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Smallville

4.01 - Crusade

Intergalactiquement Stupide

samedi 25 septembre 2004, par Ju

J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c’est que, oui, tous les épisodes de la 4ème saison de Smallville seront critiqués sur le site cette année. La mauvaise, c’est qu’ils ne le seront pas tous par moi !

En effet, cette année ce sont 6 rédacteurs d’EDUSA qui se frotteront aux aventures du jeune Clark Kent et des personnages complexes, et authentiques, qui l’entourent.

Disclamer

Oui, je sais, j’avais affirmé ici même il y a près de 15 mois que s’en était fini de Smallville sur le site, que tout avait été dit, et que Clark était sorti vainqueur de notre affrontement. C’est pourquoi, par soucis d’honnêteté, je me dois de vous apprendre la vraie raison qui nous pousse à reprendre les armes contre l’Homme d’Acier.
En réalité, le final de la saison 3, absolument exceptionnel, nous a TOUS soufflé par son intrigue incroyable, sa maitrise totale des personnages, et surtout cette façon si singulière de nous émerveiller un peu plus à chaque minute. Un petit chef d’œuvre qui nous a convaincu que, oui, nous devions laisser une nouvelle chance à Smallville et ses créateurs de génie, Al Gough et Miles Millar.

Ou pas.

En fait non, la vraie raison qui nous a poussé à reprendre les reviews se trouve ici et ici.

Finalement… pas vraiment.

Si vous voulez la vérité, la voià : les spoilers qu’on a pu lire avant le début de la saison nous ont tellement plu que ni une, ni deux, notre équipe s’est formée. Une preuve, s’il en fallait une nouvelle, du caractère dangereux et nocif des spoilers.
Et voilà comment, après avoir noyé le poisson un maximum, je me retrouve au pied du mur. Aucune échappatoire ne s’offre à moi, il va bien falloir que je commence cette review !

En fait, non !
Avant d’entamer Crusade, un petit point sur la situation en fin de saison dernière me semble bienvenu. Et ça tombe bien, le final fait justement partie des 5 épisodes que j’ai regardé l’an dernier, quelle chance !

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Que sont-ils devenus ?

Clark : Après avoir suivi une pseudo kryptonienne nue aux lèvres énormes qui avait tocqué à sa porte (ceci n’est pas une métaphore), notre « héros » a malencontreusement glissé dans le mur de la grotte kryptonienne (toujours pas une métaphore) et s’était retrouvé enfermé dedans par son méchant papa, Jor-El (ou « Jerel », sortant de la bouche de Clark ou n’importe quel autre personnage de la série). Jerel, donc, nous appris dans le terrifiant cliffhanger final que son fiston allait renaitre ! Suspens ! (ou, son équivalent dans une optique Smallvillienne : « Bof ! »)

Lex : Dans la saison précédente, Lex a balancé son père au FBI pour le meurtre de ses grand-parents, et voilà. Donc dans les dernières minutes de l’épisode, peu après s’être faché avec son boyfriend Clark après que ce dernier ait découvert la "Clark Room", il s’étrangle en buvant un verre de whisky. Deux interprêtations étaient alors possibles : soit notre futur génie du mal venait d’être empoisonné par son père, d’humeur vengeresse, soit il avait avalé de travers ! Bof !

Lana : Pour une raison qui m’échappe (une conséquence néfaste du séchage d’épisode) Lana décide de quitter son bon vieux Kansas et, comme si on n’avait pas déjà assez de problèmes, de partir s’installer pour toujours à Paris. La seule explication qui me vient, c’est qu’elle a voulut imiter Rachel de Friends ou Samantha de Sex and the City, mais je peux me tromper ! Survivra-t-elle à l’interdiction formelle de porter du rose sur les lignes aériennes américaines ?

Chloé : Pour une autre raison qui m’échappe aussi, Chloé est la principale témoin dans le procès contre Lionel « Cheveux de Lion » Luthor. Et lorsqu’elle et son père sont mis en protection de témoins par le FBI, toujours dans les 2 dernières minutes de l’épisode, leur jolie maison fait BOOM. A coup sûr, la Vile Lana est derrière tout ça !

Jonathan Kent : Ou comme j’aime l’appeler « l’autre con moralisateur ». Et bien apparemment, je ne suis pas le seul de cet avis puisque Jerel lui même, dans un esprit proche du « Mais tu vas la fermer oui ou merde ? », l’étrangle avec son esprit d’énergie éléctrique et le laisse pour mort ! Oui, cette phrase n’a aucun sens pour quelqu’un n’ayant pas vu la scène en question, mais je peux vous assurer qu’elle n’en a pas plus pour quelqu’un qui l’a vue !

