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Alias
4.06 - Nocturne
The A-P-O Syndrom
lundi 14 février 2005, par
Chères lectrices, l’heure est grave. Les mots que vous êtes en train de lire forment (une fois réunis et agencés correctement) l’introduction de ma 47ème review d’Alias. Et comme par hasard, ça tombe sur un épisode signé Jeff "Masques Magiques" Pinkner...
Cela fait maintenant un an que le Syndrome A-P-O et ses effets néfastes ont définitivement pris le contrôle d’Alias. Voilà un an que nous essayons, en vain, de comprendre ce que ses instigateurs ont fait à notre série.
Qui se cache derrière ce syndrome aux milles facettes ? En quoi est-il intimement lié à Ricky Gervais ? Et à l’épisode de la semaine ? Autant de questions qui trouveront des réponses, passionnantes ou pas, après le résumé de l’épisode.
Et je parle de vraies réponses. On est sur EDUSA ici, pas dans Lost.
Avant d’en finir avec cette introduction interminable, toutes mes excuses pour le manque total d’originalité du titre qui va suivre. Parfois, le titre le plus évident est aussi le meilleur. Enfin... c’est surtout le moins fatiguant à trouver.
Bristow contre les vampires
L’épisode démarre sur une scène "choc". Une agent de la CIA sous couverture sort brusquement de la salle de classe où elle faisait cours, et se tire une balle dans la tête. Si cette actrice vous dit quelque chose, c’est que vous regardiez Line of Fire l’an dernier... avant qu’ABC annule la série.
A peine le temps de se remettre de la disparition de celle qu’on appellait Batmum, Syd et ses Sydnettes sont chargés d’enquêter sur les circonstances de sa mort, et d’arrêter le méchant FotW avant qu’il ne s’empare des réserves mondiales d’or, ou qu’il provoque un Hiver Nucléaire, ou un autre truc. Sauf que non, cette semaine pas de FotW.
Et là, je crie au foutage de gueule. S’ils changent comme ça le format des stand alone sans prévenir, j’en fais quoi moi de mes 15 résumés types préparés à l’avance ?
Enfin bon, Syd et Jack sont envoyés à Amsterdam pour enquêter sur Batmum et son mari, un autre agent spécialisé dans les drogues expérimentales. L’inspection de leur appartement ne leur révèle pas grand chose, jusqu’à ce que Syd découvre un pièce cachée, l’explore, et se fasse sauvagement attaquer et mordre par un vampire.
Enfin, pas un vrai vampire, ni d’ailleurs Krypto, le chien from Outta Kansas, non juste le mari de Batmum qui a oublié de prendre ses petits cachets roses.
Rapidement, on apprend que Batmum et son mari avaient été infecté par un virus inconnu, et que Syd y a été également soumise lorsqu’elle a été mordue. Mais bien sûr, fière comme elle est, elle ne dit rien à personne et repart en mission avec Jack et Vaughn pour en apprendre plus.
Une effroyable perruque plus tard, les syndromes se font plus forts et Syd devient complètement parano, puis violente. Elle s’en prend à son père, et ce n’est qu’après une baston avec Vaughn et une intervention de Jack qu’elle peut être stoppée, et soumise à l’antidote.
Pendant ce temps, à l’APO, la contestation d’un ordre de Sloane par Dixon réveille de vieilles rancoeurs. Après que Sloane ait gagné le premier round, Dixon prend le dessus dans une scène géniale où il explique, en substance, à Tonton Arvin qu’il attend patiemment que cette crapule révèle son plan pour enfin pouvoir... l’arrêter.
Le Prix du Pire Espion de la Semaine...
Revient à Sydney Bristow pour "Oui, je suis sûre que je vais bien. Ma température est normale et je n’ai pas de vertiges. Mais est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer ce que font ce clown acrobate et ses fauves dans les locaux d’APO ?"
Au passage, le prix aurait aussi bien pu être attribué à Vaughn qui demande 815 fois à Syd si elle va bien avant de se douter de quelque chose...
Commentaires en vrac, de Rambaldi
< o > Je comprends qu’on puisse ne pas accrocher au thème du vampirisme qui transpire de tout l’épisode. Par contre, je ne pense pas qu’on puisse nier que l’ambiance sombre, et la pénombre dans lesquelles baignent toutes les scènes ont été particulièrement soignées. Au final, on obtient un épisode à visuellement superbe, et dont la qualité principale réside dans son côté... nocturne.
< o > Toujours sur la réalisation, j’ai eu peur en voyant l’araignée, et le sang, qu’ils aillent un peu trop loin, mais finalement toutes les hallucinations de Sydney ont été bien traitées, sur le papier et visuellement avec beaucoup de sobriété. C’est que ça en deviendrait presque excellent dans la scène d’apparition fantomatique de Sloane.
