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Six Feet Under

4x05 - That’s my dog

Une Nuit en Enfer

dimanche 25 juillet 2004, par Feyrtys

Extrait d’une conversation entre mon copain et moi après visionnage de l’épisode 4x05 :

Moi, en larmes, les mains sur le visage, telle une Mater Dolora : "Pauvre David ! C’est atroce ce qui lui arrive ! C’est horrible ! Mais pourquoi le torturer comme ça ?

Lui, l’air légèrement dédaigneux : "Moi je le plains pas, franchement, il a rien fait pour s’en sortir ! Une vraie loque ! Le type en face n’était pas si dangereux que ça...
- Comment tu peux dire un truc pareil ? Quand on te menace avec une arme, tu joues pas au super héros, tu penses à sauver ta vie, c’est tout !
- Tu penses à sauver ta vie en te défendant surtout ! Il a eu des milliers d’occas, et il a fait son boulet. On est cerné par les boulets, c’est ça qui est horrible.
- On peut pas dire que ce soit la compassion qui t’étouffe toi.
- Mais si, j’ai de la compassion. Mais pas pour les boulets.
- C’est facile de dire ça. Tu peux pas savoir comment tu réagirais. Personne ne le peut. Ca ne se pense pas a priori, ça se vit. Là, Kant, il peut aller se faire voir : son impératif à la con, il tient pas dans des cas pareils. Si tu tiens à la vie plus qu’à ta liberté, tu deviens esclave. C’est aussi simple que ça. C’est la dialectique hégélienne.
- Ce que je veux dire, c’est que lorsque ta vie est en danger, que tu fais kidnapper, torturer, que tu sais que le mec est un malade mental, tu as autant intérêt à tenter quelque chose. Si ça échoue, tu meurs, ou peut-être pas. Mais si à la fin tu t’en sors, comme David, et que tu n’as rien fait, tu devras vivre avec le fait que tu n’as rien tenté pour t’en sortir ! Et ça c’est pire que tout.
- Mais David c’est la gentillesse et l’humanisme incarné ! C’est le plus doux et le moins vindicatif de la famille Fischer ! Il allait pas lui faire un front kick au junkie ! Il n’a même pas compris pourquoi ça lui arrivait ! Il a fait confiance !
- Il a fait son boulet surtout.
- J’arrive pas à croire que tu aies un coeur de pierre pareil.
- J’ai de la compassion, mais j’suis pas Bouddha.
- J’aurai jamais du te faire lire Nietzsche."

Ce que je ne savais pas, c’est que notre discussion reprennait à peu près les arguments que j’allais retrouver le lendemain dans les forums de HBO, de Television Without Pity et dans celui d’EDUSA. Il y a eu de nombreuses réactions épidermiques, fortes, intenses, à "That’s my dog". Beaucoup de spectateurs se sont dits choqués, dégoûtés, en colère, et certains ont dit qu’ils ne regarderaient plus jamais cette série.

J’ai été moi aussi profondément choquée par cet épisode. Dans les premières minutes, je ne savais pas si je l’avais aimé ou non, j’étais surtout horrifiée par ce que je venais de voir. Et quand on est ému, on ne peut pas porter de jugement raisonnable. On a aucun recul. Il m’aura fallu une nuit de sommeil pour faire le point. J’ai détesté voir David souffrir comme il a souffert. Mais j’ai adoré cet épisode. Il est tout simplement brillant. Pourquoi ? Parce qu’une fois de plus, SFU prend le contre-pied des situations que l’on voit et revoit à la télé et au cinéma, des situations que tout le monde s’attend à voir.

SFU a depuis le début de sa création montré sa vision de la mort, de la vie, du sexe et du deuil. Ca a toujours été une vision originale, humaine, profonde et loin, très loin des clichés habituels. Pour la violence, on pouvait se douter que là encore, SFU nous surprendrait. Pari réussi.

La violence n’avait eu jusque là que peu de place dans l’univers de SFU. Peu de place, mais pas complètement absente. Des morts violentes, il y en a eu un paquet. A commencer par Nathaniel Senior, percuté de plein fouet par un bus. Il y a eu des tués par balle. Un haché menu dans un broyeur. Une starlette de cinéma morte dans les toilettes d’une boîte de nuit après avoir fait une overdose de coke. Mais surtout, il y a eu ce jeune homosexuel qui a été battu à mort dans la 1ère saison. On le voit dans les flash-back de David à la fin de l’épisode, et ce n’est pas pour rien. Je me souviens que la vision de ce visage tuméfié a longtemps hanté mon esprit, autant que la scène dans laquelle il se fait tabasser par des brutes épaisses. C’était autant l’injustice que la violence même de la scène qui m’avaient choqué. David avait alors affronté, à travers cette mort, sa propre culpabilité d’être gay.