Pete : Le meilleur ami de Clark, dur de ne pas s’écrouler de rire sur le clavier en écrivant ça, a quitté la série pour une raison que j’ignore et dans un épisode que je n’ai pas vu. Tu auras du mal à me manquer Pete « 3 répliques par saison et encore » Ross !

Martha Kent : Puisque ça ne semblait pas correct aux « scénaristes » de laisser Ma Kent en dehors du MMFDFDSSFDM (Magnifique Montage Final de… merde j’ai oublié à quoi correspondait les autres lettres), ils lui ont donné une tâche à accomplir, un cliffhanger qui la récompenserait des merveilleuses storylines qu’elle a mené à bout de bras toute la saison durant. C’est pourquoi dans les deux dernières minutes du final… elle voit qu’un message écrit en kryptonien a pris feu dans le champ d’en face. Chouette…

Lionel Luthor : Le seul personnage intéressant et bien joué de la série possède le cliffhanger le plus choquant de tous. A l’heure où j’écris ces lignes, je ne suis pas tout à fait sûr de m’en être remis, mais le fait est qu’ils L’ont fait… Ils ont coupé les cheveux magnifiques, que dis-je, la Sublime Crinière de Papa Luthor en prison !!! Pas de doute, après ça, plus rien ne sera comme avant.

Et nous allons voir ça tout de suite puisque oui, cette fois c’est pour de vrai, la review commence !

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Molleville 4.0

Première chose pour les fous qui auraient encore des doutes sur la virilité de nos amis Al et Miles : Lex est vivant, Chloé aussi, l’autre con moralisateur aussi, Clark redevient lui même au bout d’une demie heure et Lana fait toujours partie du cast régulier.
Et oui, la seule conséquence tragique de l’incroyablement audacieuse succession de cliffhangers de la saison dernière est que les cheveux de Lionel sont maintenant très courts. Quel gachis...
D’aussi beaux cheveux...

Pour ceux qui espère une review construite et un résumé complet de l’épisode, vous allez être un poil déçu. Par contre, ceux qui aiment Lana en mini-jupe, les Deux Ex Machina, Lana nue dans son lit, les références enclumesques, Lana et son tatouage, Clark nu, Lana sous la douche et les pistaches, vont être plus que comblés.

Ce premier épisode de la saison est un hommage des "scénaristes" à une chose complexe qu’on pourrait appeller "Le Grand N’importe Quoi". En gros, c’est Smallville sous acide, Smallville comme vous ne l’avez jamais vu, et pour cause : Al et Miles ont décidé de rendre la série plus jeune et dynamique.
Coup de pot pour nous, quand deux vieux cons réactionnaires veulent faire du djeunz, ça donne un truc insupportablement prétentieux mais débilement jouissif. En bref : Smallville a enfin atteint un niveau Intergalactiquement Stupide, à la hauteur de ses ambitions.

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Xe(La)na, la Princesse Guerrière Droguée

Assez parlé de futilités, parlons maintenant du seul sujet qui nous intéresse, nous français, la charmante et parfaitement parfaite Lana Lang, qui nous fait l’honneur depuis 3 mois de vivre dans le Paris des années 60.
Oui, j’en est déjà un peu parlé dans mon résumé, mais Lana, dégoutée d’elle même (et qui ne le serait pas), a quitté Smallville pour s’installer chez des parisiens qui n’avaient vraiment pas besoin de ça, et devenir La Nouvelle Lana. Mais alors, me direz vous, qu’est ce qui caractérise La Nouvelle Lana ?
C’est très simple, comme toute américaine à Paris depuis 3 mois, Lana s’est complètement transformée. Transformer en quoi, on n’est pas encore trop sûr, mais les résultats parlent d’eux mêmes : elle roule des French Kiss à Nôtreuh Dâme de Pariss (à prononcer avec l’accent que vous voulez), s’habille tout de noir et porte des mini-jupes (comme prévu, la Police du Bon Gout lui a fait bruler tous ses habits roses dans une cérémonie comprenant sacrifice de vierge et dégustation rituelle d’Haribo), "fait de l’art" (comprendre : "prend en photo de gentilles écolières en uniforme devant un batiment de la Rue de Bastille devant lequel flotte un drapeau français sous lequel s’abritent une marchande de fleurs et une peintre de rue"), et bien sûr, puisque c’est inévitable quand on vit dans le Paris baba cool des Trentes Glorieuses, prend de la drogue. Beaucoup de drogue. Toutes les drogues.
Parce que si La Nouvelle Lana n’est pas carrément défoncée à longueur de journées, c’est qu’elle vit dans un Univers Parallèle particulièrement tordu où il est tout à fait normal de décalquer au fusain des gravures de Princesse Guerrière dans Notre Dame, avant de se faire attaquer et tatouer un symbole mystique sur les fesses par cette même gravure (puis vivre une nuit d’ivresse et de sexe dans tous les quartiers de Paris) avant de rentrer dans son appart tellement bourrée et défoncée qu’elle n’a plus aucun souvenir de sa folle nuit au réveil (la partie entre parenthèse est implicite, WB oblige).

