la moindre broutille, ils sont capables de foutre en l’air tout votre travail. Et pourtant, malgré toutes vos connaissances en la matière, vous n’avez pas daigné vous protéger. Vous êtes stupides et/ou complètement irresponsable. Ce n’est pas la peine de jurer et de menacer de jeter l’ordinateur par la fenêtre, vous risqueriez de blesser quelqu’un. Ce n’est pas non plus la peine d’accuser vos amis d’être venus hier soir pour boire un coup chez vous alors que vous aviez presque fini votre review. Ils n’y sont pour rien les pauvres. Je vous rappelle que jeudi soir, vous aviez tout le temps pour la finir, cette review, et que vous avez préféré regarder des Gilmore Girls à la place !
Respirez un bon coup, et tâchez de pas penser à tout ce que vous aviez écrit et qui était si précieux. Vous ne serez pas capable de réécrire quoique ce soit qui puisse rivaliser avec le niveau de votre travail non-sauvegardé, mais ce n’est pas si grave. Regardez, il vous reste un vieil ordinateur avec un écran de 15" et un clavier désagréable qui fait beaucoup de bruit quand vous tapez dessus. Estimez-vous heureuse et arrêtez de pleurnicher !"
Voilà ce que j’aurai voulu voir. Mais malheureusement, je n’ai eu qu’un écran noir et des messages aussi désespérant que rageant. Parfois, l’informatique, c’est ça aussi.
J’ai donc d’abord voulu tenter de réecrire cette review, de reprendre les points principaux et d’essayer de coller au mieux à ce que j’avais déjà écrit. Impossible. J’étais trop énervée. J’espère que vous ne m’en voudrez pas si je ne remplis pas mes obligations et si je ne vous parle que très vite de cet épisode... Alors, dans le désordre :
La mort de Rachel Greene, mes voeux enfin réalisés !
"I wish I knew what the fuck was so funny", la phrase de Rico qui m’a permis de comprendre le lien de la Meudeuleu avec la famille Fischer dans cet épisode.
Michelle Trachtenberg, impécable en pop-star. Ellen DeGeneres, bof bof, je n’aime pas les stars dans leur propre rôle...
Keith et David, dans une forme éblouissante, ça fait plaisir à voir.
Arthur, magistral, finit par quitter la famille Fischer, à mon grand damn. Il n’est d’ailleurs pas à l’origine de l’excrément envoyé à George.
George, toujours aussi insupportable, reçoit un panier garni... de crottes... "La géologie, c’est sujet à beaucoup de controverse". Ben voyons. Personne n’est dupe !
Ruth est la cause du départ d’Arthur et pourtant elle semble regretter leur façon de communiquer et de se parler... C’est assez touchant. J’espère vraiment qu’Arthur reviendra. D’autant qu’il se débrouillait bien en tant que remplaçant de Nate !
Nate fait la connaissance d’un mère divorcée au Jardin d’Enfant. Si elle veut bien l’aider à aller mieux, elle ne préfère pas qu’il s’incruste dans son lit... Pourtant, c’est bien là, au milieu des draps propres et du mobilier beige, que Nate semble aller le mieux... Allez comprendre...
Claire se rend à une soirée où elle tombe encore une fois en admiration pour Edie, dont elle découvre par ailleurs qu’elle est lesbienne, ou au moins bi, d’après Anita. Russel semble toujours amoureux de Claire et fait des choses vraiment très ridicules. Il aurait besoin d’un shampoing et d’un rasage de près, le pauvre... Mais je l’ai plaint tout de même. Oui, malgré toute l’animosité que j’éprouve envers lui, je l’ai plaint de le voir si désespéré, même si je sais qu’il a plus besoin d’un psy que de Claire.
En parlant de psy, Brenda a décidé d’en devenir une, et ça ne lui réussit pas. La voilà qui demande à Joe d’avoir une sexualité "normale". "Tu sais, comme les gens normaux ?" Au secours !!! En plus, elle porte une affreuse paire de bottines en peau de bébé phoque, ce qui me fait dire qu’elle est vraiment faite pour aller avec Nate, qui lui surnage au milieu de son océan de glace. Finalement, elle comprendra que le sexe normal, c’est pas follement excitant, et elle retournera à ses bonnes vieilles habitudes. Surtout que le Joe, il a l’air très titillé par le fait de se retrouver pieds et mains attachés au lit... Je veux voir ça ! Je veux voir Justin Theroux nu, attaché à un lit !
Rico va payer les seins de sa maîtresse, et il est partagé entre sa femme (Marie) et sa pute (Marie-Madeleine). En gros, il se prend pour Jésus et c’est en train de le rendre particulièrement crétin.
I’m on a roll,
I’m on a roll this time
I feel my luck could change.
La scène de l’épisode est de toute beauté, et le visage grave de tous les membres de la famille Fischer, rassemblés autour d’un feu de joie, ou plutôt un feu de deuil, nous rappelle que la légèreté ne dure jamais longtemps dans une entreprise de pompes funèbres.
Je hais les ordinateurs. Je les hais du plus profond de mon être.