Et je crois que David ne s’est jamais vraiment débarassé de cette culpabilité. Et que c’est la raison pour laquelle il s’est "laissé faire" lors de cet enlèvement. S’il a pris l’auto-stoppeur, c’est d’abord parce qu’il était mignon. Il ne faut pas oublier la petite fantaisie que David imagine alors qu’il emmène Jake vers un distributeur de billet. David a envie de Jake, tout comme il avait certainement eu envie du plombier. Mais cette fois-ci, l’auto-stoppeur n’est pas aussi serviable que le plombier. C’est un accro au crack et le moins que l’on puisse dire, c’est que le crack fait des ravages. David est maltraité, battu, humilié par cet homme, qui possède une arme. La fin de son calvaire ne finira que très tard dans la nuit, après avoir échappé de très près à la mort. Les cinq dernières minutes sont les plus intenses que je n’ai jamais vu à la télévision.

Beaucoup de spectateurs de SFU ont déclaré sur les forums qu’ils ne regarderaient plus cette série, et que s’ils voulaient voir de la violence, ils n’avaient qu’à regarder Oz ou les Soprano.

Comme si la même scène, dans une autre série, aurait été moins choquante. Comme si la violence devrait être contenue dans un certain type de format, et de préférence à l’intérieur d’une série reconnue comme « violente ».

SFU, comme toute série dramatique, parle de la vie ! Et la vie, c’est du sexe, de la violence, de la colère, de l’amour, de la déception, des deuils, des enfants, des mariages et des avortements. La vie c’est tout ça à la fois et je ne vois pourquoi SFU, ou n’importe quelle autre série, devrait se contenter de rester sur le même registre pour conserver son public. Que 7th Heaven continue à sermonner ses spectateurs, mais j’attends plus d’une série comme SFU.

C’est dans la surprise que l’on peut juger qu’une série est brillante ou non. Quand j’ai vu Once Again With Feelings, je n’avais jamais été aussi surprise de ma vie et c’est pourquoi je le considère comme une petit chef d’œuvre en soi. Quand Urgences sort de l’hôpital pour suivre le docteur Benton dans le sud profond, ou accompagne les dernier jours du docteur Greene sur une plage d’Hawaï, c’est brillant. Quand l’équipe de Bobby O’Donnel essaye de défendre un condamné à mort et que l’on assiste à toutes leurs tentatives pour le sauver au cours d’un épisode filmé à la façon documentaire, on obtient un épisode magnifique. Et quand un épisode entier de The Shield se déroule avant le début de la série, on s’aperçoit de la force de cette série.

J’aime être surprise par une série. Même si la surprise est teintée de révolte, de larmes et de cris. Je devrai même dire : je n’aime la surprise que si elle est teintée de révolte, de larmes et de cris.

Jamais je n’ai été aussi bouleversée par un épisode de toute ma vie. Jamais une série n’avait réussi à me faire ressentir autant de sentiments contradictoires et puissants.
Et je n’ai donc jamais été aussi admirative d’une pareille tentative de déstabilisation du spectateur.

SFU n’a jamais voulu choquer dans le simple but de choquer. Réfléchissons, qu’est-ce qui est le plus choquant dans cet épisode ?

Argumentaire de ceux qui n’ont pas aimé

"David est un gros nul ! Il n’a rien fait pour s’en sortir ! Il a pris un auto-stoppeur, il est fou ! Il a eu mille occasion de l’assommer, de partir, de prendre les clés, le flingue, de lui faire la peau… Il n’a rien fait et c’est frustrant. Et c’est improbable. David n’aurait jamais laissé le type jeter le corps sur la route."

Mais pourquoi en vouloir à David d’avoir réussi à sauver sa peau ? Car c’est bien comme ça que ça se termine, non ? il ne meurt pas ! S’il n’est pas mort, c’est qu’il a fait exactement ce qu’il fallait faire. Point barre.

La vraie question qui doit se poser est la suivante :

Pourquoi est-ce que la vision d’une victime qui ne se défend pas est-il aussi insupportable ?
Nous préférons les héros qui frappent, mordent, assomment, se montrent plus malins que leurs agresseurs. C’est vrai, c’est réconfortant, pour nous comme pour le héros. Et puis s’ils ont le malheur de pas s’en sortir à la fin, au moins ils ont sauvé « leur honneur ». La bonne blague. Sauver son honneur, quand on a un dingue qui vous pointe un flingue sur la tronche, comment dire…

Une personne sur le forum de ToW (Television Without Pity) a même dit qu’un enfant aurait eu plus de réflexe de défense que David. Comment peut-on être aussi peu humaniste pour dire une chose pareille ? Pourquoi une victime devrait-elle obligatoirement se défendre pour être reconnue comme telle ? Tout simplement parce qu’il reste en nous (et je m’inclus dans le nous, puisque moi aussi, à plusieurs moments dans l’épisode, j’en ai voulu à David de ne pas se battre) des relents de cette morale détestable qui veut que quelque part, nous méritons ce qui nous arrive. Et que si nous nous battons, c’est que nous nous battons contre cette fatalité.