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Saison 4 : Tout nouveau, Tous nus !

Une chance pour nous, ce réveil difficile sera l’occasion de voir La Nouvelle Lana nue dans son lit, puis sous la douche.

La Vile Lana, sous la douche

Que les esprits mals tournés qui pensent que ce genre de scènes n’est là que pour faire jolie dans une bande annonce et pour attirer du téléspectateurs obsédé se retirent immédiatement de ma review. Car je refuse d’y croire.

Franchement, c’est aussi absurde que de croire que le fait que Clark se retrouve tout nu dès le prégénérique ne relève pas uniquement d’une nécéssité (et je pèse mes mots) du scénario.
Nécessité tout aussi importante quand Clark se retrouve à nouveau tout nu à l’hopital quelques minutes plus tard, puis quand il se retrouve torse nu vers la fin de l’épisode.

Non, s’arrêter à l’audience serait faire preuve d’une petitesse d’esprit incroyable, alors que les talentueux "scénaristes", à travers un geste aussi anodin et innocent que mettre tous leurs acteurs à poil, cherchent à faire passer une symbolique réfléchie et bien réelle.
Car Lana sous la douche, Clark tout nu et Lex qui arrache sa propre chemise ont tous pour but commun de bien montrer le lien spirituel et mythologique fort qui existe maintenant entre les trois personnages principaux. Et ça, ceux qui s’arrêtent à de basses considérations de part de marché et de profits, ne risquent pas de le voir.

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Nouvelle saison, nouvelles têtes (à claque)

Cette nouvelle saison introduit deux nouveaux personnages dans l’Univers déjà chargé de la série : Lois Lane (LA Lois Lane), et un certain Jason Teague, qui en plus d’avoir un nom complètement ridicule, a le bonheur relatif de sortir avec Lana la droguée.
Je vous parlerais bien de Jason pendant des heures, du fait qu’il ne sert à rien et que ça présence au générique est complètement inexpliquable, mais j’étais tellement distrait pendant ses scènes que je ne peux dire guère plus que : je ne l’aime pas et je me demande à quoi ça a servi de virer Pete et Whitney si c’est pour rajouter un nouveau personnage tout aussi inutile alors que ceux présents depuis le début de la série comme Ma Kent ou Chloé sont continuellement ignorés. Oh, et la tête qu’il tire dans le générique : ça n’a pas de prix.
Lois, c’est une toute autre affaire. A première vue, elle est plutôt bien jouée et écrite (même si la façon bourrine d’imposer le personnage et son caractère particulier dès le prégénérique est plus qu’effarante), et c’est bien pour ça que je n’en parlerais pas plus.

Mais puisque j’ai commencé à dire du bien de l’épisode, autant en finir tout de suite : la scène où Kal El (ou Kal tout court pour faire plus chébran) s’envole est bien. Très bien même. Et les Luthor sont cools !

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La Minute Culturelle

Aujourd’hui, grace à des exemples tirés de Crusade, vous allez apprendre ce qu’est un "Deus Ex Machina".

1er exemple : Lois & Clark, la rencontre.
Non, je ne vous parlerais plus de Clark nu dans les champs, mais je parle bien de la coincidence absolument incroyable qui fait qu’une Lois toute perdue sorte de la route en pleine nuit, traverse les champs et s’arrête PILE à l’endroit où... un Clark (tout nu) vient d’atterir.
Quelle chance quand même !

2ème exemple : Ma Kent retrouve son fiston.
Ok, Smallville n’a qu’un seul hopital (avec un logo très rigolo), donc c’est bien normal que PILE au moment où Lois amène Clark (presque tout nu) à l’hopital, Martha sorte de la chambre de l’autre con moralisateur et peut ainsi retrouver son fils.
Quelle chance quand même !

3ème exemple : La Kryptonite Noire.
J’en reparlerais un peu plus loin, mais je trouve quand même absolument formidable que le moyen de se sortir d’une situation inextricable où un Kal invincible fait ce qu’il veut puisse être résolue par l’apparition magique de la Kryptonite Noire fournie par un Dr Swann bien pratique.
Quelle chance quand même !

