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Gilmore Girls

5.05 - We Got Us A Pippi Virgin !

One. One. One. One. One.

jeudi 21 octobre 2004, par Lyssa

Damned, toute la théorie avec laquelle je vous en tiens en haleine depuis bon nombre de semaines s’effondre. Point de répliques exceptionnelles à tire-larigot, ou de mimiques des acteurs à pleurer de rire. Enfin si, un peu quand même, on est dans Gilmore Girls, faut pas déconner.

Ainsi, mes espoirs quant à cet épisode, du fait de sa rédaction par Daniel Palladino, se sont retrouvés comme deux ronds de flan. (Jamais compris cette expression, mais il faut toujours mettre des petites maximes populaires dans ses reviews, être proche du peup... des lecteurs.)

Aujourd’hui, Grand-père Richard vient rendre visite à Petite-fille Rory dans sa prestigieuse université. Enfin... à la cantine. Assez glauque, quand on y pense, pour un homme de soixante ans de revenir sur le lieu de ses études pour y manger du poulet froid et caoutchouteux, le tout sur un plateau en plastique. Ceci étant, le poulet de Yale est peut-être brûlant et tendre. Mais c’est un tout autre débat. Donc, Richard et Rory déjeunent ensemble, l’occasion pour cette dernière de deviner que son paternel est dévasté par son divorce et sombre dans l’ennui. Il a, en effet, eu l’occasion de finir un livre relativement soporifique, de la famille des "Je le lis parce que je suis obligé.". (Balzac, Diderot, le Figaro... Ce genre-là.)

De son côté, Emily découvre les peurs de vivre seule, et achète donc une panic room ! Lorelai essaie, bien évidemment, de la convaincre d’entrer dedans, en vain. Le dîner du vendredi soir peut alors débuter tranquillement, mais rencontre son premier souci lorsque Emily ne trouve aucune bouteille de gin pour Lorelai. Elle décide donc d’aller faire quelques emprunts dans la pool house (Deux termes anglais que j’ai la flemme, et l’incapacité, de traduire, en un paragraphe... Y’en a plus, après, promis.) et y trouve une mââââgnifique veste festive, ornée de délicats et discrets... machins-trucs dorés. La classe, quoi. Emily est évidemment outrée qu’il puisse posséder un tel habit, et les filles ont toutes les peines du monde à la faire repartir. Entre vous et moi, je suis sûre que Richard nourrit une admiration pour Yetta et qu’il se travestit tous les soirs avec ses amis.

Le dîner terminé, nous retrouvons Lorelai et Rory chez Luke’s, où elles prennent leur traditionnel deuxième dessert. Elles abordent alors le problème Dean, puisque la relation entre ce dernier et Lorelai semble très bizarre pour chacun des deux partis. Déterminée à faire des efforts, la mère met sur pied une double date (Les revieweurs d’Edusa n’ont aucune parole, vous devriez le savoir.) entre Rory et Dean, et elle et Luke. Sauf que ce dernier n’est pas vraiment enchanté par la perspective de passer une soirée avec Dean... Il promet malgré tout de faire quelques efforts.

Retour vers les personnages secondaires, avec en premier lieu Richard. Lorelai va lui conseiller de parler à sa femme mais il ne semble pas vraiment décidé à retourner vers elle. Lane, quant à elle, est déçue par Zack, qui n’a donné aucune suite à ses déclarations de la semaine dernière. Elle décide donc de… se rétracter ! Elle a changé d’avis, ils ne sont que des amis, et voilà. Il ira néanmoins la retrouver un peu plus tard pour lui dire qu’il est un garçon long à la détente, et qu’il lui faudra plus de temps que ça pour trouver une réponse. Une bien belle storyline pour Lane, encore une fois.

Enfin, l’heure du fameux rendez-vous est arrivée. Les deux couples vont vers le cinéma Black & White & Read Bookstore de Kirk pour y voir un film… Ce sera Pippi Longstocking, alias Fifi Brin d’Acier, que Luke n’a jamais vu à la grande surprise de Lorelai. ("We got us a Pippi virgin.", citation de la Gilmore Girl qui donne son titre à l’épisode.) La scène est indescriptible, entre la réaction hystérique de Rory et de Lorelai lorsque Kirk annonce le titre, ou les deux filles chantant le générique... Hilarant, à pleurer de rire, inimaginable. A voir absolument !
Les choses s’enveniment quand Luke demande un peu trop brutalement à Dean de lui passer le pop-corn. Lorelai lui demande d’être un peu plus gentil, mais le voir mettre son bras autour des épaules de Rory semble l’insupporter. Il finit d’ailleurs par éclater chez Lorelai, et Dean part brutalement. Luke s’excuse auprès de Rory, qui s’en va à son tour. Seul avec Lorelai, il lui explique que Dean n’est pas assez bien pour sa fille, et que ce qu’elle mérite, c’est un roi. Et pas un vulgaire prince qui attend que son frère meure, un vrai de vrai.

Les scénaristes nous font bien comprendre, dans cet épisode, que Luke est définitivement un père pour Rory. Non seulement par ce discours qu’il fait à Lorelai, mais également lorsque cette dernière l’invite à la soirée. La manière dont les trois sont placés, l’attitude de chacun, le déroulement la scène… Il s’en dégage une impression de famille unie. Plus encore, ce serait bien un nouvel indice pour mettre en valeur leur relation amoureuse. Qui, des précédentes amours de Lorelai, était véritablement paternel envers Rory ? Pas vraiment Max, qui était plus un ami ou un professeur. Cette question fut d’ailleurs le début de la fin de leur idylle. Est-il vraiment utile d’expliquer que Jason n’en était pas un non plus ? Et le summum revient à Christopher, qui n’en était pas un non plus avant que Rory n’atteigne seize ans. Un manque de maturité qui a poussé Lorelai à refuser sa demande en mariage. Mais Luke… Luke est définitivement prêt à assumer Rory, non plus sur le plan de l’éducation puisque la besogne a été achevée il y a longtemps, mais bien sur le plan de l’affectif. Ne serait-ce pas précisément ce que recherche Lorelai ? Une personne prête à partager les soirées cinéma et junk food avec elles ?

Les choses s’arrangent finalement pour chacun : Emily et Richard, de leur côté, communiquent de nouveau quant à leurs occupations respectives. L’épouse Gilmore est d’ailleurs visiblement ravie de voir son mari lui parler. Quant à Rory et Dean, ils se retrouvent dans la rue pour finir la soirée plus convenablement, et se quittent en bon terme.

Au final, l’épisode n’est pas mauvais, loin de là, mais il manque tout de même les joutes verbales mythiques, et une histoire un peu plus centrée sur Lorelai. Néanmoins, c’est assez amusant de voir, que sans avoir une storyline qui lui est exclusivement dédiée, la jeune femme parvient à être présente en touchant tout le monde.
Quant à sa relation avec Luke, j’avoue que j’aimerais bien que ce soit un peu plus traité, pas forcément sur le fond, mais sur la forme. Après tout, l’idylle de Rory et Dean est exploitée depuis cinq ans, il me parait logique que celle de Lorelai prenne à son tour un envol, que soit enfin traité un nouveau problème loufoque, à la Gilmore Girls.

Conclusion : c’était bien, ni mauvais ni exceptionnel, mais un bon moment. Ce qui me chiffonne, c’est que la touche Palladino n’est pas aussi présente que lors des précédents, il manque ce cachet habituel. Et puis, demandez aux téléspectateurs de Scrubs et Dead Like Me : on s’habitue vite à l’excellence.