Mais David n’est pas tout à fait sûr de ne pas mériter ce qu’il lui arrive. Et c’est la raison pour laquelle il revoit le jeune homosexuel battu à mort de la 1ère saison.

Si David s’était battu, il aurait été plus facile pour nous de compatir à sa douleur. Mais le fait qu’il ne se soit pas défendu, ou si mal, n’enlève rien au fait qu’il a été victime de la perversité d’un drogué ! Quand une femme est violée, peu importe qu’elle portait ou non une mini-jupe ou qu’elle ait bu un verre avec le violeur, le fait est que le coupable, c’est le violeur, et pas la femme !
Dans un monde où on expose et où on érige certaines victimes au rang de héros, et certains héros au rang de dieux, il est temps de nous interroger sur les raisons de cette sur-exposition. La victime modèle doit-elle celle qui se débat au risque de perdre sa vie ? Le héros doit-il risquer sa vie pour être reconnu comme tel ?

David s’est bien battu, à sa manière. Il a essayé de parler avec Jake, de devenir plus proche de lui. A vrai dire, j’ai même cru à plusieurs reprises que David avait réussi à attirer la sympathie de Jake. Là ou j’ai eu le plus mal pour lui, c’est quand il demande à son tortionnaire "Pourquoi ? Pourquoi me faire ça ? Ne ressens-tu pas la moindre once de sympathie pour moi ?", et que Jake n’est même pas foutu de lui répondre. Tout simplement parce qu’il n’y a pas de réponse. C’est certainement la question la plus primordiale et en même temps c’est celle à laquelle il est le plus difficile de répondre. Et pour vous parler de moi un peu, je vous avouerai que de ne pas trouver de réponse à cette foutue question me met dans une rage folle.

Je suis heureuse de voir que HBO, encore une fois, ait pris le contrepied des situations que l’on voit habituellement à la télé : David, qui a toujours été la gentillesse et la prévenance incarnées, ne se met pas soudainement à donner des front-kicks à son tortionnaire, ou à le frapper à terre pour être sûr qu’il ne se relève pas. Il ne se met à réfléchir à la façon de l’assommer, mais essaye de parler avec lui, parce que c’est la seule arme qu’il possède. Il ne suffit pas d’être plus balèze qu’un type pour le frapper ; il faut aussi avoir suffisemment confiance en soi. Et je pense que David n’a jamais eu confiance en lui. Il ne faut pas oublier qu’il a pris l’auto-stoppeur en ayant des idées derrière la tête, et que c’est la raison pour laquelle il s’est montré si peu prudent. Le reste n’est qu’un enchaînement de violence contre lequel David a baissé les bras parce qu’il s’estime lui-même coupable...

Sa réaction n’est ni improbable, ni logique. Elle est celle d’un homme qui voit sa vie menacée, et toutes les décisions prises par David sont les siennes et ne peuvent être remises en cause. Elles peuvent toujours être discutées, certes, il y aura toujours mille façons de réagir face à une aggression.
Mais David a considéré qu’il ne voulait pas mettre sa vie en jeu. Et il a jugé (autant qu’on puisse faire preuve de jugement dans un cas pareil) que s’il faisait tout ce que Jake lui disait, il aurait plus de chance de s’en sortir que de tenter de s’échapper. Et après tout, il s’en sort, ce qui est bien la preuve qu’il a fait exactement ce qu’il fallait. Peu importe que nous, grands juges devant l’Eternel, considérons qu’il ne s’est pas assez battu. Nous avons peut-être oublié que tous les êtres humains ne réagissent pas tous de la même manière et qu’il y a une différence entre ce qu’il faudrait faire et ce qu’on fait sous la pression d’une arme.

Pourquoi j’ai aimé

J’ai aimé l’intensité des dernières minutes ; j’ai aimé avoir été retournée au point de devoir réfléchir à l’épisode pendant plusieurs jours après l’avoir vu. Ce n’est pas si souvent que ça arrive. J’ai été impressionnée par le jeu des deux acteurs, Michael C. Hall et Jimmy Fallon, qui joue Jake. MCH est sûrement l’acteur, avec Frances Conroy, le plus subtil de SFU. Il le prouve une fois pour toute à ceux qui ne l’auraient pas encore remarqué. Quant à Jimmy Fallon, il est tellement convaincant que je me suis laissée avoir autant que David.