4ème exemple : Le réveil de l’autre con moralisateur.
Oui, Pa Kent était cliniquement mort en début de l’épisode. Mais sans aucune raison et simplement parce que ’Tout doit revenir à son état normal à la fin de l’épisode’, son cerveau repart, ses muscles ne sont pas atrophiés après 3 mois de coma, et il se réveille comme une fleur sans aucune raison PILE au moment où Clark redevient lui même.
Quelle chance quand même !

5ème exemple : Chloé is alive !
Celle là est marrante, parce qu’elle en dit long sur l’esprit particulièrement tordu de Clarkounet. Après tout, quoi de plus normal que d’utiliser sa vision à rayon X pour regarder dans le cercueil de sa meilleure amie morte depuis 3 mois ! Et le cercueil est vide !
Quelle chance quand même, ça aurait été dégueulasse sinon ! Et j’ai particulièrement hâte de voir comment il va pouvoir expliquer ça à Lois...

Avec ça, vous avez pu comprendre que le Deus Ex Machina est un outil très utile pour des "scénaristes" incompétents et paresseux qui pourtant bossent à deux !

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Les Méfaits de la Kryptonite Noire

Rappel des faits : Pendant presque 30 minutes on a eu le droit à Smallville sous acide, un concentré de n’importe quoi où Kal El vole tout nu, Ma Kent est mère Thérésa et Lana prend des drogues à Paris, 1960, avec de se faire violer spirituellement par une gravure de Notre Dame. En bref, je m’amusais bien.
Puis, arrive la Kryptonite Noire, et là, c’est le drame. Je sais qu’on ne tire pas sur le messager, mais franchement Margot Kidder (Lois dans les films) qui vient jouer l’assistante du Christopher Reeves (Clark dans les films) devenu trop cher pour la prod, aurait mieux fait de rester chez elle plutôt que de nous apporter cet élément du malin : The Fuc...g Black Kryptonite.
On nous remplace l’imperturbable et hilarant Kal El par son alter ego Clark le Niais, et pire que ça, pire que TOUT : L’Autre Con Moralisateur se réveil de son coma. Résultat on va à nouveau se bouffer d’insupportables scènes où Les Kent s’Aiment, et plein d’autres conneries sur le sens de la vie made in le cerveau sans vie et asphyxié par les colorants pour cheveux de Pa Kent.
Damn you, Black Kryptonite !

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Vous avez dit "Pompeux" ?

Il y aurait de quoi remplir des pages et des pages de commentaires sur le jeu d’acteur absolument effroyable de notre Tom Welling préféré. Même si il a l’avantage de ne pas sourire niaisement quand il joue Kal El, son côté rigide, limite sous calmant, vaut le détour.
Quant à la réalisation... ouais, les effets spéciaux sont cools. Les gros plans sur le torse musclés d’un héros regardant avec sérieux vers l’horizon, nettement moins.

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Les références dites "Enclumesques".

Spécialité de la série depuis le tout premier épisode, elles sont de retour plus fortes et grandioses que jamais. Je m’explique : vous prenez une enclume tout ce qui il y a de plus conne, elle représentera une référence ultra connue à la mythologie de Superman. Ensuite, vous faites monter votre enclume très, très haut, avec une corde et une poulie par exemple, ou mieux, avec une mongolfière. Puis, quand votre téléspecteur est bien positionné en dessous de l’enclume, vous la laissez tomber. S’en suit bien évidemment un choc d’une ampleur telle que votre téléspectateur lambda se sentira pousser des neurones et comprenant des références subtilement cachées dans des répliques pas du tout téléphonées comme "Is it a bird ? A plane ?" (remarque tout à fait logique concernant un objet arrivant à très grande vitesse sur les radars d’un jet privé), ou "You’re dad calls it your Fortress of Solitude" (ou comment Al et Miles en ont tellement marre, mais marre, d’expliquer ça dans toutes les interviews qu’ils ont décidé d’y aller franco une bonne fois pour toute).
Le must de la référence enclumesque : le gimmick. Parce qu’au cas où on n’aurait pas vu dès le PREMIER EPISODE de la série la jolie scène où Clark se balade avec une couverture rouge sur les épaules bah... on y a encore le droit. Quand on aime...

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La Nouvelle Mythologie.

Toujours dans le but de rendre la série plus cool, et parce que non, il y en avait vraiment marre de filmer dans ces $ù$@m# ! de caves indiennes de $ù$@m# !, Al et Miles ont eu la bonne idée d’introduire une nouvelle mythologie. Laissez moi vous le dire tout de suite : avec une mythologie à base de pierres kryptonitiques ancestrales et de Lana la Princesse Guerrière sous Acide, on n’a pas fini de rigoler.


Débilement génial. Génialement nul. Débilement nul.