< o > Tout le monde s’accorde pour le dire : les meilleures scènes de l’épisode sont celle entre Dixon et Sloane. On en avait déjà eu la preuve dans le passé, et ça s’est encore vérifié : Carl Lumbly n’est jamais aussi bon, et effrayant, que lorsqu’il joue Dixon dans une rage contenue. Un bon point aux scénaristes qui ont eu la bonne idée de ne pas opposer Sydney, seule, à Sloane, alors qu’il est bien plus intéressant d’avoir un front multiple permettant de donner une utilité à un personnage souvent oublié.
Oh, et je suis sûr que cette scène finale a dû soulager ceux qui redoutaient que toutes tensions et intrigues passées, aient été oubliées.
< o > Commentaires super en vrac de Rambaldi : Le combat est très cool, et les sourcils de Dr APO sont hors de contrôle !
< o > On doit être 5 à partager cet avis autour du globe, mais peu importe : j’ai beaucoup aimé Nocturne. Il n’est certes pas exempt du défaut habituel de cette année, aka le manque total/absolu/delamort de continuité, mais ça ne m’a pas empêché de passer un très bon moment.
Ce que j’y ai vu ? Un épisode à la réalisation soignée, et qui excelle dans le but que s’est fixé JJ cette année : mettre en valeur les personnages et leurs relations. C’est évident, j’attends avec impatience le retour du "vrai Alias", d’un arc, de cliffhangers, de Sark ou de Rambaldi, mais en attendant... je suis plutôt satisfait des épisodes solides auxquels on a eu le droit.
< o > Les peurs de Sydney... héhéhé... hmm... Pour ce qui est de Sloane, c’est rapide, et efficace. Juste une scène pour nous rappeler combien Rifkin est bon lorsqu’il joue les bad guy. En ce qui concerne Jack, la scène du van est parfaite, tout simplement. On y aborde les conséquences de la mort d’Irina sur Jack et Syd, leurs problèmes de confiance, l’amour paternel... le tout avec le talent propre à Victor Garber. C’est réussi, rien d’autre à ajouter.
Enfin, le cas Vaughn est un peu plus complexe. A première vue, quand on me parle de Lauren ou qu’on touche le shipperisme, j’ai tendance à décrocher. Mais force est de constater que l’épisode est plutôt bien construit : la scène du hockey, a priori anodine, faisant écho à celle de l’allée, et permettant de réexplorer les mêmes problèmes, et les mêmes questions. Un bel exemple d’intrigue servant les personnages, et non pas le contraire. Le problème... c’est que ça aurait été bien plus efficace si cet épisode avait été diffusé avant Liberty Village...
< o > En parlant d’efficacité, drôle d’idée de finir sur Sydney et Vaughn alors que la scène de Dixon aurait été une façon bien plus couillue de conclure. Un peu de jugeotte, Pinkner !
< o > Qu’est ce que le Syndrome A-P-O ? C’est l’origine de tous les maux d’Alias, l’explication de ses transformations successives et de sa médiocrité croissante depuis un an. Seul le Syndrome Abrams-Pinkner-Olin est à blâmer pour ce à quoi on assiste.
C’est simple, tout a commencé à partir en vrille quand Lena n’est pas revenue. Pinkner, quant à lui, a eu la bonne idée de foirer le final de la saison 3, et d’introduire dans Alias un "hommage" tristement célèbre à Mission : Impossible. Enfin, si Abrams, par son absence répétée et son incapacité à ramener Lena, a été en grande partie responsable du désastre, il est surtout la victime d’une seule personne : Ricky "The Office" Gervais.
Toute cette saison devient claire lorsqu’on écoute le commentaire audio d’Abrams sur l’épisode Facade (3.15), où il expose les raisons pour lesquelles c’est son épisode préféré de la saison 3. Personnellement, ce serait plutôt Hourglass... mais vu qu’on ne peut pas faire semblant d’exécuter Sloane toutes les semaines, je suppose que son idée est plus viable à long terme. En vrac, il y aime le fait que toute l’équipe travaille ensemble, qu’ils y tiennent vraiment des rôles, que malgré l’histoire indépendante l’épisode est relié à la saison, qu’on s’attarde sur les personnaes et qu’il y a un méchant charismatique.
Toute ressemblance avec une saison connue... ne serait pas vraiment fortuite.
La semaine prochaine, un épisode signé Monica Breen et Alison Schapker. L’une des deux (désolé, ma mémoire me fait défaut) a expliqué qu’ils ont passé une grande partie de l’an dernier à inventer des rebondissements pour le fun, sans aucune idée de où ça les mènerait. On risque de s’amuser.