Ce que je redoute

Que David devienne accro au crack... Et comme le crack est la drogue la plus addictive au monde, y’a quand même des chances...
J’ai peur que David ne cache à sa famille ce qui lui est vraiment arrivé. Mais en même temps, je ne pourrai que le comprendre : comment parler de ce qui lui est arrivé ? J’ai peur qu’il ne cache une grosse partie de l’histoire à Keith. J’ai peur que Keith ne retrouve jamais Jake et que celui-ci s’en sorte sans dommage. Ou pire, que les flics le retrouvent, et qu’il s’en sorte avec une cure de désintox et 3 mois de prison ferme...

Il y a encore certainement beaucoup à dire sur tout l’épisode... Des flash-back de David, du corps jeté au sol et qui m’a fait hérisser tous les poils, le sentiment d’injustice, la prise du crack. Sur le forum d’EDUSA, MaX a même fait remarquer que l’enlèvement de David avait de fortes connotations sexuelles, et c’est très vrai. Bref, je pourrai certainement digresser sur cet épisode pendant encore des pages...
C’est certainement l’épisode de SFU qui a fait couler le plus d’encre.

La tragédie de David occupe une bonne partie de l’épisode à elle toute seule. Du coup, il ne reste plus beaucoup de place pour les autres personnages, mais chacun y trouve un développement de leur histoire.

Ruth et George se disputent et George finit par dire à Ruth qu’elle le déçoit beaucoup... En fait, Ruth voulait simplement jouer les entremetteuses entre la vendeuse de sa mercerie et le fils de George, Kyle. Ce qui met George de fort mauvaise humeur. Et qui me fait dire un peu plus : Casse-toi George !!
Reprends ton couteau suisse à la mord-moi-le-noeud, tes attitudes de père et de mari parfaits, tes remarques sur la dangerosité de la géologie et va voir ailleurs si tu n’as pas d’autres enfants non-déclarés ! J’espère que Ruth continuera à lui tenir tête.

Claire a réalisé des auto-portraits (photographiques) et les présente à sa classe. Le moins que l’on puisse dire, c’est la "nouvelle" Claire est assez irritante. Et qu’en plus, elle fait des photos aussi inexistantes que prétentieuses. Bref, elle devient une Edie bis. Mais après avoir récolté de nombreuses remarques désobligeantes sur son travail, j’espère qu’elle se remettra en cause. "Morte... Je ne dirai pas que ce sont les portraits d’une morte... Mais plutôt qu’ils sont vides...", dit la prof (à peu près). C’était assez jouissif. Et Claire est tellement désagréable que j’en serai presque à souhaiter le retour de Russel, c’est vous dire.

Je ne sais pas trop ou les scénaristes veulent nous mener avec Claire cette année, mais j’avoue que je n’aime pas tellement la tournure que ça prend... Entre Edie et le cliché de l’artiste à la sexualité non définie, la prétention et la recherche du succès, Claire n’est plus aussi intéressante que lorsqu’elle cherchait sa place dans sa famille, et quand elle découvrait qu’elle avait des talents artistiques. A suivre donc...

Nate se rend dans un cercle de parole pour les veufs et veuves, sur les conseils de Ruth. Il y trouve des personnes âgées qui parlent du vide laissé par la perte du compagnon ou de la compagne de leur vie. Mais comment faire le deuil d’une vie qu’on n’a pas vraiment eu le temps de connaitre ? Nate commencait à se confier quand tout un coup, l’alarme incendie retentit. Quelle ironie... Nate ne reviendra pas dans le cercle. Mais quand est-ce qu’il arrivera à surmonter cet état ? Quand réalisera-t-il qu’il n’a jamais aimé Lisa ? Et que sa culpabilité continue à le ronger de l’intérieur ?

Sophia, la maîtresse de Rico, vient lui rendre une petite visite chez les Fischer. Elle semble sacrément atteinte ; j’ai même cru qu’elle avait pris de la drogue avant de venir. Nate les surprend, et Rico est gêné. Mais y’a pas de quoi, car Nate s’en fout. Il s’en contrefout même. Je me demande quand est-ce que Rico finira par se faire prendre. Car la situation commence à m’agacer un tantinet.

Brenda déjeûne avec sa mère (mais enfin pourquoi continuer à voir une sorcière pareille ?) et on doit à Madame Chenowith une réplique culte. La folle tordue qu’elle est veut recourir à une opération de "rénovation" de son vagin. Je savais même pas que ça existait. Elle s’explique par ces termes :"No one wants to fuck a glass of water, if you know what I’m saying"... Et au même moment, Brenda repose son verre d’eau (assez énorme en plus). Hors mis cette parenthèse drôlatique, notre chère apprentie psychologue semble plus sereine que jamais. Elle et Joe ont parlé de s’installer ensemble (événement !)... J’attends le moment où Nate viendra tout foutre en l’air.


Episode intense. La vie de David a dramatiquement changé... Celle du reste de la famille suit pour l’instant son cour normal. Et jamais je n’ai eu autant envie de voir la suite.